Langues Régionales : le Débat sur l'Identité Nationale a pour objectif d'écraser les Identités

Communiqué de presse publié le 15/12/09 10:50 dans Langues de Bretagne par David Guillerm pour David Guillerm
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La décision d'Eric Besson, Ministre de l'Identité Nationale, d'enterrer la loi sur les langues régionales est un coup dur pour le monde breton et intervient dans un contexte particulier. En effet, comme nous avons déjà pu le faire remarquer, le Débat sur l'Identité National est un débat dangereux car il vise à écraser les minorités et les différences par une majorité que l'on voudrait nous faire croire uniforme.

Cette décision est claire, elle affirme que l'Identité Nationale doit être uniforme sur le territoire français et qu'il n'y a pas de place pour les différences. Le gouvernement Fillon et le Président de la République, Nicolas Sarkozy, continuent à fermer les yeux sur des patrimoines qui enrichissent la France.

La France est un ensemble cohérent qui s'est construit à partir de multiples singularités culturelles. Oter la notion de culture dans la définition de l'identité nationale française, pour ne lui laisser que la notion politique revient à lui enlever une moitié de sa véritable signification.

Nous sommes aujourd'hui obligés de constater que la question des langues minoritaires est un enjeu politique et que nous devons sauvegarder un patrimoine menacé de disparaitre.

Ce n'est pas avec la majorité en place que la question des langues régionales avancera et Bernadette Malgorn, candidate de l'Ump pour les Régionales en Bretagne devrait être sur la même position. Pourtant, l'urgence implique une mobilisation générale autour de ce sujet. Il est temps que les bretons se rassemblent au-delà des frontières partisanes pour travailler sur l'avenir de la langue bretonne.

La majorité régionale PS menée par Jean-Yves Le Drian a commencé un travail sur le sujet mais celui-ci est bien insuffisant. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Heureusement, il existe aujourd'hui de nombreuses associations qui fournissent un travail formidable mais elles se retrouvent limitées dans leur champ d'action.

Il manque aujourd'hui une seule chose à l'essor de la langue bretonne : une volonté politique. Appuyons-nous sur le travail des associations, sur les structures en place et affirmons une vraie volonté de sauvegarde et de développement de notre langue. Jean Yves Cozan (Conseiller Général MoDem, ancien Député)) a su, en son temps, écouter le message des associatifs et le porter jusqu'à l'Assemblée Nationale. Qu'attendent les députés bretons pour en faire autant ?

Les Elections Régionales seront l'occasion de parler de ce sujet primordial mais ne nous arrêtons pas là. C'est un travail de pédagogie et de prise de conscience générale que nous avons à effectuer. Les promesses ne sauveront pas les langues régionales comme le montre aujourd'hui Eric Besson.

(voir le site) de David Guillerm, Vice-Président des Jeunes Démocrates de Bretagne.

(voir le site) de Breizhio, la chaine vidéo du MoDem de Bretagne.

(voir le site) du Mouvement Démocrate breton.

(voir le site) des Jeunes Démocrates de Bretagne.


Vos commentaires :
Yann Amar
Vendredi 15 novembre 2024
Cette carte presente une limite gallo-breton à Quiberon au sud! Le gallo est presenté comme un parler dont les limites epousent à peu près les limites est de la Bretagne. Quel est la source de cette betise cartographique?

Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Pour tout ,il manque la volonte politique en Brfetagne

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Cette carte n'a pas la volonté de délimité le parler de la langue bretonne ou de tout autre langue.

Son seul but est de montrer la multitude de langues régionales qui existe en France.

Aujourd'hui, avec le numérique et les moyens modernes de communication, nous savons tous que les cartes ne veulent plus dire grand chose. Le Breton est enseignait à Paris, etc.

La langue bretonne occupe bien sûr toute la Bretagne et même peut être un peu au-delà de ces frontières.


Lionel Chenevière
Vendredi 15 novembre 2024
Il existe pourtant une Convention qui s'appelle « Charte européenne des langues régionales ou minoritaires » signée et qui ne demande qu'à être ratifiée. Nulle autre solution ne saurait lui égaler, à l'exception d'un vrai Parlement breton. Cette «pseudo» notion de langue du patrimoine n'aura été qu'un leurre pour calmer les esprits. Une voie sans issue. Bernés que nous avons été ! Allons, un bon coup de pied dans cette fourmilière jacobine !

richard le baler
Vendredi 15 novembre 2024
Ce n'est pas à la france de décider pour nous en ce qui concerne le breton ou dans n'importe quel autre domaine concernant la bretagne.Ar stourm ha mann ebet all;breman pe gwech bet.

Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
J'ai la Biographie de Mr E.BESSON .Origine Franco-libanaise ,vit avec une jeune et jolie Tunisienne.Donc l'homme parfait pour creer une identite Nationale dans l'hexagone. Je suis sur que cette mission aurait ete a un Breton , un Alsacien ,un Corse ......l'approche aurait ete differente .

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
C'est bien connu, Eric Besson fait tout pour faire plaisir à Nicolas Sarkozy alors casser les bretons...

serge B
Vendredi 15 novembre 2024
meme si ça n'est pas son objectif premier, cette carte montre des limites fausses comme la limite gallo/breton( il manque le pays de vannes, la limite passe a l'est de vannes et englobe la presqu'ile de rhuys).la moindre des choses c'est une carte juste. sinon on dirait que vous decouvrez la situation des langues regionales seulement aujourd'hui, mieux vaut tard que jamais.que la france commence par ratifier la charte de langues minoritaires, apres on pourras discuter, en attendant imposons le bilinguisme en basse bretagne

yann-Fañch Kernevez
Vendredi 15 novembre 2024
la carte n'est plus d'actualité : la gallo compte 6000 locuteurs (ça fait moins que le nombre d'habitantsde Sautron ou Vigneux-de-Bretagne dans le pays Nantais) et le Breton compte autant de locuteurs en Loire Atlantique que dans le Finistère !!! Pour ce qui reste de l'Angevin... je vis en Anjou et il est inexistant... j'ai pourtant cherché à en entendre mais personne ne le parle... le Poitevin, je veux bien... L'Occitan, d'autant plus... mais la carte reste fausse, il faut colorier les territoires où l'on ne parle QUE français... et là c'est la France entière qui peut dire au revoir à ses langues d'oc ou d'oil !

Patricia Jégo
Vendredi 15 novembre 2024
«La plus grande chose au monde est de savoir être soi.» disait le sage Montaigne... Il doit sûrement exister un dicton en Breton autour de cette évidence... Pourquoi demander aux autres le droit naturel d'être soi? Il y a trop de dispersion et de discorde chez les Bretons ; cette division absurde est favorable à cet Etat qui veut terminer d'uniformiser et de détruire les héritages culturels traditionnels de tous les Pays de France... en favorisant aussi les métissages. La Sagesse ancestrale dit ces mots universels : «les civilisations ne devraient pas se mélanger car elles s'affaiblissent les unes les autres.» Elles finissent par mourir ; regardons-nous. Si nous n'y prenons garde : le monde ne sera plus qu'un melting-pot acculturé, un vaste super-marché d'un côté et un terrain de jeux pour les idéologues. Bientôt, Il n'y aura plus que les musées pour montrer, pour un temps encore, quelques trâces de notre civilisation celtique ancestrale... Je me demande bien quand les Bretons vont vraiment se réveiller et prendre leur destin en main, individuellement et collectivement. Nous devons retrouver notre force intérieure sur la base de notre culture qui est bien plus encore, nous le savons bien dans notre coeur! Je reviens en Bretagne depuis 2 années... C'est le Pays de mes Pères : mon père et toute ma famille paternelle sont natifs du Morbihan. Je me faisais une fête de venir terminer ma vie dans une Bretagne un peu idéalisée, c'est vrai... Mais je continue de l'aimer, avec la lucidité en plus. J'observe et je constate beaucoup de tristesse, d'impuissance, de résignation, et de confusion autour d'idées abstraites. Pourtant, c'est simple : il faut «juste» bien savoir en toute conscience «qui l'on est» et s'y tenir... quoi de plus naturel et normal!Les individus comme les Peuples ont besoin d'une identité forte pour se construire afin de s'ouvrir vraiment et sans peur à la différence de l'autre... Que peut un homme faible pour lui-même et les autres?! Il est perdu et devient une charge pour tout le monde. Les Bretons ne sont ni meilleurs ni pires que les autres ;ils ont seulement le mérite d'être Bretons... avec encore quelques trâces en eux-mêmes, d'une magnifique culture traditionnelle qu'il convient de revitaliser et d'actualiser de l'intérieur. C'est d'abord une question de conscience pour poser les actions justes! Il ne faut plus demander aux autres la permission d'exister et d'être soi-même... prendre notre vie avec courage, à bras le corps ; vivre debout. Pour bien discerner les choses et vivre sagement avec efficacité dans l'action, je dois avant tout savoir «qui je suis.» Les gens qui n'ont pas de racines ancestrales ont intérêt à faire du bruit pour entretenir le doute et la culpabilité chez l'autre... Tout cela est un leurre et un jeu de dupe ; c'est tellement évident pour moi. Regardez où tout cela nous a mené... où croyez-vous que nous allons si notre conscience ne s'éveille pas? Si nous ne prenons pas notre destin en main... «Pour qu'une forêt soit verte, il faut que chaque arbre soit vert...» Nous le savons bien dans notre coeur tout cela. Pourquoi continuer de croire tous ces gens qui leurrent les autres, depuis si longtemps? Il nous faut retrouver chacun et tous notre dignité... là j'ai une pensée pour mon arrière grand'mémé Louise que j'ai bien connu ; je pense qu'elle serait d'accord avec moi. Tout simplement : sauvons notre Bretagne... je ne vois pas en quoi cela serait un replis identitaire. C'est l'argument de ceux qui justement n'ont aucune identité réelle et «ont vendu leur âme au diable» comme on disait si justement avant!!! Qui nagent le mieux en eaux troubles? si ce ne sont les profiteurs et prédateurs en tous genres. Faisons la lumière tout simplement! Il est temps de redevenir simple et d'écouter son coeur... la sagesse inhérente à l'être humain. Personne n'a le droit de nous dire ce que l'on ressent au plus profond de nous-mêmes : il en est de même pour chaque peuple. C'est bien ce qui fait la beauté de ce monde. Tout le reste n'est que baliverne. Meilleures pensées à vous. Patricia Jégo.

Nicolas de la Cotte
Vendredi 15 novembre 2024
Boujou,

Sur votre carte, vous avez oubliés de situer toute la zone du Perche (pas actuel mais bien l'ancien comté du Perche) dans la sphère linguistique normande ;)


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Voilà, j'ai changé pour une meilleure carte!

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
@yann-Fañch Kernevez, le principe, c'est de montrer qu'en France il n'y a pas que le français justement!

Loeiz LAURENT
Vendredi 15 novembre 2024
Désolé, David, il ne faut pas confondre Eric Besson et Goliath. Bravo, Patricia, mille mercis, nous avons du mal à être nous-mêmes, nous aimerions entendre parler autour de nous le breton chantant, tonnant, rabelaisien de notre enfance et nous demandons à l'Etat de nous l'imposer. Certains voudraient trainer l'Etat français devant une juridiction européenne pour manquement à ses devoirs. Mais ce n'est pas à l'Europe de dicter à la France ses sentiments, même si ce qui se passe chez nos voisins peut nous faire rêver à une autre France. Quand de grands enfants apparemment incapables de se prendre en main trainent leurs parents devant les tribunaux pour manquement, réclamant non pas de l'amour mais des sous, il y a de la pourriture quelque part. Certes une certaine idée de la France nous a fait beaucoup de mal. J'ai connu en Basse-Bretagne voici cinquante ans deux cas d'enfants loups, au vocabulaire limité à quelques centaines de mots, deux fils ainés car je ne testais que des garçons. Rendus honteux de leur langue, les parents avaient interdit aux grands parents monolingues bretonnants de parler à leurs petits fils. A six ans, arrivant à l'école, passé l'époque où l'on assimile aisément dix mots nouveaux par jour, ces enfants étaient trop âgés pour apprendre vraiment à parler. A 16 ans ces enfants n'ont pas eu leur « sanctificat ». Bilingues, ils auraient pu avoir leur baccalauréat et poursuivre leurs études. Les parents, ayant cru tout faire pour la réussite de leur progéniture, se sont alors mis à boire… Selon un processus bien analysé par René Girard, la victime n'a souvent de cesse de mimer les pires travers de son bourreau. Plus Jacobin que moi, tu meurs ! Un drapeau, un hymne, des frontières respectées, passe encore. Pour moi je verrais bien tout l'ouest armoricain se libérer de l'emprise parisienne ou plutôt naître à lui-même. Mais nous balisons nos routes de nouvelles inscriptions. Certes, elles ont l'avantage de rappeler qu'il y a eu sur nos terres une langue victime d'une politique de pureté culturelle, une langue supposée étrangère qu'il fallait éradiquer, une verrue sur le front de Marianne, mais il ne faut pas oublier que les inscriptions sur les routes ou dans nos rues n'ont jamais été introduites que pour les étrangers, à preuve leur démontage lors de certaines manifestations paysannes. Nous n'aurons pas de loi sur les langues régionales. Personnellement, j'aurais été bien en peine d'en rédiger les articles. Encore une approche jacobine. La France ne va-t-elle pas en périr d'embolie ? La dernière à l'étude, concernant nos structures territoriales, ne va-t-elle pas nous mettre tous au fossé faute de reconnaître les solidarités fondamentales liant les villes et les campagnes et constituant nos « pays » ? Il nous faut autre chose qu'une loi. De l'attention, de l'amour un peu d'imagination. Nos adversaires, car nous en avons, se réjouissent de nous voir nous égarer dans des voies sans issues. Ah ! si nous avions demandé que les 20% du musée des Arts et traditions populaires consacrés à la Bretagne aillent à Auray ou Pontivy plutôt qu'à Marseille ; si nous avions demandé que les 20% du musée des maquettes consacrés nos villes aillent dans les ports de Saint-Nazaire ou Lorient plutôt qu'à Marseille, si nous avions su créer une Maison de l'histoire, un relais interceltique, un musée des légendes, des costumes, du mobilier, de l'habitat, de la musique, une chaine de télévision partiellement rémunérée par la redevance comme le réclame la région Nord, c'eût été plus coriace. En un mot, nos adversaires nous rendent service en supprimant les « pays » ou en refusant de sortir une loi sur les langues régionales, mais, au lieu de les injurier, allons-nous nous réveiller ? peut-être ne demandent-ils que cela.

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Je ne suis pas d'accord avec toi Laurent. La langue bretonnet et la culture bretonne ne doit pas se résumer à des musées. Elles continuent à évoluer perpétuellement, une loi permettrait d'accompagner ses évolutions.

Qu'est-ce qui bloque aujourd'hui? les financements bien sûr, une loi aurait pu instaurer que la France devait financer le développement de ses langues régionales. Tu parles de TV régionale financée par la redevance, seul une loi peut définir la chose.

Il faut bien sûr un engagement des citoyens et de la population mais il faut avant tout un engagement politique pour que les langues régionales s'intégrent dans nos paysages.


Emglev Kevredel Breizh
Vendredi 15 novembre 2024
Ur goulenn hepken gant david Guillerm : Daoust hag eman F. Bayrou sevel e vouez e-barzh ar Palez Bourbon evit goulenn hag e vo peursinet gant ar gouarnamant Paris karta europeel ar yezhoù bihan ? Beteg hiziv an deiz n'hon ket klevet netra digantan ! Alors le mouvement des Jeunes Democrates de Bretagne est-il sinçère ou pense-t-il lui aussi, après bien d'autres, utiliser la cause bretonne pour se faire un peu de pub ? Démontrez nous votre sincérité ha gwel a vo goude. Rozenn

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Rozenn, je pense qu'il est clair que le MoDem s'inscrit dans un mouvement qui dsire promouvoir la langue bretonne. Les Conseillers régionaux et leurs votes en sont la preuve.

Je ne vois pas l'interêt qu'aurait les Jeunes Démocrates a faire les hypocrites sur un tel sujet à part de se décridibiliser pour l'avenir.

Personnellement, je n'ai pas eu la chance de grandir dans un milieu bretonnant. Pourtant, j'ai découvert et compris l'enjeu autours de la langue bretonne grâce à mon engagement citoyen et à mes rencontres au sein de la société bretonne.

Isabelle Le Bal, Fulup Jakez et Jean Yves Cozan sont parmi les personnes que je tiens à remercier pour m'avoir expliqué la situation actuelle et les enjeux pour notre langue régionale.

Les Jeunes Démocrates de Bretagne poussent tous les jours le Mouvement Démocrate a s'engager dans ce domaine.


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Quand à François Bayrou, je n'en sais rien...

Jean-Loup LE CUFF
Vendredi 15 novembre 2024
Votons bretons et uniquement bretons...

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Je crois que tous les candidats seront bretons! Après certains sont imposés par des personnalités exterieures...

Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Je ne pense pas trahir la pensée de JL Le Cuff, en précisant que lorsqu'il déclare: « Votons bretons et uniquement bretons... », il désigne, non pas des candidats «ethniquement» bretons ou né, ou résidant en Bretagne, mais des candidats qui affirmeraient en premier lieu dans leur programme, qui cruellement fait défaut dans la majeure partie des postulants, le priorités incontournables suivantes:

-Réunification de la Bretagne. -Défénse de la langue et de la culture. -Compétences accrues des régions. -Voire même l'urgence d'une France Fédérale confirmant le fait que la France est un «Etat multinational» au sens éthymologique.

Pour l'instant le discours ne sort pas de la routine habituelle de ce que j'appelle la «Gestion ordinaire», qu'on nous sert à chaque élection: lutte contre le chômage, contre les inégalités, croissance, développement durable...qui sont certes vitales mais font plutôt langue de bois pour des partis qui votent depuis 35 ans des budgets nationaux en déficit (celui de 2010 atteint 50% !), ne maitrisent pas l'immigration et encore moins son intégration, s'avèrent incapables de faire évoluer nos institutions vers plus de démocratie, ne souhaitent pas une vraie décentralisation...etc


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Merci Michel pour ces précisions.

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Il est de plus en plus difficile __voire impossible pour ceux qui sont un tant soit peu lucides__ de se conformer à l'idée qu'en politique, un « rameau » issu d'un tronc « national » et se « déclarant régional », puisse donner des résultats si différents des objectifs d'abord définis et souvent cachés par les « Grands Déterminateurs nationaux ». Ces résultats n'auront sans doute rien à voir, ni de près ni de loin avec ceux affichés et déclamés à tous vents lors des campagnes bordéliques…Loin s'en faut ! Et cela serait nouveau, un vrai scoop !

Pourquoi donc si l'histoire plus ou moins lointaine et récente est d'un enseignement utile à ce rameau, pourquoi n'a-t-il pas décidé de se fondre dans un mouvement ou parti « revendiquant » __ou à peu près !__ tous les attributs et spécificités du combat en question ?... Le combat breton en l'occurrence!

« L'intégration mentale, psychologique» est donc telle que toute avancée, révolte se doit d'être avalisée par une idéologie, une pensée ou une organisation hexagonale ? Il y a donc docilement des normes et des formes à « respecter » ? Eh bien ! Bretons mourrez donc à votre identité… respectueux et soumis !

Les leçons à tirer de l'engagement de Jean-Pierre Thomin portent à réfléchir et à méditer s'il en était besoin ! Lui qui a été maire de Landerneau de 1989 à 2008 et Conseiller régional depuis 2004, Président de la Commission culture, patrimoine et sport et délégué à la politique linguistique. Qui est un des principaux membres influents du PS favorables à la langue bretonne.

Il a sans doute tiré des conclusions que nous aurions bien aimé connaître, sous leurs aspects les plus vrais... Il est vrai que ceux qui portent haut et fort l'estampille de la revendication et de l'authenticité bretonne ont bien du mal à présenter un bilan de…disons quarante années, qui fasse se pâmer ou simplement espérer les foules armoricaines et celtiques…Et au delà ! Il doit manquer le point d'appui, le levier...Sinon les deux!!!

Le jour ou, en Bretagne, toutes les organisations, mouvements, partis, associations, bagadoù et cercles culturels s'accorderons sur une plateforme commune de revendications, alors ce sera le commencement de quelque chose…Sinon il n'y a que continuité inefficace, tristement stérile et vide.

L'UNITÈ C'est la seule voie !


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
La question n'est pas, bien sûr, d'opposer les français et les bretons car beaucoup estiment avoir la double appartenance. Le but aujourd'hui c'est de faire comprendre que plusieurs cultures peuvent exciter pour l'enrichissement de tous: le bilinguisme!

Je suis tout à fait d'accord, il faut de l'unité et du rassemblement mais celui-ci ne peut se faire qu'autour d'un projet commun et partagé.

Actuellement, nous sommes obligés de constater que tout le monde n'est pas d'accord sur le projet...


Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Il y aurait-il des raisons de «s'opposer aux Français» qui ne remettraient pas en cause notre culture, notre langue, notre histoire et nos désirs légitimes de liberté, de développement et de gestion de nos intèrêts ???

Tout ce qu'il été «octroyé» pendant des siècles par l'état français ne vaut pas tripette! Appauvrissement et mépris ont été le lot historique.

Le bilan n'est pas fameux.Nous sommes peut-être arrivé au bout d'un chemin! Le petit jeu des promesses électorales et des tromperies est usé jusqu'à la corde.


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
C'est pour cela que nous devons toujours plus appuyer les échelons régionaux et européens. L'Europe Fédéral manque cruellement de soutiens aujourd'hui, il faut que nous soyons là si nous voulons qu'à l'avenir ce qui compte ca soit une Europe des Régions.

thierry jo
Vendredi 15 novembre 2024
bien, bien...mais que pèse toute ses protestations dans les médias hexagonaux? bretons, occitans, corses, alsaciens...en ordre dispersés, ne sont nullement visibles dans les grandes émissions: Taddei, Chabot, Ruquier,... à part les débats réducteurs Burqua, rive gauche et autres tandem Morano Besson...quid des régions à forte identité ou des peuples de France ? coordinations, conseils, office et grandes fédérations...doivent mieux travailler de concert pour peser ! à quand une plateforme d'action pour ce débat «identité nationale»...? il est clair que partis et monde associatif feraient dèjà deux réseaux différents...mais on peut rêver !

Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Comme Thierry Jo, moi aussi, je me suis souvent demandé pourquoi il n'était pas possible que les «minorités nationales» françaises: Basques, Bretons, Corses, Alsaciens, Occitans, Catalans....puissent se mettre d'accord pour organiser des actions communes comme par exemple une manif solidaire dans les rues de Paris ?

Pourtant, les partis représentant ces minorités se rencontrent; bien plus, un collectif, «Eurominority», censé exprimer leurs revendications communes existe depuis longtemps...Alors, pourquoi cette impuissance ?

Il existe en Allemagne, si ma mémoire est bonne, une «fète des Provinces» officielle d'ampleur nationale...Essayons de l'initier en France, officielle ou pas, on l'appellera la «fète des identités régionales», pour faire plaisir à Besson !

De plus, les médias parisiens auraient du mal à passer l'évènement sous silence, cette fois-ci.


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Je susi d'accord avec vous deux, c'est dans l'union des revendications que nous auront du poids, je ne savais pas que des structures existaient. Je vais me renseigner, merci de l'info!

Il faudrait réussir à rassembler de manière non partisane et c'est peut être là qu'il y a un blocage car un essai de récupération par certain.


David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
Michel, ton idée est seduisante mais pour que cela se fasse, il faudrait dans un premier temps que quelqu'un soit l'initiateur de la chose afin de pouvoir former une équipe autour de celui ci. Tu serais près à être cette personne?

Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Je te remercie, David pour ton invitation à me confier la mission de coaliser toutes les «minorités nationales» françaises afin qu'elles se fassent entendre auprès de nos dirigeants nationaux décidement sourds et muets sur ce sujet.

Bien que j'estime que cette entreprise relèverait plutôt d'élus de partis politiques tel l'UDB qui connait très bien Eurominority, à défaut d'une initiative d'un parti national tel l'UDF, qui (autrefois!) ne craignait pas d'appeler à une véritable décentralisation et à une Europe Fédérale.

Je me contenterais de mon modeste role de militant de base, néanmoins très occupé à défendre les valeurs de la démocratie et des intérèts de la Bretagne en particulier.

Je dois bien adhérer à une dizaine d'organismes (assos, ou collectifs, ou partis) et évidemment ne puis être opérationel dans chacun, mes quelques fonctions à Bretagne Réunie, hyper-active sur le terrain depuis quelques années, occupent un bonne partie de mon temps.

Préparatifs d'actions, manifs, distributions de tracts, affichages (y compris celles du MoDem !) sont nôtre lot quasi hebdomadaire...nous sommes en première ligne à Nantes !

Si l'on rajoute la lecture de revues militantes et surtout les infos et la «chasse aux jacobins» sur le net qu'il faut contrer épistolairement, je n'ai guère le temps de m'occuper de certains «bras cassés» de ma famille qui dépendent de moi.

Il est vrai aussi, que, voguant vers les 70 balais, mon énergie émet parfois quelques ratés.


Patricia Jégo
Vendredi 15 novembre 2024
A Loeiz Laurent : Merci Loeiz. Ce que vous dites éclaire ma conscience un peu plus autour de ce que l'on nomme «l'identité bretonne.» Il est essentiel de voir les choses telles qu'elles sont et non pas telles qu'on voudrait qu'elles soient... afin d'être efficace pour soi-même et de ne pas devenir une charge pour les autres. Que peut-on faire, sinon s'illusionner un peu plus, soi-même... «La plus grande richesse au monde n'est-il pas d'être soi en conscience»? Il en est de même des Peuples. Décidément, je constate qu'il y a beaucoup de discordes et de confusions, en Bretagne comme ailleurs, du reste... Au delà de la censure,qu'en est-il, au juste, de la situation des autres Pays et Terroirs de France?! D'après ce que je lis et j'entends, malgré tout, il semblerait que le l'Histoire de chacun soit en marche dans le grand courant de La Vie.Il suffit d'y porter son Attention en premier lieu : rien ne peut aller à l'encontre d'une conscience qui s'éveille à elle-même... Ce que vous racontez autour de ces gens d'il y a 50 ans : ces enfants loups et cette pauvre famille perdue... est la preuve «vivante», si je puis dire, puisqu'elle est parvenue jusqu'à nous par votre témoignage, combien il est essentiel de savoir «être soi,» et ce, en dépit de toutes les pressions extérieures et conditionnements idéologiques, quel qu'ils soient : l'auto-référence est l'expression d'une conscience en éveil et en bonne santé... la reliance à une tradition vivante est un garant fiable pour un être et sa famille sur cette Terre. L'Histoire de l'Humanité témoigne de cette réalité... les Hommes meurt et il en est de même des cultures et civilisations lorsqu'elles perdent leur intégrité ; leur véritable identité, dirions-nous maintenant. C'est un fait. C'est une réelle satisfaction pour moi d'avoir vu et connu cette Bretagne éternelle, lorsque je venais en vacances chez ma Grand'mémé Louise... cette Bretagne dont vous parlez si bien, Loeiz. Pourtant, je n'en parlais pas la langue... elle ne m'a pas été transmise. J'ai compris le pourquoi des larmes de mon grand'père lorsque j'ai lu «Le Cheval d'Orgueil» de Pier Jakez Hélias, bien plus tard... malgré cette lacune et dans l'innocence de l'enfant que j'étais, c'était si authentique et si naturel à vivre dans mon coeur de petite fille, que jamais je ne me suis posée la question de la langue dans ma relation avec ma bis-aïeule... C'était une belle personne, une belle âme ; un être libre. Une de ces «fortes» femmes qui a du élever ses 5 enfants toute seule, étant veuve, tandis qu'elle attendait la dernière fille... Si l'on juge un arbre par ses fruits, dit-on : tous on vécu une vie digne, bien que pas toujours facile, certains loin du Pays. C'était un être digne, debout devant l'adversité ; prenant sa vie à bras le corps. Elle ne parlait pas le Français, c'était son choix...mais elle n'avait pas de haine dans le coeur pour autant. Si elle était fière d'être bretonne, elle savait aussi reconnaître la part de lumière de l'autre dans sa différence... Je peux en témoigner. Je peux dire qu'elle m'a laissé à travers son propre chemin de vie, une des plus belles leçons de vie ; un exemple, pour ma propre vie. Elle est l'illustration incarnée d'une dignité faite femme... et Bretonne! Lorsque je venais enfant chez elle avec mes grands'parents paternels, grands oncles et grands tantes, je vivais alors, en quelque sorte, une expression du «paradis sur Terre,» si je puis résumer ainsi les choses : une «luxueuse austérité.» qui a contribué de me donner le goût de l'Essentiel. J'en ai vraiment pris conscience, il y a 3 années, lorsque je suis revenue en Terre de Bretagne, terre de mes aïeux qui est aussi ma terre, à l'automne de ma vie. C'est un héritage immatériel magnifique et qui n'a pas de prix dans cette société boiteuse ; matérialiste et instable ou toutes les valeurs sont inversées. Nous le voyons bien! Par expérience et par contraste... je «sais» combien est illusoire et vaine une vie vécue sans conscience éveillée mais aussi sans racines terrestres. Ce n'est pas la «vraie vie.» C'est vivre à la périphérie de son être et ignorer la valeur inestimable de son héritage vivant ancestral... déjà présent en soi. En un mot : c'est de la «sur-vie» qui dilue et broie les êtres... et favorisent l'émergence de toute la médiocrité que nous constatons chaque jour un peu plus. c'est une souffrance indicible la plupart du temps. D'aucun l'exprime maintenant dans des ouvrages scientifiques comme vous l'indiquez (et je vais me le procurer, c'est certain!)d'autres sous formes de témoignages, comme je le fais maintenant. J'ai pu observer bien des choses en moi-même autour de cela et aussi dans ma propre famille. Heureusement pour ce qui me concerne, je peux la mettre en mots cette douleur et l'exprimer positivement, avec distance et compréhension... En vérité, je peux maintenant témoigner de l'importance de vivre reliée à sa culture d'origine, en dehors de toutes autres considérations et idéologies dites modernes car c'est un lien vivant et auto-référent... Il est l'expression de la Tradition qui a su traverser le long couloir du temps et ne dépend pas des idéologues d'où qu'ils viennent... C'est cela qui les dérange tellement : ils n'ont aucun pouvoir sur cette Réalité qui est d'un «autre» ordre! Cela participe à la construction d'un être ; un être vivant dans la dignité. De cette profonde blessure, que j'ai pu observer et vivre, j'en ai fait une force de vie positive. Mais, qu'en est-il de tous ces êtres en errance et en quête d'identité et de la meilleure part d'eux-mêmes? J'ai eu l'occasion de voir de près ce qu'il en est exactement, pendant 11 années, à la suite à mon veuvage... dans une de ces cités de la banlieue parisienne dont on parle tant dans les Médias ces dernières années. Ils le savent bien, eux, plus ou moins consciemment, qu'ils sont d'ailleurs et d'abord de la Terre de leurs ancêtres. Cela, ils le demeureront toujours quoiqu'il en soit ; c'est la raison profonde de leur mal-être et de leur haine. Tous les idéologues du monde n'y peuvent rien ; c'est un fait qui n'est pas de leur volonté et qui les dépasse, bien évidemment! Oui, il faut bien «être» en conscience de quelque part, pour pouvoir vivre dignement en ce monde! Voilà, pourquoi aussi je suis revenue sur la Terre de mes ancêtres... pour y vivre l'automne de ma vie! Je complète mon éducation, si je puis dire : je lisais des passages du livre de «l'Histoire de la Bretagne» de Yann Brékilien... décédé il n'y a pas si longtemps et qui a tant oeuvré pour la sauvegarde de notre cher Pays et son patrimoine immatériel. Je ne l'ai pas rencontré physiquement mais, si je puis dire, spirituellement, du fait de la lecture de son ouvrage tandis que j'étais encore en «Région Parisienne...» Il dit en conclusion son espérance pour l'avenir de la Bretagne, mais aussi il dit ces mots importants à entendre, me semble-t'il, afin de nous mettre en garde, au soir de sa vie, contre la part de ténèbres présente en nous-mêmes, individuellement et collectivement : «Tout est-il perdu? La Bretagne va-t'elle se diluer dans l'uniformisation générale? Ou saura t'elle, in extrémis, sauver son identité, retrouver le caractère particulier qui faisait son charme? Va-t'elle stopper sa chute dans le matérialisme général? Pour qui la connaît bien, ce qui est le plus à craindre, ce n'est pas qu'elle se résigne, s'enlise et disparaisse, mais plutôt qu'elle ait les dangereuses réactions d'un fauve à l'agonie et ne se sauve qu'au prix de la violence et de l'aventure...» Voilà tout ce que je voulais vous dire aussi aujourd'hui à travers les mots de notre aînés! Souhaitons que les forces de vie l'emportent et que La Bretagne retrouve sa splendeur et son authenticité : son âme. Souhaitons aussi que la lumière de la sagesse, présente au tréfonds de chacun d'entre-nous, éclaire la conscience collective du cher Pays de nos Pères : «Tad ar vro.» Je fait ces mêmes voeux pour tous les autres Pays et Terroirs de France... et d'ailleurs en quête de soi. Quoi de plus naturel et, simple en fait, que de vouloir et chercher à être soi en conscience! Il en est ainsi des êtres et des Peuples ; c'est à l'évidence une loi essentielle de La Vie sur la Terre. Joyeuses fêtes à tous et, en particulier, à tous ceux qui seront esseulés. Ils sont naturellement dans nos coeurs ; ils sont de notre famille de Bretagne et de Celtie... je n'oublie pas non plus tous ceux venus d'ailleurs, dont la véritable beauté est d'être déjà profondément ancrés en eux-mêmes. Je leur souhaite de retrouver tout comme je le fais la Terre de leurs ancêtres pour vivre une vie accomplie qui fait vraiment et naturellement sens. Meilleures pensées. Patricia Jégo.

David Guillerm
Vendredi 15 novembre 2024
@Michel

Je vais essayer, en plus de mon travail de terrain, d'essayer de rencontrer aux prochaines réunions nationales du MoDem prendre des contacts avec les autres régions de France à forte identité. Si le MoDem peut déjà construire quelque chose de la sorte en son sein, ca ne sera pas un mal.

Je vais egalement voir les structures existantes.


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