Alors que STX FRANCE, autrefois les Chantiers de l'Atlantique et encore autrefois les Chantiers de Penhoët (oui un nom un peu trop breton pour la Nomenklatura), ont décroché hier une nouvelle commande de trois paquebots de croisières pour un total de 14 navires en tout, la maison mère coréenne, STX LTD, est à vendre avec une dette de 4,2 milliards d'euros. Une liquidation judiciaire est probable. STX Lorient a déjà été vendu la semaine dernière à KERSHIP, mais STX Saint-Nazaire ne trouve pas de repreneur, d'autant plus que la valeur des chantiers avec un carnet de commande garni pour vingt ans ne fait qu'augmenter.
STX à Saint-Nazaire c'est 2 600 salariés et 5 000 sous-traitants.
■A contrario cette bonne situation industrielle et commerciale n'intéresse pas les requins de la finance avides de gains immédiats par «restructuration» de l'entreprise avec à la clé des licenciements massifs du personnel.
Les engagements de STX (donc du futur repreneur éventuel) vis à vis de ses clients dont pénalités en cas de retard de livraison ne permettraient pas de jouer le risque d'une crise sociale dans les chantiers comme chez les sous-traitants.
C'est tout le mal qu'on peut souhaiter au personnel de nos entreprises.