Conférence-débat organisée par l'association «La liberté de l'esprit»
le jeudi 19 janvier 2017 à 20 h dans l'amphithéâtre de l’hôtel Mercure, 21 bis avenue de la Gare à Quimper.
On se souvient de la formule de Churchill : « La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres ». À l’évidence, nous n’«aimons» pas la démocratie. Et pourtant nous sommes tous démocrates... Étrange procès en désamour que celui-là, dont la virulence égale l’ancienneté : toute petite déjà, à Athènes, la démocratie ne manquait pas de détracteurs…
Intervenante : Myriam Revault d’Allonnes
Philosophe, professeure émérite des universités à l’École pratique des hautes études (EPHE), Myriam Revault d’Allonnes est également chercheur associé au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). Elle a enseigné à l’École doctorale de Sciences Po Paris (Théorie politique) et a été directrice de programme au Collège international de philosophie de 1986 à 1992.
Elle a dirigé de 2006 à 2013 la collection de philosophie pour enfants « Chouette ! Penser » aux éditions Gallimard-jeunesse.
Elle est l’auteure de « Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie » sorti en 2010 et « Le miroir et la scène. Ce que peut la représentation politique » en 2016, tous deux au Seuil.
Myriam Revault d’Allonnes s’interroge, non pas sur les critiques ou les sarcasmes dont la démocratie est l’objet, mais sur la nature de l’expérience démocratique, travaillée par l’incertitude, le conflit, l’inachèvement, inextricablement liée à ce qui s’oppose à elle et la menace. Comment l’homme démocratique, confronté à cette existence toujours problématique, ne serait-il pas en proie à l’insatisfaction et à la déception permanentes ?
Cependant, si nous n’«aimons» pas la démocratie, pouvons-nous ne pas la vouloir ? Car c’est bien l’expérience démocratique qui fait de nous des sujets éthiques et politiques, des citoyens qui ne veulent pas être ainsi gouvernés : « pas comme ça, pas pour ça, pas par eux ». Avec Myriam Revault d’Allonnes nous essayerons de répondre aux questions :
- Comment définir la démocratie : principes et valeurs, place du peuple « souverain », modes d’organisation, formes de gouvernement ?
- Comment faire vivre la démocratie ? Se réduit-elle à l’élection ? Comment prendre en compte majorité et minorité, comment gérer les rapports entre le pouvoir et la société civile, quelle doit être la place des experts, que doivent être les rapports entre loi, police, justice ?
- Comment faire vivre la démocratie dans un pays inclus dans une structure supranationale (Europe, AELE, OMC, OCDE, FMI, etc… )
- Comment faire vivre la démocratie face aux puissances économiques ?
- La démocratie doit-elle prendre la même forme dans toutes les cultures du monde ?
- La démocratie est-elle en danger ?
Entrée: 8 euros, 6 euros adhérents, 3 euros étudiants et chomeurs
■La question a poser serait plutôt : «Les citoyens ont-ils encore une notion, une conscience, de ce qu'est la Démocratie?»
La duplicité et les mensonges des « élites » pas encore sorties de comportement primitifs ancestraux, la non éducation civique des peuples maintenus dans les jeux…des apparences et le superficiel, ont organisé des interprétations plus ou moins cyniques de recherches et spéculations intellectuelles, sur ce pourrait devrait être une organisation et une gouvernance d’un état « DÉMOCRATIQUE » !
Des systèmes (et des hommes/femmes) ont été mis en place et qui s’en réclament, disparates, plus ou moins autoritaires, dictatoriaux, vicieux, mariant approximativement et opportunément des principes bien pensés de la « DÉMOCRATIE », avec divers éléments contradictoires et trompeurs, car choisis parce que correspondants à des intérêts et pratiques incidentes, mais qui sont incompatibles avec une« DÉMOCRATIE » ! Car ceux-là sont contraires aux intérêts des peuples, et à la nature même de ce grand principe et à ses règles. Dans ces « cadres » fantaisistes, les bénéfices que les élites s’octroient et accaparent en raison de ces dévoiements, leur devenant quasi exclusifs.
Quant aux miettes et résidus accordés aux peuples, ils ne sont que la part concédée par un calcul intelligent à minima, et pour le minimum, permettant à « ces corporations constitutives du système » de continuer à en profiter, sans danger de voir leurs avantages réduits, enlevés ou pillés ! Au Nom du Peuple!
Donc NON ! La « DÉMOCRATIE » n’est donc pas en danger. « Le rêve paaasse… » nous chante une marche militaire… Cette « idée » n’est encore et toujours qu’un rêve qui ne laisse généralement que quelques traces le matin au réveil Le rêve n'est pas le réel, alors se contenter des traces!...
Alors comment nommer l’ensemble de lois qui « nous » encadrent et la façon de les élaborer ? Que penser de la pertinence et de l’utilité de ces interdits qui foisonnent de plus en plus ? Que dire de l’acceptation des peuples qui jouent au PMU de l’élection comme pauvre gage de démocratie, et qui vont, emmitouflés, voter pour ces hommes et femmes et ces modes de gouvernance à cohérence douteuse ?...Et pour certains qui irons chanter, valeureux militants « On a gagné ! On a gagné ! » QUOI ? Chanté, après « avoir » dépouillé les bulletins ridicules…Et « être » dépouillé jusqu’à la « consultation» suivante de la moindre once d’une démocratie...qui fait le trottoir, nue !
Alors, je pense plutôt que c’est « L’ILLUSION » de DÉMOCRATIE qu’il faut mettre en danger !...Pour notre sécurité ! Et notre avenir.