Toerisme Vlaanderen, l'office de promotion flamand, a jeté un beau pavé dans la mare en publiant sur Internet une carte représentant une Flandre indépendante de la Belgique et intégrant Bruxelles. La Wallonie y est devenue un pays voisin, sous le nom de Belgium. Alors que persiste l'avenir du royaume belge, la polémique n'a cessé d'enfler depuis hier.
Publiée sur le site Fabulous Flanders (indisponible au moment de la parution de cet article (voir le site) ), la carte montre une Flandre bordée sur la façade maritime par la Côte flamande (ie la mer du Nord), et sur la façade terrestre par la Hollande, la France et, au sud, par la Belgique qui correspond à l'actuelle Wallonie. Le nom de cette région francophone du sud de la Belgique n'est pas mentionné. Sur cette carte, Bruxelles apparaît comme une ville flamande à l'instar de Bruges, Gand, Malines, Louvain ou Anvers, toutes en mauve sur fond gris.
«Cette-fois, la coupe est pleine !», a vivement réagi mardi, rapporte l'AFP, le secrétaire d'État Christos Doulkeridis, chargé notamment du tourisme à Bruxelles. «Rien ne peut plus empêcher de penser à une stratégie délibérée, une volonté profonde de présenter la Flandre comme étant un pays à part entière, annexant Bruxelles sans scrupules. C'est particulièrement interpellant en cette période de négociations institutionnelles !», a-t-il accusé.
Les médias s'en donnent aussi à coeur joie, à l'image du journal Le Vif/L'Express qui évoque une «carte tronquée de la Belgique» dans un article du 17 août (voir le site) «C’est la troisième fois que la Belgique se voit divisée en deux pays distincts : la Flandre et la Belgique. Cet incident n’est donc que le dernier d’une longue série de petites provocations», écrit ce titre de référence.
Toutefois, la porte-parole du tourisme flamand nie toute stratégie délibérée destinée à présenter la Flandre comme un pays indépendant. «Cette carte résulte d'un souci fonctionnel : elle doit permettre au visiteur d'apercevoir en un clin d'oeil où se trouve la Flandre et quelles villes valent la peine d'être visitées», explique-t-elle.
La même carte avait déjà été publiée en avril dans une brochure de l'office du tourisme flamand. Les responsables avaient à l'époque parlé d'une méprise, puis évoqué un problème avec un sous-traitant.
Pour l'heure, Toerisme Vlaanderen ne compte pas modifier cette carte de Flandre qui crée la polémique dans un contexte institutionnel difficile. Deux mois après les élections remportées par le parti indépendantiste flamand N-VA, désormais première formation du territoire, la Belgique n'a toujours pas de gouvernement.
■On regrette a posteriori qu'il n'ait pas eu lieu en France quand la Loire-Inférieure est restée dans la région d'Angers suite à une reprise du découpage allemand de la France par cet énarque Serge Antoine, ignorant, distrait ou manipulé ?
Qui, de plus, est honoré par un site qui vante ses actions dans l'écologie... mais tait totalement le reste.
Si les Flamands choisissaient cette voie de l'annexion comme ils le menacent ils s'enfonceraient une très douloureuse épine dans le pied, comme le furent les Fourons en leur temps.
En démocraie il est rarement payant de décider contre la volonté des peuples.
Quant à la Wallonie il ne s'y trouvera jamais une majorité pour rejondre la Jacobinie, son détestable centralisme et la volonté maladive du pouvoir d'éradiquer toute langue et culture autres que celles qu'il impose par la violence.
La Wallonie tient à son histoire, à sa langue,à sa culture et à ses traditons et ne veut pas les voir moquées et détruites par les héritiers de la «grande révolution» jacobine.
De toutes façons la division entre la Flandre et la Wallonie ne peut pas se faire uniquement sur des bases purement linguistiques ou alors la Bretagne n'est plus que le centre-ouest-bretagne et une partie du léon et de la cornouaille. Si tout ce qui a été francisé n'est plus la Bretagne, il ne reste plus de Bretagne. Il est évident, que ca soit pour la Bretagne comme pour la Flandre, que l'on doit revenir aux frontières historiques d'avant la construction des états nations.
Bruxelles à autant droit de revenir dans le giron de la Flandre que la ville de Nantes dans le giron de la Bretagne.
Ceci étant dit, on est bien obligé de tenir compte de l'avis des habitants, sinon le Kossovo peuplé majoritairement d'albanais, serait resté partie intégrante de la Serbie. Un référendum est nécessaire. En Loire-Atlantique comme dans la région de Bruxelles.