Cette affaire s'est définitivement retournée contre le candidat socialiste Jean-Yves Le Drian — même si rien ne prouve qu'il fût au courant de ce qui se préparait. (voir notre article) pour le déroulement de l'incident.
Le site national du parti socialiste ( (voir le site) ) a du coup retiré son article qui fut quand même à la UNE plusieurs heures. L'enregistrement audio du témoignage de Houssein Ibrahim Houmedn, le prof de philo, 24e sur la liste PS d'Ille-et-Vilaine menée par Sylvie Robert, a aussi été retiré. Son récit serait faux comme le rapporte Le Monde dans son blog des régionales.
On aurait pu se trouver devant une situation confuse avec deux versions, celle de la candidate de la majorité et celle de monsieur Houmedn. Sauf que Madame Malgorn nous a déclaré être en possession d'un enregistrement d'une conversation téléphonique d'un membre du PS qui l'aurait avertie au préalable de ce qui allait se passer place des Lices. Cette personne tenant à garder l'anonymat, les responsables de la campagne Malgorn ne peuvent publier ce document pour l'instant. Il servira par contre à des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce que les militants UMP appellent un «coup tordu». Si Jean-Yves Le Drian a déclaré au Télégramme «vouloir en rester là», Bernadette Malgorn, quant à elle, n'écarte pas la possibilité d'avoir recours à la justice.
On est toutefois en droit de se demander ceci : si la candidate avait eu vent de ce qui se préparait place des Lices, pourquoi alors les militants qui l'accompagnaient n'ont-ils pas filmé ou enregistré les échanges ? Si les citoyens peuvent enregistrer tout ce que disent les politiciens, souvent à leur insu, les politiciens ne semblent pas encore avoir compris qu'ils peuvent aussi enregistrer tout ce que leur disent les citoyens et ce qu'ils leur répondent.
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