Communiqué de presse du 11 février
Le 10 février, le “petit-déjeuner chez Le Divellec” réunissait à Paris le « Tout Breizh » politique, culturel, juridique et économique pour défendre le projet de réunification de la Bretagne.
À la veille du procès des « 6 barbouilleurs volontaires » qui va se dérouler à Nantes ce 12 février, l'UDB 44 dénonce l'acharnement thérapeutique du Conseil régional des PdL (Pays de la Loire) et de son président Jacques Auxiette, pour tenter de construire une identité artificielle, par des moyens dont la violence est symbolique en continuant à nier l'identité bretonne de la Loire-Atlantique et de ses habitants.
Dans un document interne aux PdL, il est notamment suggéré de proposer dans le magazine des PdL une « rubrique permanente : “Les petits Ligériens” dans le but de faire entrer le journal dans les écoles mais aussi de favoriser dès le plus jeune âge, une identité ligérienne ». À la suite du baron Guichard, monsieur Auxiette souhaite poursuivre une politique d'acculturation des habitants de Loire-Atlantique, et rappelle une triste période de l'histoire de Bretagne – celle de la francisation obligatoire et de l'éradication de la langue et de la culture bretonne – période pendant laquelle les instituteurs de Bretagne recevaient des instructions pédagogiques ; par exemple le Guide Flatrès édité en 1920 à Quimper, destiné aux instituteurs de Bretagne : « L'instituteur n'est pas seulement le maître d'école,... il peut essayer de tirer parti de son influence au profit de son œuvre de colonisation. La pénétration pacifique est nécessairement lente et prudente, l'instituteur-colonisateur doit se garder de heurter trop brusquement les traditions séculaires des Bretons bretonnants, vaccinés par le sérum d'une rééducation qui neutralise les défauts inhérents à la race... »
Deux poids, deux mesures :
Alors que le barbouillage des panneaux bilingues breton-français apposés par la ville de Nantes « Nantes Naoned » aux entrées de la commune et par le Conseil général à l'entrée du département : « Bienvenue en Bretagne historique » (voir notre article), ne semble pas émouvoir les autorités chargées de prévenir et de réprimer les dégradations volontaires des biens publics, la répression dont sont victimes les 6 jeunes inculpés semble disproportionnée.
L'UDB 44, qui ne saurait toutefois approuver les méthodes d'actions choisies par les jeunes “barbouilleurs”, affirme que la volonté d'imposer aux habitants de Loire-Atlantique une identité artificielle depuis 1941 est une violence politique, administrative, culturelle, économique faite à toute la Bretagne.
Que monsieur Auxiette veuille rééduquer les habitants de Loire-Atlantique dès le plus jeune âge par le sérum de ses campagnes fort coûteuses (la nouvelle campagne Diversivie coûtera plus d'un million d'euros !), faut-il en rire ou en parler ?
Pierre EVEN, responsable fédéral UDB Loire-Atlantique
Voir aussi sur le site de l'UDB44 : (voir le site) : « Pays de la Loire : Comment faire marcher une chaussette mouillée ? » du mercredi 11 février 2009.