Le 18 juin 2008, les sénateurs ont rejeté l'amendement voté à la quasi-unanimité par les députés visant à intégrer la reconnaissance des langues régionales dans l'article 1 de la Constitution française.
Alors que la France prendra la présidence de l'Union européenne le 1er juillet, le vote du sénat enferme l'Hexagone dans une position archaïque contraire aux conventions européennes et internationales en matière de droits culturels. Dénués de fondements juridiques et moraux, les propos intolérants et humiliants de certains sénateurs s'opposent à l'aspiration de millions de citoyens : le sondage CSA réalisé les 18 et 19 juin pour l'édition dominicale du quotidien Ouest France démontre que 68 % des Français sont favorables à la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales.
Soucieuse de parvenir à un compromis respectueux de la démocratie culturelle, la fédération « Régions et peuples solidaires » propose aux parlementaires français de modifier l'article 2 de la Constitution en ces termes : « La langue de la République est le français. Elle respecte et protège les langues régionales ».
Alors que 2008 a été proclamée « année internationale des langues » par les Nations-Unies, Région et Peuples solidaires doit une nouvelle fois rappeler aux parlementaires que la diversité culturelle est une richesse, seule sa négation constitue un danger.
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