La réunification de la Bretagne coincée dans le fatras hexagonal

Communiqué de presse publié le 18/12/18 11:58 dans La réunification par Ollivro Caroline pour Ollivro Caroline
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Lundi 17 décembre, le Conseil départemental de Loire-Atlantique a voté contre le rattachement à la région Bretagne mais pour l'organisation d'un référendum. Le premier vote contredit le vœu départemental de 2001, et le second avait été tranquillement dévoilé vendredi dernier, quand Monsieur Grosvalet avait rendu public son appel au secours au président de la République.

Outre que le premier vote nous renseigne sur la valeur des vœux des assemblées, valeur égale donc à zéro, cela révèle qu'aucune procédure n'est définie dans la loi quand se pose la question d'un changement de région. C'est assez ironique dans un pays qui croule sous les lois, les décrets et les règlements, et où, par ailleurs, une majorité de maires avoue ne plus savoir gérer une commune dans la légalité ! Ainsi devant ce fatras, on fait appel au grand Sachem perché en haut de la pyramide. Embouteillage assuré au Secrétariat général de l'Elysée !

Revenons-en à notre sujet: la réunification est une volonté démocratique bretonne que l'appareil politique français empêche en permanence. Depuis lundi, nos tant éclairés dirigeants cherchent à savoir qui doit décider, mais surtout quand et comment on va s'y prendre pour noyer le poisson.

Alors, qui va décider ? Les assemblées territoriales ? Le président de la république ? L'assemblée nationale ? Les habitants ? Lesquels ? Ceux de la Loire-Atlantique seuls ? Ceux de la région Bretagne ? Ceux des Pays de la Loire ? Dans quel ordre ? Selon quelle modalités ? Après la consultation sur Notre-Dame des Landes, c'est compliqué, il faut se mettre un instant à la place des élus socialistes ...

Le quand et le comment, c'est avant ou après mars 2019 ? Date légale pour quoi ? Saisie de la question, ou de son règlement ? Ils l'ignorent, ils n'avaient pas prévu ça, M. Grosvalet avouant aujourd'hui que cette loi est inapplicable. On aurait apprécié autant de clairvoyance en 2014. Ça devient vraiment difficile de leur faire confiance, seul Ouest-France y croit encore.

Au delà du fiasco juridique, le scénario qui s'écrit amènerait à organiser une consultation sur l'ensemble des 2 régions, Bretagne et Pays de la Loire. D'abord, la question posée pourrait être tordue à souhait : voulez-vous que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne ou ne préférez-vous pas finalement la fusion des 2 régions dans un Grand Ouest (peuplé de ouistitis) ?

Ensuite, il faudrait consulter les habitants de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de la Vendée, car le départ de la Loire-Atlantique impacterait leur quotidien. C'est vrai mais, à ce compte-là, comme il est probable que ces 4 départements rejoindraient la région Centre ou la région Aquitaine, pourquoi se limiter ? Interrogeons tout le monde, des Pyrénées-Atlantiques au Loiret !

Demander aux 4 autres départements la permission que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne, c'est comme demander la permission à son conjoint de divorcer de lui. Ça n'a aucun sens, si ce n'est de continuer dans les inepties qui nous ont glorieusement conduit là.

105 000 électeurs de Loire-Atlantique veulent un référendum pour choisi leur avenir, c'est clair et net, les élus vont-ils comprendre que le temps des entourloupes est terminé, surtout par les temps qui courent ?

Vincent Fraval, secrétaire général de Breizh Europa


Vos commentaires :
Hervé Arzeur
Vendredi 15 novembre 2024
Quelle est la (nouvelle ) position de Le Drian ds cette histoire? Autrefois opposé mais...en cours de repli sur notre territoire, ce serait bien de l'entendre!

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Voilà un texte vigoureux. Belle démonstration d'une France à la dérive, empêtrée dans son amas de directives admlinistratives ou le simple bon sens n'a plus aucun cours. Elle ne se souvient même plus que c''est elle qui, d'un simple trait de plume, a séparé, malicieusement, tout un départerment de la Bretagne qu'elle a annexée frauduleusement. J'aime bien la question posée par @Hervé Arzeur. Le personnage questionné va probablement se poser la question. Ah ! si j'avais su que ce soye ça ! Paul Chérel

Olivier B.
Vendredi 15 novembre 2024
Le fond du problème, ce n’est pas tant la complexité administrative que de vouloir « réunifier » la Bretagne. Ce terme ne veut rien dire en terme républicain. Pourrions-nous épargner nos élus de ces chimères identitaires et les laisser travailler, pour boucler un budget sans déficit par exemple? Merci pour le 44.

Lhéritier Jakez
Vendredi 15 novembre 2024
Comme je le disais aux Gilets jaunes de St Nazer énervés par les reculades de M Macron du Lundi 10 décembre
avec les annonces les repoussant et les modifiant,il faudrait aussi que l'on dresse un tableau des économies à faire:
au niveau Bretagne 5 à tous les échelons territoriaux de la mairie de St Nazer ,....aux 2 parlements européens.
Réduction du mille feuilles territorial,des programmes militaires nucléaires,EPR, etc..

Date d'actions sur le terrain ????


Vincent Fraval
Vendredi 15 novembre 2024
@Hervé Arzeur, on entend effectivement très peu Monsieur le Drian sur les sujets bretons ces derniers jours... Il doit être occupé ailleurs !

Mordrenn F
Vendredi 15 novembre 2024
@Olivier B. Apprenez donc l'Histoire de l'Europe plutôt que de rabâcher votre roman national français croupion et révisionniste. Quant à votre république bananière, corrompue et en faillite, vous aurez beau vous agiter encore quelques temps, elle va inéluctablement dans le mur, et je m'en félicite !

Pierre N.
Vendredi 15 novembre 2024
A défaut de pouvoir réunifier dans l'immédiat le 44 avec le reste de la Bretagne, Est-ce qu'une commune ou canton peut demander à se rattacher à un autre département ?

Luigi Barsagli
Vendredi 15 novembre 2024
Pierre Nous pose une question et problématique a creuser réellement.
Je l'ai déjà évoqué ici a plusieurs reprises. BR pense qu'il il est plus simple de détacher un département, or la nous avons l'exemple flagrant d'élus départementaux qui soudainement se placent dans une position de conseillers régionaux PdlL !!

Regardons les Basques et leurs 150 communes à l'unisson, c'est un exemple à suivre. Et un excellent moyen de pression


Burban xavier
Vendredi 15 novembre 2024
A voir le vocabulaire utilisé «républicain» par Mr Olivier .B , il faut se dire tout simplement que ce terme vient de république qui veut dire chose publique . Face à une demande venue d'en-bas et démocratique seul un mot ou un terme disqualifieraient une demande socio-culturelle venue du peuple singulièrement des citoyen(ne)s de la Loire-Atlantique c'est à dire la révision des limites administratives d'un région pour venir à celle d'une région naturelle et reconnue : la Bretagne . La matrice des Jacobins et de leur vocabulaire dans lequel ils se drapent , c'est ne rien changer si une demande vient du peuple puisque les élites parisiennes gardent cette revendication sur le boisseau .
Oui, 105 000 personnes réclament « la réunification de la Bretagne » en Loire-Atlantique et veulent un référendum pour se déterminer sur le sujet , fonctionnement normal face à un choix à opérer pour tous les électeurs et électrices du département . Il semble que depuis 40 ans ce nombre augmente en dépit des refus . Manifestations pacifiques , mobilisations et maintenant pétition réussies dans le calme prouvant la maturité des populations au niveau politique des gens ordinaires qui s'organisent en respectant le droit .

En Loire- Atlantique les gens ordinaires ont une envie de Bretagne et ne se reconnaissent plus à l'évidence dans la région des «pays de la Loire» .
Revoir les limites régionales est devenue une constante , certes d'autres problèmes existent mais ce n'est pas le sujet posé par les Breton(ne)s et celui-ci appelle une réponse ! Ainsi devrait vivre le débat démocratique !


Burban xavier
Vendredi 15 novembre 2024
A voir le vocabulaire utilisé «républicain» par Mr Olivier .B , il faut se dire tout simplement que ce terme vient de république qui veut dire chose publique . Face à une demande venue d'en-bas et démocratique seul un mot ou un terme disqualifieraient une demande socio-culturelle venue du peuple singulièrement des citoyen(ne)s de la Loire-Atlantique c'est à dire la révision des limites administratives d'un région pour venir à celle d'une région naturelle et reconnue : la Bretagne . La matrice des Jacobins et de leur vocabulaire dans lequel ils se drapent , c'est ne rien changer si une demande vient du peuple puisque les élites parisiennes gardent cette revendication sur le boisseau .
Oui, 105 000 personnes réclament « la réunification de la Bretagne » en Loire-Atlantique et veulent un référendum pour se déterminer sur le sujet , fonctionnement normal face à un choix à opérer pour tous les électeurs et électrices du département . Il semble que depuis 40 ans ce nombre augmente en dépit des refus . Manifestations pacifiques , mobilisations et maintenant pétition réussies dans le calme prouvant la maturité des populations au niveau politique des gens ordinaires qui s'organisent en respectant le droit .

En Loire- Atlantique les gens ordinaires ont une envie de Bretagne et ne se reconnaissent plus à l'évidence dans la région des «pays de la Loire» .
Revoir les limites régionales est devenue une constante , certes d'autres problèmes existent mais ce n'est pas le sujet posé par les Breton(ne)s et celui-ci appelle une réponse ! Ainsi devrait vivre le débat démocratique !


Brocèlebreizh
Vendredi 15 novembre 2024
@ Olivier B. «Ce terme ne veut rien dire en terme républicain».
Ouvrez un dictionnaire de français, il est écrit «rétablir une unité».
Faire la promotion d'une cohérence historique, géographique et culturelle favorise l'économie dans un contexte mondialisé d'inter-dépendance.
C'est une conception assez simple à comprendre même pour l'amibe protozoaire centralisatrice.
Cependant, il faut bien admettre que pour ces républicains-là, cela reviendrait à se tirer une balle dans le pied.
Je suppose donc que vous vouliez dire : «ce terme ne veut rien dire en terme jacobin» qui n'est qu'une conception républicaine parmi d'autres.
Une autre conception, parfaitement républicaine également, rejette l'idée de régions affaiblies pour renforcer l'hégémonie du pouvoir central.
Le sujet pour ces élus n'est pas de répondre à 100 000 votes mais de protéger leur poste. Les 30 élus qui refusent la réunification ne se préoccupent pas des souhaits de ceux pour lesquels ils sont sensés œuvrer mais uniquement de leur propre carrière. Le conformisme des uns entretient l'ignorance des autres...

Pierre Robes
Vendredi 15 novembre 2024
vous dites « C'est assez ironique dans un pays qui croule sous les lois, les décrets et les règlements, et où, par ailleurs, une majorité de maires avoue ne plus savoir gérer une commune dans la légalité !»

Cela ne date pas d'aujourd'hui, en 1582 déjà, le juriste Bertrand d'Argentré le disait dèjà des lois étrangères françaises, qu'il y en avait tellement d'empilées et contradictoires «qu'on ne sait plus ou se fixer» disait--il.


Yves Koziel
Vendredi 15 novembre 2024
Il faut que Bretagne réunie lance une mobilisation massive, avec l'intermédiaire de toutes les organisations respectueuses de son action et de son leadership, sur une idée symbolique et originale.
C'est le moment, notre interlocuteur n'est pas au mieux de sa forme ...
Une date au printemps, éventuellement déclinée en plusieurs événements, en plusieurs lieux. C'est maintenant.

Yves Koziel
Vendredi 15 novembre 2024
Il faut que Bretagne réunie lance une mobilisation massive, avec l'intermédiaire de toutes les organisations respectueuses de son action et de son leadership, sur une idée symbolique et originale.
C'est le moment, notre interlocuteur n'est pas au mieux de sa forme ...
Une date au printemps, éventuellement déclinée en plusieurs événements, en plusieurs lieux. C'est maintenant.

Boned ruz
Vendredi 15 novembre 2024
Olivier B Le problème que vous évoquez est bâti sur l' égoïsme et la suffisance des élus ... le Vrai problème est celui de la dignité humaine constamment bafoué par le système que vous défendez et qui entrainera tout le monde dans l'abîme si il n'y est pas mis un terme... La vérité monsieur est que le temps des colonies sur lesquelles paris à fait sa richesse n'est plus et c'est un bonheur... La vérité monsieur est que le niveau de vie de nos dirigeants est resté tout aussi ambitieux , système pyramidal oblige... La vérité monsieur est que cette ambition insensée est le prix que chaque français paye aujourd'hui ... Voilà une raison bien suffisante pour que la Bretagne colonisée prenne la voie d'une véritable autonomie... La Bretagne , c'est la Bretagne historique. Le reste n'est que magouilles politiques.

Loïc.L
Vendredi 15 novembre 2024
@Breizh Europa
J'ai proposé (peut être d'autres l'ont ils déjà fait) dans un post d'un autre article d'ABP( intitulé « Bretagne réunie met en demeure...»), Que Bretagne réunie se rapproche du parlement de Bretagne restitué afin de porter la réunification auprès d'instances internationales, en utilisant tout le droit international dont la Bretagne dispose, et qui est d'ampleur. Vous pourriez peut-être vous joindre à eux. Une institution bretonne, un parti politique (ou plusieurs), la pétition (=démocratie), le vote de la région b4, verdict de l'affaire Goarnig, traité de 1499 valide, etc, etc. Dans la foulée, aller plus loin. Résister ne consiste pas seulement à essayer de répondre, mais aussi à aller encore plus loin dans la réponse. Ce que vous faites. Ce que la Bretagne à souvent fait avec succès dans l'histoire.
A galon, ha bevet Breizh.

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