La pédagogie Diwan, c'est une relation plus intime avec la langue bretonne

Interview publié le 3/08/11 12:35 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Une langue est un «véhicule de culture». Elle doit être insérée dans un contexte, et ne doit pas suivre l'exemple de l'enseignement des langues en France qui, parce qu'il est hors du contexte social et culturel, hors de l'émotion, hors de la vie de tous les jours est trop souvent inefficace.

Par la pratique de l'immersion, Diwan a en fin de CM2 des enfants bilingues actifs : ils peuvent lire, écrire et surtout parler le breton. Une langue est d'abord orale, et est reliée à un rapport humain, social. Gilbert Dalgalian préconise les activités sportives, l'enseignement dans la langue et non pas l'enseignement de la langue.

Anna Lietti dans son livre «Pour une éducation bilingue» paru en 1981 et réédité en 1994, ajoute : «une langue s'apprend avec les oreilles et non avec les yeux. Ensuite, c'est dans l'action, en découvrant les choses et en les nommant, que l'enfant enregistre de nouvelles notions».

Alors, quid de l'apprentissage conventionnel ? William Mackey, un des grands spécialistes mondiaux du bilinguisme, a résumé ses longues années de réflexion par cette phrase provocante : «Moins il y a d'enseignement, plus il y a d'apprentissage». Et Anna Lietti d'ajouter : en d'autres termes, moins les personnes au contact desquelles vous acquérez une langue en savent sur la manière de l'enseigner, mieux ça vaut". À méditer...


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