La gestion catastrophique d'une catastrophe naturelle par les préfets et sous-préfets français

Communiqué de presse publié le 19/01/14 23:03 dans Politique par Sébastien Girard pour Sébastien Girard
https://abp.bzh/thumbs/32/32653/32653_1.jpg

Des épisodes dramatiques fluviaux et maritimes ont meurtri les Bretons et la Bretagne ces dernières semaines. Pudiquement admis par le pouvoir central, il y a eu une erreur d'appréciation de la part des services de l'Etat français. Plus occupés à régenter les régions et les départements avec leurs quarterons de « flics » (CRS, gendarmes, policiers) et « d'indics » (RG) et à surveiller actuellement le mouvement de Bonnets Rouges, qu'à apporter une aide aux populations en détresse, les préfets et sous-préfets ont une nouvelle fois fait la preuve de leur incompétence et donc de leur inutilité.

Fonctionnaires d'autorité (tout est dit dans ce qualificatif), ils ont, à l'ENA, des formations administratives anesthésiantes leur inculquant une totale allégeance au pouvoir monarchique de la République française. Leur obligation de mobilité qui est faite pour leur enlever toute velléité de sympathiser avec des causes qui pourraient nuire à la cause du « royaume », à son unicité et à son indivisibilité, les empêche par ailleurs de connaître les réalités économiques, sociales, politiques, culturelles et, dans le cas présent, géographiques. Demandez à un préfet de vous expliquer le phénomène des marées !

La gestion des risques naturels d'un territoire donné et de la Bretagne en particulier exige une gestion locale, bretonne de ces risques. Et ce ne sont pas des services fortement centralisés comme Météo France (entre Saint-Mandé et Toulouse) ou le Schapi (Service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévention des inondations à Toulouse) responsables de Vigicrues qui sont capables de cette gestion. Ce dernier fait état de manque d'outils, de besoin d'amélioration des modèles de prévision et concède que la Bretagne a en outre besoin d'une prise en compte plus performante des phénomène hydrauliques, des marées. Mais, elle ne sera équipée qu'en 2015 d'un dispositif opérationnel !

La gestion des risques et la protection de tout territoire doivent être effectuées par les gens qui y vivent. La catastrophe de l'Erika de sinistre mémoire a montré que ces tâches étaient mal effectuées par l'Etat français. Le Parti Breton considère que la gestion des risques naturels en Bretagne, de Brest à Nantes, doit être assurée par le Conseil régional assisté de services hydrométéorologiques plus compétents que les actuels services français. Et il réitère sa proposition de suppression des services préfectoraux.

Yves François Le Coadic

Membre du Conseil National


Vos commentaires :
Loïc Le Sellin
Dimanche 24 novembre 2024
Stigmatisons, pour rire un peu.
Avec un ministre de l'intérieur espagnol, un député du Finistère polonais, une direction générale parisienne et un schéma de communications qui part d'abord vers Paris, revient dans les départements, repart à Paris pour traitement et création de directives à suivre, puis retour des ordres par les édiles locaux, nous sommes chanceux de ne pas avoir plus de dégats chez nous.
Quand à savoir si les vaches seront bien gardées..... Encore faudrait-il que quelqu'un veuille bien s'y intéresser!

Ed Du
Dimanche 24 novembre 2024
Pour continuer à rire, quand une tempête est annoncée, surtout à Penmarc'h, on ferme les volets et le vent n'a pas prise. Sinon, comme dans ce cas à Noël, il y a beaucoup de volets qui se sont envolés!!!

Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 3 ?