Après le lycée et l'école primaire, voici enfin venu le temps de la réforme du collège. D'en haut, de Paris nous arrive un long catalogue de mesures, dont certaines étaient déjà connues. On y parle à la fois de programmes, de pédagogie et d'organisation des emplois-du-temps. Et le ministère reconnait le net décrochage des élèves français dans les palmarès internationaux.
A ce stade il est bien difficile de juger de la pertinence de ce vaste ensemble, et encore moins de son effectivité à la rentrée 2016. Nul doute que les résistances administratives et corporatistes feront leur ½uvre, comme c'est d'usage au sein du mammouth. Il suffit de se rappeler le sort fait jadis aux itinéraires de découverte (IDD) dont s'inspirent les futurs enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
Les élèves et les professeurs français n'étant pas moins bons que les autres, il faut bien chercher ailleurs les causes du problème. Et là, on ne peut constater que deux choses :
- les programmes et les enseignants sont gérés par un super ministère centralisé.
- les locaux et les équipements pédagogiques sont gérés par les régions (pour les lycées), les départements (pour les collèges) et par les communes (écoles primaires).
Ainsi nous cumulons les inconvénients de la centralisation excessive et de la décentralisation inaboutie. Et cela va continuer ! En début de semaine, les députés ont voté la répartition des compétences des collectivités territoriales. Et qu'ont-ils décidé ? Les collèges resteront de la compétence des départements, au lieu d'aller aux régions …
Personne, parmi nos beaux esprits, n'a apparemment fait le rapport entre cette non-réforme territoriale et la réforme du collège. A nos yeux cet impensé est bien révélateur de la faillite du système français.
Il faut saisir la coïncidence des deux réformes pour confier aux régions la gestion matérielle des collèges (et des lycées) et la responsabilité de la réforme pédagogique. Comme partout en Europe, à l'Etat central de définir les objectifs, aux régions de piloter leur mise en ½uvre. Cela facilitera la réforme annoncée, au bénéfice des élèves.
Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa
■Les élus (600 000!)passent après l'intérêt Général.
Le citoyen passe devant le conseil général...
L'éducation en Bretagne doit être vue, gérée et pensée dans un ensemble cohérent-la Région- et non compartimenté pour faire plaisir à telle ou telle caste politique au détriment de la qualité de l'éducation de nos chérubins...idem les routes et la voirie:la région doit être la base de décision.Elle pourrait ensuite déléguée les taches subalternes aux communautés de commune par exemple...Dans tout cela,les conseils généraux ne sont que pitreries loufoques et archaïsmes nuisibles qui participent pleinement à la gabegie de notre beau pays breton.
Déplacez vous un peu...,
faites enfin bouger les lignes...
salut/Kenavo.