Le festival de Douarnenez est en pleine actualité et grâce aux vidéos des débats, l'on peut profiter de ce beau travail de chercheurs, acteurs politiques, journalistes.
180 pays dans le monde : alors que Reporters sans frontières classe la France au 48e rang de la liberté de la presse, la Turquie est dans le peloton de queue avec une répression sans cesse grandissante. Professeurs de faculté en prison, journalistes dont on tait la parole, simplicité et monopole des circuits entre présidence et média qui permet, sous le total contrôle d'Erdoğan, de faciliter «la corruption, l'opacité, etc.»
Les journalistes turcs risquent leur vie quotidiennement, mais «une dizaine de nos oligarques tels que Dassault, Bouygues, Bolloré... maîtrisant la quasi totalité des média français ressemble bougrement à notre réalité».
Il y a cinq mois un professeur d'université à Strasbourg a été inquiété et la journaliste turque explique, car elle a assisté à son procès : «la répression policière est partout : un maître de conférences a été inquiété parce qu'il a critiqué Manuel Valls dans un courriel interne à l'université».
«Il faut écrire sur ce qui est en train de se passer». Les salles d'audience deviennent salles de réunion, les réseaux sociaux fonctionnent. Les perquisitions se multiplient, les professeurs se font traîner dans les couloirs de leur faculté. Le 22 avril dernier, le grand palais de justice d'Istanbul était «plein d'intellectuels, journalistes qui faisaient des veilles académiques [= universitaires], avec des manifestations devant des prisons, au Kurdistan, en donnant des cours publics...»
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