Neuf associations de femmes (Fondation internationale des Femmes libres, Représentation internationale du Mouvement des Femmes kurdes, Comité des Femmes du Congrès national du Kurdistan, Fondation Roj Women, Mouvement des Femmes kurdes en Europe, Assemblée des Femmes kurdes yézidies en Allemagne, Utamara, Bureau des Femmes kurdes pour la Paix Cenî) lancent une campagne de protestation et d'action visant à combattre l'Etat Islamique (EI) qui, (voir le site) pour tous les peuples de Mésopotamie, représente un grand danger :
«Dans les régions prises de force et passées sous le contrôle de l'EI, on oblige les habitants à se convertir à l'Islam, on exécute massivement les populations, on extermine les Yézidis et les Chrétiens. Les bandes criminelles de l'EI entreprennent l'éradication des cultures et des croyances qui font partie intégrante de l'histoire et de la richesse de la Mésopotamie».
Elles dénoncent ces bandes de l'EI, «ennemi juré de la femme» qui s'en prennent particulièrement aux femmes et même aux très jeunes filles :
«Ces bandes de l'EI kidnappent les femmes, les violent, les utilisent comme objets sexuels et les mettent en vente dans les bazars de l'esclavagisme. Ils exercent ces pratiques selon leur propre interprétation de l'Islam. Plus de 1 200 femmes ont ainsi été vendues et violées à Mossoul».
Le collectif en appelle à l'ONU et à ses Etats membres :
«Il est primordial que l'ONU condamne les pays comme le Qatar, la Turquie, l'Arabie Saoudite qui apportent leur soutien logistique, militaire et politique aux bandes armées de l'EI».
Ces ONG demandent que la sécurité des femmes qui vivent dans les villes sous le contrôle de l'EI soit assurée et que les femmes kidnappées par l'EI soient libérées, qu'une aide humanitaire soit apportée aux réfugiés, notamment aux femmes et aux enfants, que des actions concrètes et immédiates soient mises en ½uvre comme des traitements thérapeutiques d'urgence et des soutiens psychologiques. Elles demandent l'envoi à Sinjâr de missions constituées de femmes médecins, juristes, sociologues, et que leurs rapports servent de base à la concrétisation de projets à long terme.
«Les attaques massives des bandes de l'EI à caractère féminicide sont autant de crimes contre l'Humanité. Les organisations terroristes telles que les bandes de l'EI et de Boko Haram sont un grand danger pour l'Humanité. Tout comme au Niger, au Kosovo, au Rwanda, en Bosnie, en Inde et en Corée, ces femmes sont à Sinjâr victimes du féminicide. Nous appelons toutes les associations de femmes, les personnalités, les organismes de l'ONU et toute personne sensible aux droits de l'homme à participer à notre campagne 'La libération des femmes de Sinjâr, c'est la liberté pour l'Humanité'. Mobilisons-nous afin d'en finir avec le féminicide. Nous avons la certitude que la solidarité des femmes apportera la protection et la libération de toutes les femmes de la planète. Soyez solidaires. Le féminicide est un crime contre l'humanité».
Pour l'aide humanitaire, l'information et la diplomatie :
Bureau des Femmes kurdes pour la Paix Ceni : ceni_frauen@gmx.de
Pour la diplomatie au niveau européen et l'envoi des délégations :
Représentation Internationale des Femmes Kurdes, kurdish.women.movement@gmail.com
Pour les projets :
Fondation Internationale des Femmes Libres (IFWF), ifwf@xs4all.nl
Fondation Roj Women, rojwomen@googlemail.com
Centre de Femmes Utamara, utamara@web.de
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