La CRSA Conférence régionale attend des réponses pour améliorer le système de santé

Lettre ouverte publié le 30/06/17 17:55 dans Santé par Bernard GAILLARD pour Bernard GAILLARD

La CRSA Bretagne a écrit à Mme la Ministre de la Santé en mai 2017. Elle se réunit en plénière ce 29 juin 2017. Elle attend une réponse à sa lettre à la Ministre de la Santé.

Il faut une réelle volonté politique qui pilote une stratégie orientée nationale de santé, avec quelques priorisations qui doivent nécessairement correspondre à des priorisations de financements nouveaux. J’en cite quelques-unes : la prévention et la promotion de la santé, la prise en charge et accompagnement des personnes en situation de handicap qui ne doivent pas rester sans réponse rapide et adéquate, la prise en charge et accompagnements des personnes en perte d’autonomie dont les personnes vieillissantes avec une véritable stratégie de prévention de cette question, ainsi que pour les maladies chroniques. Là aussi, les réponses ne doivent pas être de pure forme, y compris dans notre futur Projet Régional de Santé, mais bien correspondre à des engagements opposables des acteurs publics en responsabilité. Grâce à ces engagements évaluables, nous sommes sûrs de compter sur l’engagement des professionnels qui ont tous à cœur de répondre aux besoins de leurs patients ou, de manière plus globale, des usagers. Faisons confiance aux acteurs de terrain et à leur capacité à cette nécessité aujourd’hui de collaborer, échanger en micro-réseaux associant public-privé, sanitaire et médico-social, hospitalier et cabinets de territoire 1er et 2e recours.

L’Etat doit s’engager pleinement dans le soutien réel aux Communautés Professionnelles de Territoire, doit opérationnaliser les PTA pour qu’elles aient de la souplesse et compétences dans leurs offres, doit simplifier les procédures, les modes de financements et les structures de concertation qui deviennent plus un dédale d’obstacles qu’un parcours vertueux.

La démocratie en santé est facteur de cohérence, de pérennité et de pertinence de politiques publiques trop souvent morcelées, sans prospective ni évaluation indépendante externe, et hors des conflits d'intérêts. La Chambre représentative travaille au nom de l’intérêt collectif avec la rigueur qui doit être de mise face aux citoyens qui sont les véritables financeurs mais qui ont des besoins de santé.