La poste de Saint-Méen n'aime pas le gallo

En Bref publié le 18/07/11 21:36 dans Cultures par F. Lécuyer pour F. Lécuyer

Un usager de la Poste de Saint-Méen (35) a eu la surprise vendredi 15 juillet de se voir refuser l'oblitération d'une lettre où l'adresse était mentionnée en gallo (avec traduction en français). Le terme «Bertaigne» (Bretagne) clôturant l'adresse a notamment déclenché de la part de la préposée la réaction suivante «Qu'est-ce que c'est que ça, il ne faut pas écrire ça !»

Devant l'insistance de l'usager et son refus de refaire une enveloppe en français, la lettre a tout de même été acceptée... et reçue par son destinataire.

Notons que Saint-Méen se trouve en pleine zone gallophone (proche du Mené où le gallo est encore très vivant) et qu'une formation en gallo fut même organisée dans les années 90 pour les employées de la maison de retraite ayant du mal à comprendre certains pensionnaires.


Vos commentaires :
Ludovic Coapel
Vendredi 15 novembre 2024
Ca me choque moins que si c'etait le breton qui etait refusé. Cra il faut bien dire que le gallo est un parler francais et n'est pas une vraie langue en soi. ce qui change le plus c'est l'orthographe. C'est possible que la personne aie considéré l'adresse comme remplite de fautes d'orthographes.
En même temps c'est normal, si jamais on ecrivait les adresses en breton en patois breton local, on ne s'en sortirait plus.
Il y a une multitude de parlers bretons et de parlers francais. Il ne faut pas demander trop a la, poste. déjà qu'elle se concentre sur le français et le breton.
Ensuite le gallo et le vannetais, parlers respectifs des deux premiers sont des superbes parlers très très beaux et agréables à attendre mais peut on demander cela a la poste?


Céline DAVID
Vendredi 15 novembre 2024
Mes grands-parents parlaient et écrivaient le gallo et je me rappelle combien écrire en français était difficile pour eux. D'autres jeunes de ma génération (40 ans) avaient du mal à l'école d'écrire brouette ou lieu bérouette. Si ce point me fait sourire avec un petit air nostalgique, je remarque aussi que le gallo se perd. J'en suis l'exemple. Je le comprends mais ne le parle pas. Tout patois ou langue garde en lui une saveur particulière et est un vecteur de culture. Pour un bon concensus, il aurait simplement fallu mettre Bretagne séparée d'un trait. Se faire respecter en respectant l'autre, c'est cela la clef, non ?

Job LE GAC
Vendredi 15 novembre 2024
Gast ! faut qu'ils fassent des formations en gallo à La Poste !
Ca tombe bien, parait qu'ils manquent de thèmes en formation . . .

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