En janvier 2023, la Collectivité européenne d’Alsace, issue de la fusion des anciens conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, avait organisé une consultation citoyenne sur la question de la reconstitution d’une Région Alsace à part entière. Cette consultation avait pris trois formes : un vote dans les urnes, mais aussi par courrier et par voie électronique. 168 456 personnes avaient participé à cette consultation, une mobilisation exceptionnelle à cette échelle territoriale, et 92 % avaient répondu Oui à la question posée, à savoir : « L’Alsace doit-elle sortir du Grand-Est pour redevenir une Région à part entière ? »
Forte d’une mobilisation citoyenne probante, l’assemblée de la Collectivité européenne d’Alsace a décidé de réitérer cette expérience de démocratie directe en questionnant les Alsaciennes et les Alsaciens, entre le 13 avril et 15 juillet, sur les pouvoirs qu’il conviendrait d’attribuer à une Région Alsace renouvelée
Le choix du moment ne doit rien au hasard car le Président de la République a fait connaître, à plusieurs reprises et notamment le 13 mars à l’Élysée devant les représentants des associations de collectivités, son intention de déposer un projet de réforme de la Constitution à l’automne 2023 et un projet de loi de décentralisation qui s’y rapporterait. Il n’est pas anodin de signaler que le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), Frédéric Bierry, adhérent à LR, ne cache pas une certaine proximité avec le Président de la République.
L’UDB rappelle que ses représentants au Conseil régional de Bretagne, qui composent le groupe Breizh a-gleiz avec leurs collègues d’Ensemble Sur Nos Territoires, sont à l’origine du vœu adopté le 8 avril 2022, par 75 membres du Conseil régional sur 83, en faveur d’une autonomie législative, réglementaire et fiscale pour une Bretagne réunifiée. Depuis ce vote, l’UDB et ses élus n’ont eu de cesse de réclamer l’organisation d’un grand débat public avec les Bretonnes et les Bretons pour définir avec eux le contenu précis de cette autonomie. L’initiative des élus alsaciens montre clairement la voie à suivre. Nous attendons de Loïg Chesnais-Girard, président du Conseil régional de Bretagne, qu’il adopte une attitude pro-active. L’UDB, pour sa part, ira au contact des Bretonnes et des Bretons, d’ici quelques semaines, pour recueillir leurs attentes.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union démocratique bretonne
Ce communiqué est paru sur UDB
■