La direction de l'abattoir de porcs Louis Gad S.A (*), à Josselin dans le Morbihan, a annoncé son intention d'arrêter la procédure de redressement et d'ouvrir une procédure de liquidation judiciaire. La société n'arriverait plus à payer ses factures, une dette d'environ 4,5 millions d'euros.
1 000 emplois sont menacés et la fermeture pourrait avoir un impact direct sur la vie économique de la région. Les salariés et les habitants sont écoeurés, neuf mois après la fermeture d'un autre abattoir Gad dans le Finistère. Ironie du sort, les dirigeants syndicaux du site de Josselin avaient approuvé la fermeture du site de Lampaul-Guimiliau, en espérant sauver leur site et suivant la bonne vieille tradition syndicale propre à n'importe quel lobby : chacun défend son morceau sans se soucier de l'intérêt général. Certains des employés du site de Lampaul-Guimiliau avaient toutefois été relocalisés à Josselin.
On se souvient que le mouvement des Bonnets rouges, dont de nombreux licenciés de Lampaul-Guimiliau font partie, voire, sont des membres fondateurs, avait décollé autour de la crise générée par la fermeture d'abattoirs bretons comme celui de Gad dans le Finistère. Les Bonnets rouges prévoient, d'ailleurs, une manifestation le 15 août sur tous les axes routiers bretons.
Le ministre Le Foll, le pompier de service, a déclaré qu'il ne fallait pas s'inquiéter car un repreneur, [[Intermarché]], se serait présenté. Comme si changer de propriétaire pouvait changer quoi que ce soit aux causes profondes du manque de compétitivité des entreprises françaises, en général, et des entreprises agroalimentaires bretonnes, en particulier, dont les bénéfices sont par définition bas, voire très bas et à la merci des fluctuations des cours mondiaux. Tant que la fiscalité des entreprises restera la plus haute en Europe, rien ne changera et on attend toujours les effets du pacte de compétitivité et du [[pacte de responsabilité]] et de solidarité dont les implémentations sont bien lentes à venir comparées à l'empressement, voire la marche forcée, pour la réforme de la carte des régions.
Le Pacte de responsabilité qui allégerait les charges des entreprises de 10 milliards avait été annoncé le 13 janvier par le président. La Cour constitutionnelle vient de rejeter une des clauses du pacte, justement applicable à GAD. Le 6 août, le Conseil constitutionnel a rejeté la baisse des charges sur les bas salaires c'est-à-dire les salaires compris entre 1 et 1,3 Smic. Là se trouve le coup de grâce, l'estocade finale donnée à GAD et à d'autres qui vont suivre et, non pas comme l'affirme l'AFP, la décision de la Russie de fermer son marché aux exportations européennes. Si le porc breton brut était produit à des prix compétitifs, il trouverait des débouchés partout.
Quant au Pacte d'avenir de la Bretagne, signé en grande pompe à Rennes en décembre 2013 suite à la suppression de 8000 emplois (GAD, Marine Harvest, Doux, Boulet-Nicolas,Tilly-Sabco), l'article 1, pompeusement intitulé «Article 1 : Soutenir les entreprises en difficulté pour éviter les licenciements », ne promettait pas de mesures de soutien à la compétitivité des entreprises comme annoncé dans la presse mais juste des aides financières à la hauteur de 15 millions seulement, plus une aide exceptionnelle d'aussi 15 millions à la [[politique agricole commune]] ou PAC et uniquement pour la filière volaille.
Comme si balancer des millions pouvait résoudre les problèmes de fond. A noter quand même, que des mesures ont été prises à Bruxelles sous la pression de la France pour éviter le [[dumping social]] en particulier l'emploi en Allemagne dans les abattoirs de travailleurs venus de pays de l'est de l'Europe. Mais les choses ont t'elles changées ? les tomates, les fraises et les pêches espagnoles ne sont t'elles pas toujours cueillies EN Andalousie par des Marocains sans papiers ? les prix des produits agricoles espagnols déversés en France sont là pour le prouver.
Le problème de l'agroalimentaire breton, c'est qu'il est soumis aux réglementations et à la fiscalité françaises. Une fiscalité régressive qui considère que l'entreprise est une vache à lait qu'il faut traire au maximum et qu'importe si elle crève ! Surtout ne pas toucher à la sacro-sainte protection sociale érigée quand la France, alors prospère, et deux ou trois autres pays, dominaient le monde. Une époque où la France exploitait des colonies et où les [[BRIC]] n'existaient pas encore.
Le monde comme si. Comme si rien n'avait changé. La France, à ce jour, n'a fait aucun effort pour s'adapter à la mondialisation des marchés agricoles et agroalimentaires. (voir notre article), et ce que dit Philippe Chalmin, spécialiste des marchés agricoles, est applicable au cours du porc «La météo en Nouvelle-Zélande affecte le prix du lait en Bretagne». Tout a changé.
Philippe Argouarch
■J'avais d'ailleurs quitté la CFDT en 1983,parce que l'union locale de St Nazer ne voulait pas lancer d'actions (Interdire les société intérimaires et pour obtenir les mêmes droits que dans les grosses boites etc..)contre le gouvernement de «gauche» de l'époque(PS,PCF,PSU,)
L'autre raison de quitter la CFDT:ils avaient accepter de se structurer -sans consultations des syndiqués-en syndicat PDL.J'ai d'ailleurs vu beaucoup de militants bretons défiler derrière ces banderolles (CGT,FO etc) contrairement à leur engagements politiques bretons!
Svp: Que devient ESB?
Il faut reconnaitre que comme à la CGT (d'obédiance communiste à l'époque)la CFDT était et est encore un vivier pour le PS (voir les élus à tous les niveaux),comme ils sont dans une grande Mutuelle Nazairienne!
Ex: la manifestation du 1er mai des Bonnets Rouges à St Nazer avec la CFDT à côté en moindre nombre,et dont la responsable Nazairienne est devenue la responsable PDL.Je ne me tromperais pas beaucoup en la voyant dans quelques années -à un poste d'élue de Haut niveau!
Conclusion:les partis politiques,les syndicats français
soutenus financièrement par tous les gouvernements....municipalités sont en 2014 OBSOLETE et dangereux pour les employés et ceux qui veulent créer leur entreprise dans un nouveau climat relationnel en Bretagne.
Ce doit être un des objectifs des Bonnets Rouges.
Par contre le «dressage» de salariés d'un établissement de GAD contre ceux d'un autre établissement de GAD, montre la déliquescence des syndicats (guère représentatifs) aux intérêts particuliers et pour qui les ouvriers apeurés, minés par le chômage qui se dessine, ne sont que des commandos utilisés pour les préserver.
Je me demande ce qui s'est passé entre le brassard syndical de Monsieur Le Bras délégué chez Gad, et son Bonnet Rouge ???
Ce syndicalo-politisme français plus au service de partis politique n'a jamais été efficace, qui n'est qu'une illusion depuis des décennies est largement responsable de cette errance ouvrière. Ce conflit entre ouvriers d'une même entreprise met en lumière les comportements de cadres-domestiques et la nature profonde d'un grand nombre de dirigeants.
Il est plus que temps de fédérer et imprégner les différentes strates de notre société bretonne de l'idée de cohérence et cohésion humaine, culturelle, économique au travers de notre identité de Bretons ; pour le développement de nos atouts et de tous nos intérêts essentiels, dans un territoire geo-historique, La BRETAGNE.
Enfin je passe l'information parue hier dans le Télégramme suivant laquelle de nombreuses mairies en Bretagne ont été contactée, approchée par la société VARISCAN MINES (financeurs australiens) qui est très intéressée par le sous-sol armoricain et du massif central.
J'ai conservé le texte intégral si cela intéresse quelqu'un.
Du « reuz » en perspective si l'on ne veut pas se laisser dépouiller une fois de plus…
S'émanciper des partis et syndicats français est absolument nécessaire mais demandent à chacun une réflexion et une remise en cause de ces usages intellectuelles...
Certains l'ont déjà fait Thierri MERRET, Corinne NICOLE et plein d'autres ...
Il faut en avoir le courage et les moyens , ou en accepter les risques.
Ne jugeons pas ce qui n'ont pas franchi le pas ,hors évidemment les calculateurs politiciens!
La réflexion est là chez beaucoup de gens en perte de repères . Rendons nous crédible et soyons solidaires.
Il m'était plus facile cette été de tracter pour la réunification dans les rues de Loudia ou dans un festival Rock que dans un festival breton (délit de bonnet Rouge).
Prenons le temps de réfléchir à nos erreurs ou manque de solidarité non pour s'accuser, mais pour ne pas les reproduire et se renforcer...
BEVET BREIZH