La maison d'enfance et de jeunesse de Max Jacob à Quimper a obtenu le label «Maisons des Illustres» décerné par le Ministère de la Culture. C'est dans cette maison que le grand-père de Max Jacob, tailleur de profession, s'est installé au milieu du XIXème siècle. Situé au 8 rue du Parc sur les quais face à la préfecture, le bâtiment abrite aujourd'hui le restaurant «Chez Max». Dès l'achèvement des travaux de rénovation, les propriétaires, Eric et Geneviève Pérennou, en ont rapidement fait un des hauts-lieux de la culture quimpéroise et accueillent de nombreux événements réguliers et ponctuels : expositions d'artistes, soirées théâtrales, concerts, réunions mensuelles du café-philo, conférences et rencontres-lectures mensuelles de poésie «Les rendez-vous de Max» .
Des visites de l'appartement de la famille Jacob y sont organisées régulièrement, notamment lors des journées du patrimoine.
C'est dans cette maison que Max Jacob a écrit Le cornet à dés il y a cent ans, en 1917.
La plaque «Maisons des Illustres» a été dévoilée vendredi 24 mars, en présence de personnalités dont Alain Lecomte, président de la Fédération des «Maisons des Illustres», Patricia Sustrac, présidente des amis de Max Jacob qui a oeuvré à cette reconnaissance, les représentants de la municipalité de Quimper, Isabelle Le Bal 1ère adjointe et Allain Leroux adjoint à la culture, ainsi que le fils du docteur Tuset, grand ami quimpérois de Max Jacob. L'inauguration s'est achevée sur l'intervention chargée d'émotion de ce dernier et par la lecture d'extraits de l'oeuvre de Max Jacob par deux poètes quimpérois fidèles du lieu et co-organisateurs des «Rendez-vous de Max».
Quelques objets rares, prêtés par des particuliers, ont été exposés au public pendant le week-end dans l'appartement familial : une toile de Max Jacob, des éditions rares dont un original du Cornet à dés, un buste sculpté par Arlette Le Gouic et des encres d'Isabelle Bartoli.
Par ailleurs le fonds breton de la Médiathèque des Ursulines expose en ce moment quelques-uns des livres que Max Jacob avait offert à sa ville natale et des éditions d'artistes.
Ce label, décerné à 210 maisons en France dont 6 en Bretagne, est le seul du Finistère. C'est un bel hommage au poète et peintre, décédé au camp de Drancy en 1944. Qu'il soit décerné l'année de l'écriture du Cornet à dés est de surcroît un signe fort.
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