L'engagement du Parti Breton dans la liste «Nous te ferons Bretagne» dépasse largement le cadre des élections régionales. Le Parti Breton ne s'engage pas pour une région administrative faible et mutilée, mais pour une Bretagne à 5 départements et pleinement responsable.
Budget et autonomie fiscale dérisoires.
Avec un budget d'à peine plus d'un milliard d'euros par an, quand l'Ecosse, avec un million d'habitants de plus, dispose d'un budget annuel de 40 milliards d'euros, la Région Bretagne administrative ne pèse guère plus que la métropole rennaise ou le département de la Loire-Atlantique. Le budget annuel de la Loire-Atlantique est de 846 millions d'euros, et celui de la Ville de Rennes plus la métropole de 903 millions d'euros. On peut comparer aussi ce budget régional au déficit de 140 milliards annoncé de 2010 de la France.
De plus, le degré d'autonomie fiscale est très faible. Les impôts collectés directement par la Région correspondent à seulement 35 % des recettes, le reste étant des dotations et transferts de l'Etat. L'autonomie fiscale tant réclamée par les uns et les autres n'est donc pas à l'ordre du jour, pas plus aujourd'hui et encore moins demain avec la suppression de la taxe professionnelle qui sera remplacée par un impôt perçu par l’Etat français.. La taxe professionnelle aura représenté pour la Région Administrative de Bretagne 125 millions d'euros en 2008, soit 12% des recettes.
Un système français coûteux et irresponsable.
Les élus de tous bords, soucieux de préserver leurs « avantages acquis » rechignent à remettre en cause un système où l'impôt, perçu à cinq niveaux (Etat, région, département, communautés de communes, communes) n'a pas d'égal en Europe. Ainsi tous les projets, du fait des financements croisés, sont instruits par un grand nombre d'administrations différentes, étroitement encadrées par les services de l'Etat, ce qui en retarde la mise en œuvre et en alourdit sensiblement le coût.
L'absence de répartition claire des compétences entre les collectivités locales rend le système administratif français illisible, inefficace, couteux, et surtout déresponsabilisant. Le Parti Breton réclame une hiérarchie des collectivités où la Région verrait sa primauté affirmée
Résistance à la recentralisation.
La Bretagne ne saurait accepter cette régionalisation médiocre, encore moins une départementalisation de l'institution régionale par l'élection des conseillers territoriaux élus sur une base cantonale. Le coup de grâce serait ensuite donné par la suppression de la compétence générale qui permet pour l'instant aux collectivités territoriales de prendre des initiatives en dehors des champs de compétences concédées par l'Etat centralisé. Le Parti Breton s'élève vigoureusement contre cette recentralisation préparée par le gouvernement en place. Le refus de cette nouvelle orientation centraliste sera aussi un des grands enjeux des élections régionales. Il s'agit de dire non aux réformes telles qu'elles sont prévues à l'heure actuelle pour 2014 !
Aller plus loin pour la Bretagne.
Bien au-delà d'une simple posture défensive, le Parti Breton se veut être un parti de propositions concrètes pour la Bretagne. De façon différenciée, la Bretagne doit bénéficier d'un large statut d'autonomie. Tous les Pays d'Europe, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Allemagne, Italie, se sont engagés dans la voie de la dévolution de compétences aux régions, pourquoi la France aurait elle raison toute seule ? Il est temps de voir la réalité en face.
Pour le Parti Breton, le Porte-parole, Emile Granville
■