La Bretagne ou le refus de la politique

Chronique publié le 26/02/23 18:34 dans Politique par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
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drapeau breton

Souvent je me suis demandé pour quelles raisons nous restions bloqués en Bretagne sur le chemin de l’émancipation. Fallait-il l’imputer à nos élus dépendants des partis parisiens et donc peu concernés par l’évolution de notre péninsule ? Les Bretons avaient-ils vraiment trouvé leur bonheur au sein du système jacobin ?

Je crois à présent que, si rien n’avance, c’est à cause du refus de la politique conçue comme mouvement vers l’émancipation. Mais qu’est-ce que la politique si ce n’est la force d’affronter les vrais problèmes qui se posent à la société ? Or aujourd’hui, même nos grands élus fuient la politique.

Alors que le vœu voté en avril 2022 par le Conseil régional avait tracé un sillon, son président Loig Chesnais-Girard annonce l’été suivant qu’il ne veut plus d’autonomie législative, la seule qui vaille. Il est rejoint par les vieux défenseurs du système qui n’accorde aucune liberté à la Bretagne.

Le budget dévolu par la Région à la langue bretonne est en baisse pour 2023 ! L’Etat ne respecte pas ses engagements souscrits dans le cadre de la Convention spécifique sur les langues et Loïg Chesnais-Girard ne dit rien. Comment peut-on mener une telle politique sans taper du poing sur la table et exiger l’autonomie budgétaire et fiscale ?

La Bretagne historique pèse 65 milliards de prélèvements obligatoires. De combien profite-t-elle en retour ?

La vie conforme et maintenue dans le corset légalement imposé à la Région et le refus de l’émancipation, signent un refus magistral de la politique.

Pour donner le change, le pouvoir régional palabre. Ce 9 mars , un forum celte est organisé par la région réservant une demi-heure à la société civile pour s’exprimer sur la question de l’autonomie.

Malgré la demande d’entretien avec le groupe de travail en charge de l’autonomie piloté par le vice-Président Quernez, le collectif Bretagne majeure, qui a longuement réfléchi à ces questions, n’a toujours pas été reçu. Rien ne dit qu’il le sera.

Faut-il être optimiste au sujet des travaux de ce groupe de travail en l’absence de volonté politique susceptible de révolutionner un système viscéralement centralisateur ? En la matière, il n’est pas demi-mesure. C’est le dogme de l’indivisibilité de la souveraineté de la nation française qu’il faut remettre en cause, pour opérer le grand basculement vers le partage du Pouvoir et décider enfin des choses qui ne concernent que nous.

Si les Bretons ont connu la résilience culturelle avec le renouveau des années 70, ils se refusent toujours à la politique. La résilience politique ne semble pas d’actualité. Tout le démontre. La propension des partis régionalistes à s’allier avec les formations politiques parisiennes n’a d’autre effet que de maintenir le système en lui accordant une caution bretonne bon marché. Rien n’avance depuis si longtemps.

Et pendant ce temps, nos langues se meurent, notre maritimité s’efface et notre société s’ouvre au tourisme de masse qui prive de logement nos jeunes.

Notre résilience culturelle ne serait-elle pas détournée de sa vocation en l’absence de résilience politique ? La culture sans la résilience politique conduit à la « folklorisation ». Que faisons-nous de notre culture sinon l’offrir en pâture l’été venu au vaste cirque touristique ?

Les représentants de nos associations culturelles bretonnes seraient sous la dépendance de la région bretagne ? Après les acquis de la charte culturelle de 1978, n’ont-ils pas accepté, à la demande de Jean Yves Le Drian, de saborder le Conseil culturel issu de cette Charte et représentatif du dynamisme de nos cinq départements, pour en faire une instance consultative incorporée à la région ?

De force d’opposition, le mouvement breton semble devenu force d’appoint au service du pouvoir régional. N’est-ce pas un refus magistral de la politique ? Depuis, nous n’avons cessé de reculer et les promesses issues du revival ont fait long feu. Le mouvement breton semble s’être évanoui dans la nature.

Pour sortir du danger de la folklorisation qui menace, nos associations culturelles pourraient retrouver le chemin de la politique. Il leur suffirait de décréter, qu’après avoir mûrement réfléchi, dès le 21 juin 2023, plus aucun bagad, plus aucun cercle, plus aucun pardon ne réjouira les touristes. Plus de festoù-noz, rien. Silence complet jusqu’au moment où nous aurons l’assurance de la mise en œuvre d’une véritable politique linguistique et d’un projet fort pour l’autonomie.

La région qui dort se réveillerait en sursaut. Notre vieux peuple breton trouverait le chemin de la résilience politique et de la prise en charge des principaux problèmes qu’il rencontre. Yvonig Gicquel , négociateur de la charte culturelle de 1978, n’avait pas fait autrement pour amener le Pouvoir à la table de la discussion. Les cercles et bagadoù avaient refusé de célébrer la venue en Bretagne du Président Giscard d’Estaing !

Et si nous retrouvions le sens de la politique ?

Yvon Ollivier

auteur


Vos commentaires :
pierre daniel
Vendredi 22 novembre 2024
demat deoc'h
Et pourtant nous faisons de plus en plus peur ,voyez le dernier livre de Mr Morel consacré presque entièrement a la Bretagne et au danger qu'elle représente pour l'unité Française .
Et voila après avoir été désigné comme un peuple de ploucs ,inculte ,alcoolique ,vétu de peaux de bètes .
puis celui d'un endroit ou seul la folklorisation d'une prétendue culture celte avait cours .
puis de soit disant fascistes dangereux avec un drapeau honteux et une langue inventée par je ne sais quel idéologie dixit madame morvant .
Nous voila la menace suprème de la prétendue cinquieme puissance du monde , Voila de quoi nous rendre fier .
Oui si nous nous croisons aujourd'hui vous les jacobins et nous vous faisons faisons peur c'est parce que vous descendez et nous nous montons . Voyez le pitoyable spectacle de votre parlement «un théhate de marionnettes»
Je comprends l'angoisse qui vous étouffe mais il suffit pour vous d'évoluer pour survivre . Transformez votre république une et indivisible,hyper centralisée avec une multitude de petits marquis parisiens qui vivent grassement de la misère du peuple ,en une république fédérale moderne comme tous les pays Européens . Nous ne pouvons pas etre les victimes de votre incompétence .
Les nations sont elles aussi régies par la loi universelle S ADAPTER OU DISPARAITRE
Mettez votre pays aux normes Européennes et arrétez de nous faire 'lanlere nous sommes victimes pas coupables .
Mais nos ducs nous avaient dotés d'une constitution qui a fait connaitre aux bretons le gout de la démocratie et de la liberté ce que vous Français n'avez jamais connus .
Rien n'arrete un peuple en marche vers sa libération
Il ne me reste plus qu'a vous dire KENAVO

a galon Bevet Breizh dieub evel-just


Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
Le peuple ne croit plus en la politique.
Chaisnais Girard est élu avec 15 % des inscrits.
Faut il rendre le vote obligatoire ?

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Mal nommer les choses n'aide pas à avancer. En ce qui concerne la Réunification, faire comprendre la différence entre un «référendum» au sens large, par abus de langage (le vote consultatif demandé par la pétition) et un vrai référendum, au sens strict (celui demandé par Grosvalet : une voie de garage inconstitutionnelle). Combattre l'idée fausse que le CD 44 ne peut plus organiser cette consultation. Et cesser d'avoir peur de perdre ce scrutin.
Les cercles s'intéressent à la danse, les bagadoù s'intéressent à la musique. L'émancipation de la Bretagne n'est pas leur problème, puisqu'ils ont toutes les subventions nécessaires dans le cadre actuel.

pierre daniel
Vendredi 22 novembre 2024
demat
En réponse a Anne et Ao kerbarh
La politique n'est rien d'autre que l'organisation de la société . Et si les bagadous ne font rien d'autre que de la politique ,ils font surtout rayonner la Bretagne a l'international, aujourd'hui des festivals celtiques existent dans toutes l'Europe ,Belgique,Suisse,Italie Allemagne etc et tous ces festivals sont les vecteurs de la culture Bretonne et de la Bretagne dans sa vrai dimension historique . Et autre avantage les participants s'interressant a la Bretagne découvrent souvent avec stupéfaction la façon dont la France traite cette nation .vous voyez ils ne font pas que jouer de la musique.
IL en est de meme pour les cercles,,et tous les acteurs de la culture Bretonne .
pour la réunification,elle se fera naturellement et il ne faut surtout pas faire la mendicité d'un référendum .
Le gwenn ha du est certainement le meilleur agent de publicité Qui dans le monde ne connait pas ce drapeau,le notre . Il ne faut pas demander a la Bretagne ce qu'elle peu faire pour vous mais ce que vous devez faire pour la Bretagne .
il n'y a pas de petits gestes tout est politique les jacobins le savent et ils perdent pied face a la détermination des Bretons .Meme Madame Morvan baisse les bras et reconnait que nous avons gagner .
créer un bagad,un cercle des cours de langue ou tout autre action mettant en valeur la Bretagne C'est la la vrai politique le reste est un piège .
Ca ne vous étonne pas que la langue Bretonne soit enseignée dans de nombreux pays dans le monde et que l'on puisse . Cela prouve que nous sommes une nation reconnue et cela c'est de la politique
Battons nous sur tous les fronts et chacun avec ses armes fussent-elles modestes et nous gagnerons mais surtout évitons le doute envers nous .
Celui qui se bat peu perdre mais celui qui ne se bat pas a déja perdu ,nous avons de magnifique atouts dans nos mains, et je suis d'accord avec vous ce ne sont pas les représentants officiels qui défendrons les intèrets de la Bretagne mais,le peuple Breton .
a galon

Kervegon
Vendredi 22 novembre 2024
«Meme Madame Morvan baisse les bras et reconnait que nous avons gagner»

Source ?


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Les Européens «découvrent avec stupéfaction la façon dont la France traite la nation bretonne.» Ils découvrent surtout comment les Bretons se laissent traiter par la France, ce qui n'est pas glorieux.
«La Réunification se fera naturellement.» Pas tant que les élus du 44 y sont hostiles, et cela depuis des décennies. La seule solution, c'est de faire voter la population.

jakez Lhéritier de Sant Nazer
Vendredi 22 novembre 2024
Loire Atlantique détachée sans vote ..!
Le peuple breton n'a pas à être consulté ou voté sur sa division.!
Faisons alors voter Paris pour sortir de la «France».On ferait des économies!
Organiser un référendum sur n'importe quel sujet se transforma en vote contre celui qui l'organise.
Un référendum sur les retraites, souhaité par beaucoup ne sera pas organisé...
Ne perdons pas de temps et d'argent des adhérents avec des pseudo consultation,référendum,etc

Envoyer un maximum d'élus bretons aux municipales en 2026,etc
Elisons un vrai parlement breton issu des 30 pays bretons.
Constituons des équipes sportives bretonnes allant dans les compétitions internationales,
Relançons des actions à l'international.


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
La Réunification est entre les mains du CD 44. Lors des dernières départementales, a-t-il été question de cet enjeu ? Non, on a parlé de la Réunification seulement dans le cadre des élections régionales qui avaient lieu en même temps. Une erreur de cible.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
J'aime bien lire vos commentaires mais j'ai l'impression que quelque part vous croyez beaucoup (trop) aux bonnes intentions, à la bonne foi des élus locaux mais aussi du mécanisme institutionnel français.

Là en l'occurrence, vous parlez d'«erreur de cible», comme si il s'agissait d'une erreur des élus locaux ou des bretons (associations, mouvements divers)...en fait les élus, ou candidats n'ont absolument pas l'intention de modifier en quoique ce soit les limites de la région Bretagne ou les limites des Pays de la Loire.
Par contre ils cherchent des votes. Faire un micro-débat et enjeu sur la «réunification» (en clair cela concerne la Gauche, le PS, les Verts) à l'échelle des pays de la loire au lieu du 44, c'est clairement opter pour le brassage d'air, l'éolienne institutionnelle, le simple clin d'oeil, pas pour faire une Bretagne à 5 départements. Cela permet de contourner le sujet tout en enquillant peut-être des «like» électoraux.

On récolte quelques voix (ou on ne fait pas fuir) mais on laisse tout bien verrouillé sur le fond du dossier.
On ne voit même pas de coopérations affichées entre la Région Bretagne et la Loire-Atlantique dans le domaine du patrimoine, du tourisme, de la culture...


Alain E. VALLÉE
Vendredi 22 novembre 2024
Une 'évidence est que : « La propension des partis régionalistes à s’allier avec les formations politiques parisiennes n’a d’autre effet que de maintenir le système en lui accordant une caution bretonne bon marché.»
L'autre est que les partis «parisiens» sont aux mains de jacobins et qu'on en trouve aussi, à peine masqués et sans beaucoup chercher, dans les partis bretons.
Pour s'unir, le seul et véritable enjeu est que les partis bretons préfèrent définitivement la Bretagne historique à la «Gauche» ou à la «Droite» ou encore au milieu. Donc les partis bretons doivent faire une liste commune et ne jamais s'allier à un quelconque parti hexagonal quelque soient ses belles promesses ou menaces qui n'engagent que ceux qui les écoutent !
Saus accord sur l'ordre dans la liste (régionales, municipales, ...) ou pour les candidatures lors des scrutins uninominaux, le tirage au sort serait la preuve de la sincérité de la volonté d'union.
Sinon c'est foutu.
NB : Pour la tirage au sort, bien vérifier qu'il n'y a pas de boules «chaudes» ni «froides», rugueuse ou douces, ... dans la vasque où la main innocente opère. En effet, une rumeur prétend que pour certains choix lors des sélections pour certains sports très populaires, ces techniques biaisantes furent employées pour maîtriser le hasard.
AV

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Les journalistes avaient choisi la facilité : les régionales sont plus médiatiques que les départementales. Comment alors faire désavouer les conseillers de la Loire-Atlantique qui avaient jeté la pétition à la poubelle ?
Si j'avais encore quelques illusions sur les institutions françaises, le tribunal administratif de Nantes qui a dédouané Grosvalet me les a dissipées. Au moins est-il officiellement établi que le CD 44 n'a aucunement délibéré (et encore moins voté) sur le motif exact de la pétition. C'est cette vérité dont je souhaite perpétuer la mémoire.
Combien d'élus en B4 et en 44 sont favorables à la Réunification ? Un inventaire serait à faire...

Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
Les alliances permettent d'obtenir des élus et donc des financements, admettons. Ce qui est plus regrettable, c'est de voir des régionalistes s'aligner sur les thèses de Grosvalet, moyen commode de laisser tranquille le CD 44.

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
NON ! Ni les Bretons, ni la BRETAGNE ne refusent la POLITIQUE !
En BRETAGNE les Bretons ne consomment, ne mâchouillent et ne régurgitent seulement que les « politiqueburgers », et les succédanés de la vraie POLITIQUE qu’on leur balance de Paris, avec mépris!
Des plats mal préparés, inadaptés pour des Bretons qui voudraient vraiment gérer leurs menus, aménager leurs cuisines politiques et cultiver leurs ingrédients et leurs recettes pour retrouver de la POLITIQUE à la sauce « armoricaine » !

Mais de ces ersatz ,les gargotes « politiques ? » locales ne proposent que les plats indigestes peu nourriciers, commander à Paris, prêts à consommer, composés depuis des lustres, congelés depuis des lunes, dans des conditions déplorables par d'autres…gargotiers!
Les Bretons, et la BRETAGNE attendent de nouveaux chefs, nombreux si possible, avec des menus innovants qui rendent l'envie de dévorer enfin de la POLITIQUE !!! Qui éclate en bouche ! Allez proposez vos cartes ! Étonnez-nous enfin !

En lisant cet article et le commentaire qui suit, en dehors du fait que « ça » se passe en BRETAGNE, je ne vois pas ce qui pourrait motiver une autonomie bretonne, et/ou amener les débats d’information des Bretons et les nourrir de désirs d’émancipation, de réflexions plus profondes.
Je ne vois, ne lis que les préoccupations, les divergences politiques et les propagandes habituelles depuis toujours, de ces vaguelettes de militants se disant bretons (de moins en moins en réalité), mais formatés et de fait très inféodés aux idéologies confites qui ne sont pas fondamentalement remises en question.
Poutine en passant, nous donne une bonne leçon sur l’efficacité des certitudes de re-programmations à fins de recréer/créer un « homme nouveau » ; et pourtant nous avons nous encore des Sandrine Rousseau attardées qu y croient encore, et sont prêtes à déconstruire et reconstruire des…(Frankenstein/Poutine?).
Ce produit du soviétisme, élevé, formaté, écervelé dans les meilleures officines…démontre que ce bel exemplaire, d’une époque, du communisme qui promettait le paradis sur Terre à l’Homme, et bien de ce produit reconstruit (?), le Temps et les circonstances régressives des composantes humaines, s’en sont occupés et l’ont ramené aujourd’hui, aux « fondamentaux » qui semblent bien profondément ancrés…dans la bête humaine !
Sociétalismes qui grouillent et sévissent en « occident », qui évoluent et se développent avec plus ou moins de virulence selon les rythmes sociétalo-politiques insufflés de Paris, et des ailleurs décadents, ou promouvant décérébrés la décadence, les drogues comme éléments très efficaces, des nouvelles guerres asymétriques.
Bref article et commentaire, qui laissent penser aux petites querelles, meurtrières et traditionnelles françaises » qui nous ont réduit! Le discours de JMLB en est un bel exemple politique à souhait, de cette molle nomenklatura « d’après guerre »!


Anne Merrien
Vendredi 22 novembre 2024
La sujétion de la Bretagne fait que nous subissons les événements, mais cela nous dégage aussi de leur responsabilité. C'est finalement assez confortable.

Ronan Gicquel
Vendredi 22 novembre 2024
Yvon merci pour cet article très juste.

Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai l'impression , mais je voudrais bien avoir tort, que le mouvement breton n'en finit pas de s'éloigner des préoccupations de la population qu'il est censé défendre , alors qu'il faudrait ces préoccupations en adéquation avec l'idée de l'émancipation.au lieu de se voiler la face .C'est en redonnant une ambition globale à la Bretagne qu'on y parviendra .Cependant au vu de la situation géopolitique européenne dramatique que nous vivons , la première urgence,, c'est le grand danger que court la Bretagne une des premières cibles en cas d'extension du conflit ukrainien de part la présence sur notre sol de l'ile longue ,d'autant que le point fort de la défense européenne se situe à l'est et que nous subirons une attaque surprise , Quelle organisation du mouvement breton en parle ? sauf erreur de ma part aucune ,dans le cas contraire je pense que si le sujet avait pignon sur rues , beaucoup de nos compatriotes commenceraient à réfléchir s'organiseraient pour interpeller le gouvernement français sur les risques d'un anéantissement d'une partie de la Bretagne ,à moins que ce conflit finisse par trouver une solution du moins temporaire .
Le fait que des élus bretons insistent pour mettre Brest à trois heures de Paris est symptomatique de leur seule vision continentale de l'avenir de la Bretagne ,ils ne se rendent même pas compte du potentiel maritime de la péninsule et de notre configuration géopolitique ,comme si dans leur imaginaire il y aurait un mur infranchissable le long du littoral breton !!!! Que faut t-il entreprendre pour bousculer cette situation ? Le conseil régional a des relations avec les pays celtiques ,c'est positif , mais cela ne suffit pas , j'insiste à nouveau sur le fait que la mouvance bretonne se doit de faire pression pour qu'il entame des contacts au préalable avec le gouvernement anglais , voilà qui contribuerait à un électrochoc dans l'opinion bretonne ,et permettrait de palier aux conséquences fâcheuses du brexit ,la pêche ,le transport maritime et le commerce ,ce serait le début d'une nouvelle ère .C'est surréaliste que ce conseil régional a des relations avec la Japon et pas avec l'Angleterre notre partenaire historique du temps de l'indépendance ,pourtant Alexis Gourvennec nous avait montré la voie .Plus globalement dans la perspective d'un éloignement vers l'est du centre de gravité et voir de pouvoirs de décisions européens , le fait que la Bretagne se situe au centre d'un espace économique atlantique à venir allant des Flandres à l'extrémité de la péninsule ibérique est un atout qui devrait entrainer des fondamentaux favorables à notre émancipation .Ce qui ne peut qu'avoir que des conséquences favorable à l'expansion de la langue et de la culture bretonne et dans ce changement de paradigme la réunification va de soi au vu du potentiel maritime du pays nantais

Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
alors qu'il faudrait ces préoccupations
il fallait lire
il faudrait mettre ces préoccupations

Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
Ce qui a toujours fait défaut, c’est une armature théorique qu’ont les Écossais et les Gallois depuis longtemps. Bien sûr, elle serait qualifiée de subversive par l’Etat, mais, elle éviterait la prédominance du discours creux sur les luttes ou la nation incréée,
Les rares théoriciens de la Bretagne comme objet politique sont tous tellement à droite (Mordrel, Olier, Fouéré) et leur œuvre si mal organisée et si peu ramassée que personne n’ira s’en emparer.
Ça n’est pas près de changer, car on ne fait pas campagne pour des institutions, mais, pour une projection de destin.
Les Catalans sont en panne, parce que l’ERC n’a pas de théorie politique propre et, comme en Bretagne, elle sera tentée par un mauvais compromis pour tenter de cacher sa misère intellectuelle.

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
penn-kaled, plus « le mouvement breton » augmente son nombre d’élus à droite et à gauche, et plus encore pour ce faire il apporte et maintient ses preuves d’allégeance et de fidélité idéologique et militante, aux partis parisiens.
Il veut des élus, mais je ne suis pas sûr qu’un jour ils atteignent la majorité à l’A.N française, au Conseil Constitutionnel pour avoir atteidre une masse critique ou une majorité utile, à moins qu’une épidémie épargne Molac seul! Idem concernant le Conseil Régional et les autres «institutions»
Ce qui bien sûr se fait au détriment de l’affirmation et des convictions bretonnes de plus en plus ou inaudibles ou bien sèches de toute action qui engagerait trop loin. Sur-tout pas ! Un plafond de verre séculaire ?
Que penser ? Bien entendu de deux perceptions de la réalité du mouvement immobile, l’une pourrait être qu’un ensemble de postures ambitieuses personnelles et l’autre une attitude collective totalement timorée, infranchissable, qui attendrait (?), éventuellement que l’alouette tombe, sans même bander l’arc !
Conclusion il ne faut pas que les Bretons qui depuis tant d’années représentent ces quelques pourcents d’électorat fassent défaut et qui sont jugés absolument nécessaires pour être acceptables par la gauche et la droite parisienne, Quant au reste des électeurs de BRETAGNE, Bretons et pas, ils préfèrent voter directement pour les modèles originaux plutôt que pour leurs échos « groupusculaires ».
La situation de la BRETAGNE, son évolution est donc à la hauteur que ces deux attitudes inefficaces ont obtenues et conditionnent.

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
Christian Rogel, c’est tout à fait juste, mais ces Bretons et une bonne partie du peuple de BRETAGNE, résistants tout de même, sont toujours dans la phase de destruction globale et de reconditionnement, « en même temps » que la consolidation de sa destruction/reconstruction se renforce, en dépit des prétentions douteuses des forces d’interactions faibles qui émanent du mouvement breton.
Alors pensez, comment nos intellectuels manchots planqués dans des tiroirs confortables, oseraient revisiter et « s’emparer » des parties intéressantes, utiles et sensées du corpus intellectuel des Mordrel et Olier Fouéré ?

Jakez Guillouzouic
Vendredi 22 novembre 2024
Analyse des plus justes, Monsieur Ollivier ! Le fond du problème, c’est le dogme de l’indivisibilité qu’il faut abattre. Toute la politique française à notre égard découle de ce principe mortifère qui se nourrit malheureusement de la collaboration permanente des partis régionalistes. On ne fera donc pas l’économie du « politique » pour sortir de l’impasse qui nous conduit lentement mais sûrement vers notre disparition. Encore faut-il que les Bretons qui prennent conscience de leur identité profonde, refusent tout sectarisme et cessent de s’inspirer des principes importés d’outre-Couesnon.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
ERC a joué le jeu, mais ils se sont retrouvés dans une impasse, celle de l'opposition frontale de l'UE et des Etats-membres.

Par conséquent, tout s' est écroulé. La théorie politique propre de Puigdemont d'un côté, et celle d'ERC, c'est l'indépendance dans l'UE.
Cette théorie a volé en éclat face aux faits, ne reste donc plus qu'à limiter la casse maintenant pour ERC face à la répression en essayant d'amadouer des partis espagnols.


Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
Que garder de nos ersatz de théoriciens ? Peu de choses de Mordrel et Olier (racialisme ou tradition catho extrèmiste). Fouéré serait plus « sauvable », mais c’est le côté bricolé et trop pragmatique qui joue contre.
Il faudrait relire Erwan Vallerie et savoir si Yvon Ollivier, Jean-Pierre Le Mat ou Alan Cloarec sont prêts à relever le défi. Affirmer le droit à l’indépendance est différent de penser l’objet politique Bretagne, qui n’a pas besoin d’arguments économiques.
Note : du fait de son positionnement pour « la lutte », comme l’ERC, l’UDB s’est barrée le chemin de la théorie nationale toute seule.
De toute façon, le travail théorique ne se fait pas dans un cadre collectif, car, il précède les formations politiques. Cela peut se faire dans un think tank, mais cela coûte cher et suppose des chercheurs universitaires détachés de l’Etat, ce qui n’existe pas en France.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Hormis le positionnement à gauche de l'échiquier, j'ai quand même du mal à voir les similitudes entre ERC et l'UDB

Déjà ils n'ont pas les mêmes objectifs. Mais surtout croyez vous l'UDB capable de se présenter seul et de s'allier un jour avec des indépendantistes de centre droit ?
De risquer la prison ?

L'UDB n'intervient plus que sur des sujets de consensus de la gauche française


Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Si l'alliance de l'udb avec des partis de gauche hexagonaux est discutable .Cependant si elle se présentait seule , ou même ferait alliance avec d'autres formations bretonnes ,ce n'est pas certain que cette convergence aurait des élus .Alors le fait que l'udb soit malgré tout un peu présente dans différentes instances à mon sens n'est pas malgré tout négatif , notamment actuellement au conseil régional .Par ailleurs souvent leurs prises de positions sont en phase avec des problématiques de la population bretonne ,c'est le parti breton le plus présent sur le terrain malgré que l'on peut déplorer le sectarisme de certains de ses dirigeants .
Le SNU cocorico !!! va être expérimenté dans le Finistère est ce un hasard ??? Moi je trouve que cela un peu louche ,n'est ce paS encore un moyen insidieux de faire monter l'identité française au détriment de la bretonne ?? En tout cas l'udb a aussitôt prise position .
Voir le site

Pcosquer
Vendredi 22 novembre 2024
Le gouvernement anglais...? Emañ gouarnamant Bro Saoz yodet penn da benn en ideologiezh savet a-enep Rusia... a-viskoazh zoken. Ne soñj ket din e vefe un avantur vat mont gant ar memes hent... a-walc'h eo gant Broioù Kelteg.

Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
La « crise gauchiste » de l’UDB, en 1970, a été un symptôme clair : refus de toute réflexion théorique et il a fallu 20 ans pour oser mettre l’autonomie au programme. et depuis, plus rien de novateur, pas sur les objectifs et toujours pas dans la pensée politique.
ERC a toujours eu comme objectif l’indépendance, mais en avançant la liaison entre libération nationale et libération sociale sans plus de profondeur, elle s’est figée dans la gestion, un peu comme le PS.
Au final, les deux logiques de gestion de Junts et de l’ERC se neutralisent et cela empêche de dénoncer efficacement les verrouillages madrilènes et européens.
Bémol : la panne de théorie politique est générale, donc il n’y a pas lieu de désigner ces partis plus que d’autres.

Penn Kaled
Vendredi 22 novembre 2024
@ Posquer hui zo ha du get Poutine ??? Me gav genomp gouarnamant bro saoz a so kaloneg da skoazell an Ukraine muoch evit broioù all Europa .Evit ar Breizh memes vefe poen lavar , Breizh Veur izel ,kentoc'h evit bro Saoz

Brocélbreizh
Vendredi 22 novembre 2024
Les Bretonnes et les Bretons sont modérés et cela doit être pleinement intégré quand on réclame l'autonomie c-a-d la gestion de nos libertés et donc de nos responsabilités...
L'UDB est un estropié car il fonctionne uniquement avec sa jambe gauche et surtout pas la droite. Il serait plus habile avec ses 2 jambes n'en doutez pas.
- Se contente aisément du clivage parisien gauche/droite...No comment.
- Fait passer l'idéologie avant la liberté. Il est par conséquent un frein au développement de la démocratie en BZH et à la visibilité de notre territoire en Europe et dans le monde. Paris le fait très bien ce n'est donc pas utile de faire croire que l'autonomie est de gauche ou de droite quand on se présente fédéraliste et que l'on souhaite organiser la société bretonne dans une républik centralisée...
Quand un parti ou un régime ressent le besoin de préciser qu'il est démocratique, en général, c'est mauvais signe...
C'est cocasse mais sur se point Paris a de l'avance sur l'UDB !
C'est un parti qui est fait pour suivre cependant la Bretagne a besoin d'un moteur neuf et non d'une courroie de transmission.

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
Christian Rogel, « Que garder de nos ersatz de théoriciens » avec « (racialisme ou tradition catho extrèmiste) », je trouve que débuter comme cela dans la perspective, éventuelle, d’un débat grand ouvert, lancé avec une volonté (supposée) de ne pas s’engouffrer dans les pauvres ornières casse-pattes qui ont tant servies, on ne peut faire mieux pour que le « théorisme collectif » soit immédiatement torpillé par le terrorisme importé d’hexagonie ! C’est mal barré comme d’hab pour la BRETAGNE !
Si les think tank sont chers (comme Terra Nova), et en même temps chers aux neurones de la gauche française (PS) et autres défaillants, ce n’est donc pas le Breton que je suis qui est prêt à échanger ma réflexion pour la leur, pour leurs analyses en trompe l’œil et couillons, et encore moins pour leur filer mon fric ! Car à mon avis ces T.T qui tètent bien ne sont pas plus fiables que la réflexion collective, la nôtre lorsqu’elle est capable de s’extraire des marais de prêts à penser obsédants.
Je ne suis pas persuadé, pas du tout, de leur objectivité aux think tank, de leur impartialité, de leur éventuel désintéressement du bas matériel, ni de leurs capacités de penser contre eux-mêmes, ou encore de la « pureté » de leurs propres engagements profonds qu’ils transmettent , et font partager à d’autres qui les mettront en œuvre une fois mis au pouvoir et après avoir anesthésié un peu plus, les peuples!
Nous n’avons pas /plus besoin de ce type de berger, qui ne sont que des porteurs de sonnailles aux sons douteux souvent. De ceux qui ne veulent pas qu’un mouton dissipé, pauvre de lui, qui voudrait mener le troupeau dans une autre direction que celle qui le mène soit à la tonte, soit à l‘abattoir l’un n’excluant pas du tout l’autre! De ceux qui au bout du compte des expériences passées, n’ont jamais rien changer des pensées et applications pragmatiques des nomenklaturas dirigeantes, ni quoi que ce soit de leurs incompétences et absences de visions, qui a gardé là les peuples où ils sont aujourd’hui en Europe ; et qui voudraient au fond et sans doute que cela ne change pas vraiment. Et quand c‘est en mal que ça évolue et souvent très mal, ils n’en sont pas responsables n’est-ce pas ?
L’esprit de l’ UDB est asséché depuis longtemps sinon depuis toujours. Leurs théories ne sont et n’ont été que des modes d’emploi pour la machine à laver tricolore, ou le concasseur soviétique, et y a pas mieux que les modes d’emploi, comme pragmatisme que savoir se servir d’une faucille et d’un marteau tout le monde sait ça. Une faucille coupe dans un sens ou dans l’autre et un marteau frappe de haut en bas , verticalement donc ! Cf à Poutine et Prigogyne (Laurel et Hardy).
Si votre appel à « Erwan Vallerie et savoir si Yvon Ollivier, Jean-Pierre Le Mat ou Alan Cloarec » que je ne connais pas plus cela et pas davantage les Bretons dans leur globalité, pour quoi pas, alors si vivants qu’ils nous parlent là où tous, nous Bretons nous pourrons les entendre, les voir et juger apprécier ce qu’ils auraient à dire! En langage simple, en français que nous puissions comprendre, bien entendu
Je suis quand même surpris qu’en somme vous nous disiez, laissiez penser que le collectif doive vaquer à seulement à des occupations pragmatiques, pratiques, et laissez la vaporeuse pensée aux cocottes minutes, qui nous guidera un jour peut-être, lointain,de telle et si belle manière que nous ferons nous travailleurs de la BRETAGNE, avec leurs modes d’emploi le pays de lait et de miel, que vous rêvez d’habiter?

«« De toute façon, le travail théorique ne se fait pas dans un cadre collectif, car, il précède les formations politiques. Cela peut se faire dans un think tank, mais cela coûte cher et suppose des chercheurs universitaires détachés de l’Etat, ce qui n’existe pas en France. »». Dites-vous.
Aaaah ! Alors en BRETAGNE nous serons largement en avance un fois de plus. Car nous n’avons pas encore de « formations politiques », à nous. Aucune depuis longtemps, trop ! En toute cordialité ( ;0)


KLG
Vendredi 22 novembre 2024
«Les Bretonnes et les Bretons sont modérés et cela doit être pleinement intégré quand on réclame l'autonomie c-a-d la gestion de nos libertés et donc de nos responsabilités...»

Beaucoup de bretons sont plutôt soumis et complexés, d'autres en recherche de reconnaissances extérieures permanentes, d'autres sont plutôt ultra-individualistes (ne pas/plus être breton ne leur pose aucun problème) ce qui n'est la même chose que «modérés» qui me parait un terme flou et subjectif selon le point de vue selon lequel on se place. Modéré par rapport à qui ? A quoi ?
Ne pas vouloir faire de vagues, ce n'est pas pour moi de la modération.


Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
Les problèmes que rencontrent les catalans aujourd’hui sont principalement imputable à ERC
Lors de la dissolution du parlement catalan par Madrid en novembre 2017 , ERC n’a pas voulu faire une liste commune avec Junts pour présenter un front commun aux défenseurs de l’unité espagnole.
L’objectif de ETC a toujours été de tuer CDC /Junts. Ils préfèrent s’allier avec les socialistes espagnols.
ERC préfère comme l’UDB , le pouvoir à la souveraineté catalane.
On voit le résultat ici en Bretagne : un désastre

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
La gestion de Puigdemont a été mauvaise en 2017, avec une situation d'entre-deux et d'hésitations intenable (sécession non assumée complétement en sorte). Lui est parti en Belgique quand Junqueras (ERC) a fini en prison.

La réalité, le problème de fond, c'est que cette alliance n'a aucun sens si il n'y a pas de perspective d'indépendance de la Catalogne. Or l'UE et les Etats-membres ont clairement fermé la porte à l'indépendance de la Catalogne et apportés tout leur soutien à la répression espagnole.
Malgré une certaine sympathie, et une aide de «réfugiés» catalans, je me souviens également de propos de la dirigeante du SNP en Ecosse qui en gros prônait une sécession légale (sous-entendu : celle de la Catalogne ne l'était pas).
ERC a pris de gros risques en 2017, leurs dirigeants aussi, et c'était quand même Puigdemont et son Parti qui était majoritaire dans cette coalition. C'est un mauvais procès me semble t-il. Ils ont joué le jeu...et on ne peut pas dire que Puigdemont a été brillant dans l'affaire, trop soucieux de ne pas trop gêner les milieux d'affaire catalans et les dirigeants européens également.
Du reste le gouvernement actuel en Espagne et beaucoup moins radical et intolérant que celui du PP avec ses juges aux ordres (rien d'un parti démocratique ce PP).


Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
ERC préfère le PSOE et Podemos à Junts voilà le problème

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
Je trouve la critique très étrange, au regard de ce qu'il s'est passé en Catalogne récemment et de ce que nous voyons de la gauche ailleurs en Europe et en particulier en France.

D'abord ERC se présente aux élections catalanes et espagnoles en son nom. Junts a quitté la majorité dirigée par ERC récemment en Catalogne. De l'autre la gauche espagnole a une majorité qui ne tient qu'aux élus ERC au parlement espagnol.

ERC cherche dans ce contexte - tout à fait propice - à obtenir l'organisation d'un référendum légal (sur les bases de celui qui avait eu lieu au Monténégro il y a une quinzaine d'années, négociée avec l'OTAN , l'UE, la Russie et la Serbie-Monténégro il me semble) avec une majorité requise à 55 % pour le Oui à l'indépendance.

Il me semble que le bilan de Puigdemont-Junts dans toute cette affaire est bien plus problématique que celui d'ERC.


Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
A Al Coin & KLG
Bâtir une théorie politique pour un territoire n'est, effectivement, pas un travail collectif. Il doit y avoir 1, 2 ou 3 penseurs politiques théoriciens sur deux ou trois générations. La théorie de la Bretagne, sujet politique, n'a jamais été faite que par morceaux.
Les think tanks ne peuvent que définir ce qui découle du cadre théorique et seulement si la perspective de l'émancipation devient concrète (c'est qui est arrivé en Écosse).
Ce qui rapproche l'UDB et l'ERC, c'est moins leur positionnement centre-gauche que leur phobie de la théorie. Paradoxalement, la droite catalaniste, pas plus experte, est sur un sol moins mouvant, car elle peut s'accrocher aux espoirs des entrepreneurs.
Au 19e, les tenants du 1er Emsav ont été appelé "bretonistes (avec 1 seul n). Il ya le catalanisme, le basquisme, le corsisme, l'occitanisme. Y aura-t'il des bretonnistes (avec 2 n) et des breizhourien se référant à la breizhouriezh ?
J'ai cité 3 noms de personnes qui m'ont semblé avoir commencé à créer des éléments de théorie politique de la Bretagne. Les deux premiers (Le Mat et Ollivier) sont très connus par les lecteurs de l'ABP, le dernier (Le Cloarec) écrit sur NHU et dirige Yoran Embanner. Attention, il dit que l'indépendance de la Bretagne est plus que probable !

Al Coin
Vendredi 22 novembre 2024
Christian Rogel, qu’il s’agisse d’articles ou de commentaires, je lis et souvent relis ce qu’écrivent les différents intervenants dont vous faites partie, lorsque vous écrivez, même si moins souvent actuellement qu’à une époque. Je ne manque jamais les articles de Y.Ollivier et JP Le Mat , j’en retire toujours quelque chose et je me sens un peu plus instruit ensuite dans différents domaines. Mais !...
Les apports des uns et des autres couplés avec mes propres expériences, réflexions m’ont fait considérés depuis longtemps que la situation de la BRETAGNE et des Bretons qui vivent au pays, devient toujours de plus en plus remise en question par l’état français nous/me la rendant de plus en plus insoutenable, intenable sur tous les plans !
Dans ces conditions que les théories profondes et complexes puissent être d’une nécessité absolue pour un peuple et sa nation pour se projeter dans les moyen et long terme, en même temps qu’elles peuvent beaucoup me /nous nourrir au présent, ne sont pas totalement « pragmatique » dans la définition et l’affirmation/détermination menant le plus rapidement possible à la prise de conscience du Peuple Breton. Pour juger de la nécessité cruciale de se prendre immédiatement en main, et à partir de ces nécessités vitales ainsi déterminées et considérées obligées pour engendrer les « actions les plus judicieuses et immédiates » ! Pour ainsi inverser rapidement le cours de cette Histoire désormais mortelle à court terme pour la BRETAGNE ; et sociétalement pour ceux qui y vivent et qui ne l’acceptent pas ainsi.
La « théorie » politique de survie, ici et maintenant, est actuellement celle qui pourrait, avec les actions adéquates choisies et suivies par la nation bretonne, donner de l’utilité et de l’avenir aux théories, plus complexes étendues à un champ bien plus large, qui sauveront peut-être le moyen et le long terme de la BRETAGNE.
Le TEMPS nous est compté. Il faut tenter de nous conter le TEMPS, celui futur de la BRETAGNE, maintenant ! Á mon avis bien entendu.

Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
ERC fait beaucoup de discours sur l’indépendance de la Catalogne. Le gouvernement catalan auquel elle a participé entre 2003 et 2010 avec les socialistes et communistes a entraîné la faillite de la Catalogne.
Jordi Pujol ne faisait pas de grand discours sur l’indépendance mais son gouvernement entre 1980 et 2003 ont dirigé la grande émancipation économique et culturelle de la Catalogne
Pujol a contribué bien plus à l’indépendance de la Catalogne que les discours et les dépenses inconsidérées de ERC.

Il ne faut pas rêver , jamais le PP et le PSOE n’autoriserons un référendum.
Les espagnols même communistes sont extrêmement nationalistes.
Ils n’aiment pas les catalans mais ne souhaitent pas qu’ils quittent l’Espagne. Étrange …


Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
Vouloir agir, si l’on pense être face à une urgence est normal et naturel et personne ne doit être critiqué pour cela. Cependant, un amas énorme de petites actions, quand il s’agit de géopolitique, ne pèse pas autant qu’on peut le souhaiter. Beaucoup d’actions de lutte peuvent être inopérantes, si leur finalité ultime n’est pas perçue.
Le mouvement politique breton en a fait la démonstration éclatante.
On voit qu’en Afrique, les malheurs de la colonisation sont une excuse pour ne pas prendre le destin des sociétés en main. C’est ce qu’on voit en Bretagne, aussi. Sous cet angle, même les militants politiques bretons refusent de faire de la politique et on ne voit donc pas pourquoi les Bretons en feraient.
A l’inverse, la politique (pulitichella incluse) est en grande estime chez les « vrais » Corses et la différence est visible lors des élections.

KLG
Vendredi 22 novembre 2024
@ Kerbarh

La Catalogne était au bord de la faillite au début des années 2010 (après la crise financière de 2010, pas avant) sous le gouvernement Convergencia i Unio d'Artur Mas (indépendantiste modéré contrairement à Pujol qui n'était pas du tout indépendantiste) suite à la crise monétaire et immobilière que vous connaissez certainement, et comme de nombreuses communautés autonomes et collectivité espagnoles.
A vrai dire la Catalogne n'était en déficit qu'à raison du fait qu'elle contribue largement au financement de l'Espagne et des communautés autonomes espagnols. Elle ne dispose pas de la pleine autonomie fiscale comme le Pays Basque et la Navarre. C'est un contributeur (très) net.

Notons que Convergencia i Unio que vous citez en exemple a du changer de nom en 2015 en raison des multiples condamnations pour corruption, détournements de fonds publics et magouilles en tous genres de Jordi Pujol puis Artur Mas que vous citez en exemple de gestion (et d'indépendantisme...) !! C'est stupéfiant. Je m'interroge vraiment sur votre obstination concernant la Catalogne, car c'est surement l'un des rares exemples d'indépendantisme de gauche abouti en Europe actuellement.

Notons que sur la période 2003-2010 que vous citez, la gauche indépendantiste catalane, après un accord avec la gauche espagnole, avait obtenu un nouveau statut d'autonomie de la Catalogne, calqué sur le modèle basque et qui donnait la prééminence constitutionnelle au catalan.
Ce statut, approuvé largement par référendum a été remis en cause par le PP et des juges qu'elle avait elle même nommé lors de la période Aznar.
Vous trafiquez complètement la réalité des faits et inversez les rôles. Quel est le but ? Surement pas de faire avancer une cause nationale.


Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
@KLG
Il est vrai qu’il y a eu de la corruption pour financer CIU , le parti de Pujol.
ERC a quant à lui placé la famille et les copains dans des postes de fonctionnaires qui ne servaient à rien… donc match nul !!..
Le gouvernement ERC +PSC +ICV a quadruplé la dette de la Catalogne entre 2003 et 2008. La crise financière de 2008 a achevé le travail !
Le nouveau statut pour la Catalogne de 2006 n’a rien à voir avec le statut Basque .
Les nationalistes espagnols dont le PP et certains socialistes ont tout fait pour torpiller ce nouveau statut.
D’où la montée du mouvement indépendantiste depuis 2010
Il est vrai que la Catalogne a un déficit fiscal avec l’état espagnol de 16 milliards par an et que la région de Madrid fait du dumping fiscal et bénéficie de gros investissements de l’état.
La colère indépendantiste catalane est donc largement compréhensible et à cela il faut rajouter la lutte des nationalistes espagnols contre la langue catalane.

Christian Rogel
Vendredi 22 novembre 2024
A Al Coin & KLG
Bâtir une théorie politique pour un territoire n'est, effectivement, pas un travail collectif. Il doit y avoir 1, 2 ou 3 penseurs politiques théoriciens sur deux ou trois générations. La théorie de la Bretagne, sujet politique, n'a jamais été faite que par morceaux.
Les think tanks ne peuvent que définir ce qui découle du cadre théorique et seulement si la perspective de l'émancipation devient concrète (c'est qui est arrivé en Écosse).
Ce qui rapproche l'UDB et l'ERC, c'est moins leur positionnement centre-gauche que leur phobie de la théorie. Paradoxalement, la droite catalaniste, pas plus experte, est sur un sol moins mouvant, car elle peut s'accrocher aux espoirs des entrepreneurs.
Au 19e, les tenants du 1er Emsav ont été appelé "bretonistes (avec 1 seul n). Il ya le catalanisme, le basquisme, le corsisme, l'occitanisme. Y aura-t'il des bretonnistes (avec 2 n) et des breizhourien se référant à la breizhouriezh ?
J'ai cité 3 noms de personnes qui m'ont semblé avoir commencé à créer des éléments de théorie politique de la Bretagne. Les deux premiers (Le Mat et Ollivier) sont très connus par les lecteurs de l'ABP, le dernier (Le Cloarec) écrit sur NHU et dirige Yoran Embanner. Attention, il dit que l'indépendance de la Bretagne est plus que probable !

Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
L’indépendance ne se décrète pas , il faut la construire et en avoir les moyens financiers

Pcosquer
Vendredi 22 novembre 2024
Lâret 'm boa d'an holl dud amañ: Me, avat , n'on ket Marzhin! Marzhin oc'h marteze? C'hwi a oar pep tra diouzh ar jeu-fall put-se neuze?
Furoc'h eo chom neptu rak an troioù kamm a vez degaset eus pep tu...
Hogen, ma vije bet un tammig druez gant gouarnamant Bro Saoz e vije bet paouezet ar brezel gantañ! Ar c'hontrol an hini eo a vez graet gantañ! Perak 'ta? Se zo memestra gant broioù kornôg. Perak n'eo ket bet paouezet ar brezel neuze? Meur a dro d' hen ober zo bet abaoe bloaz . Se zo rak follentez Poutin? Me ' gred omp-ni kiriek mik eus ar brezel! Rediet ez eo bet Poutine da vrezeliñ...Ha reizh eo e vefe lazhet tud Bro Zombas abaoe un dek bloaz bennak gant arme ukrainia?...
N'ho peus ket komprenet c'hoazh perak eo bet distrujet Lybia pe Irak? Ne gomprenit ket perak emañ Ukrainia e-kreiz ar brezel ha ni o vroudañ muioc'h mui war ar brezel? Paour keiz Ukrainiz ar wech-mañ...
Ne gomprenit ket kennebeut perak eo bet skarzhet Bro C'hall gant ul lodenn vat a vroioù Afrika?
Un dra a zo sur memestra. Peseurt Breton a vo gouest da damalliñ Poutin a-zivout distruj ar brezhoneg ?
Poutin a vefe? Ne gredan ket! Broioù kornôg hag o ideologiezh ne lâran ket! An trevadenniñ a zo kaoz eus-se. Da lavarout eo: ar c'hoant bezañ mestr war ar re-all pe war ar bed zoken! Petra a viro ouzhomp a zont a-benn? Keit ha ma ne vo ket un enebiezh savet ouzhomp e c'hallimp mont pelloc'h...diehan!
Anat eo ez eo bet distrujet ar pobloù «bihan» a-benn korvoiñ ar blanedenn, ar pezh zo c'hoarvezet deomp-ni Breizhiz evel da reoù-all. Gouennelouriezh skiantel a zo bet savet e Europa Gornôg, eus-se ez eo bet disklêriet ar ouenn wenn an hini bennañ: arbenn-bezañ an trevadenniñ hag an diorren a oa (hag a zo c'hoazh?), hag hiziv hini an diorren padus evit an dud nay hag hegredus.. N'eus diforc'h ebet ken etre ar bedeladur hag an hollvedelezh a-greiz ma oa ur stourm gwechall etre an daou ideologiezh-se: tu kleiz ouzh tu dehoù...Dister ez eo an doare da vevañ broioù kornôg hiziv ha bravoc'h c'hoazh ez eo savet diwar-se ur gwaskerezh war an dud.
An dollard, hag an euro d'e heul a zo o vont da get setu perak! Ha koulskoude ez eo bet goulennet bloavezhioù ' zo gant Poutine da labourat asambles evit sevel Europa...Skarzhet eo bet e ginnig! C'hoari a ra Poutine e c'hrogad neuze ha se ne blij ket tamm ebet da vroioù kornôg seul vuioc'h n'eo ket aesaet diorren broioù kornok just a-walc'h...Trapenn da se ez eo bet savet ar brezel a lavaran-me.
Ma gomprennan mat n'eus gwir bevañ ebet evit Russia nemet sujañ da vroioù kornog ?? Se an hini eo? Betek an trec'h evit broioù kornôg ? Hag ar re-all?

hervé Brétuny
Vendredi 22 novembre 2024
Le mouvement breton prend le problème à l'envers .(selon moi)

pour voter Breton, il faut des ....Bretons .
Or le mouvement breton a abandonné l'éducation populaire bretonne et a tout laissé aux écoles bilingues .

or ces écoles touchent 10 % des éleves (au mieux) et de plus elles n'apprennent que la langue pas du tout la culture bretonne dans son ensemble .
je ne parle même pas des cercles celtiques et bagadou qui ont abandonné cette éducation populaire depuis longtemps .

on ne peut pas faire voter Breton à des ....Français ....
et il faut être réaliste les Bretons sont de bons français et le coté breton n'est plus qu'une aimable appartenance régionale (et sur B4 en plus)


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