Suite au rejet, apparemment technique, mais qu'elle juge politique, de sa proposition de pétition à l'échelle européenne ((voir notre article)), la FUEN qui est l'Internationale européenne des minorités, a organisé, le 26 septembre dernier, une réunion dans les locaux du Parlement européen, qui sont aussi ceux du Conseil de l'Europe, en présence de plusieurs députés européens sympathisants.
Cette réunion était symboliquement convoquée à l'occasion de la «Journée européenne des langues du Conseil de l'Europe». (voir le site)
Une déclaration commune a été adoptée, alors que la FUEN consulte des juristes pour réfuter les argument de la Commission européenne et prépare un recours devant la Cour de Justice des Communautés européennes, sise à Luxembourg.
Extrait de la déclaration publiée le lendemain :
Nous exprimons notre déception et sommes en désaccord avec la décision de la Commission européenne de refuser notre Initiative citoyenne européenne, «L'Initiative de protection basique des minorités» (Minority Safepack Initiative).
L'Initiative de protection basique des minorités a nécessité deux ans de préparation avec la coopération d'experts européens de renom, de juristes, de politiciens en vue et de représentants d'un grand nombre de minorités en Europe avant d'être soumise à la Commission.
L'objectif est de conforter les droits des minorités ethniques autochtones et nationales et de mettre un coup d'arrêt à leur assimilation qui met en péril diversité culturelle et linguistique de l'Europe.
Une coalition a été réunie qui va de la Bretagne à la Haute-Silésie, du Schleswig-Holstein au Tyrol du Sud et de la Transylvanie à la Carinthie (Autriche) et à la Thrace occidentale (Grèce) pour ne mentionner que quelques unes des régions concernées.
Mais, deux mois après la soumission de la demande, la Commission a débouté la proposition au motif que «la protection des minorités tombe manifestement hors du cadre des compétences de l'Union européenne».
A notre avis, la Commission a pris une décision politique.
Celle-ci contredit le principe du «respect des minorités», qui est une des valeurs de l'Union européenne, selon l'article 2 du traité de Lisbonne. Dans ce contexte, l'initiative citoyenne européenne, en tant qu'instrument de participation des citoyens de l'Europe se transforme en absurdité complète.
La déclaration se termine par plusieurs points, dont ceux-ci :
Un dialogue va être engagé avec les chefs d'États et de gouvernement, le président de la Commission européenne et le président du Parlement européen, tandis que les groupes politiques parlementaires seront priés de donner leur opinion sur le rejet.
Les instances de décision de tous niveaux sont invités à prendre la parole et à nous soutenir.
Dans l'Union européenne, nous sommes 40 millions et dans l'Europe du Conseil de l'Europe, nous sommes 100 millions.
Notre voix doit être écoutée.
La déclaration complète en version anglaise est sur le site de la FUEN. (voir le site)
Depuis 2011, la FUEN, aidée par 2 fondations et le gouvernement hongrois, a mis en place des actions d'aide et de solidarités envers les Roms et les Sintis.
L'Union fédérale des communautés européennes a été fondée à Paris en 1949,le Breton, Joseph Martray en étant un membre fondateur. Le Breton, Pierre Lemoine, l'a présidée de 1986 à 1990.
La quasi-totalité des organismes membres est en Europe centrale et en Russie. Aucun en Grande-Bretagne ou en Espagne.
Seulement, 3 organisations de France en sont membres :
Associacion Occitana de Fotbòl
Elsass-Lothringscher Volksbund
et depuis juin 2013, le Parti Breton.
Christian Rogel
■«Paris» est l'arbre qui nous cache la «forêt» Europe!
Il y a aussi le réseau « Voir le site .
Tous seraient de très bonnes caisses de résonnance!
Certes, leur action est limité face à des Etats-Nations-Artificiels, mais il ne faut pas non plus sous-estimer leur capacité d'influence! (10% de la population européenne, ce n'est pas rien!)
Il faut saluer l'initiative du Parti Breton qui a rejoint la FUEN.
D'une certaine manière, cette initiative est un premier pas de la Bretagne pour renouer avec sa place légitime au sein de l'Europe!
PS :
Pour M.Roger «3 Organisations de France»?
La formulation n'est pas heureuse!
Ces organisations sont situés sur des territoires clairement connu à l'international pour être «non français» et annexés par des guerres!
Sans l'intervention de l'ONU en 1956, probable que cette «liste» aurait un 4ème membre «de France» localisé en SARRE Allemande!
Sinon, c'est un bel article!
Il ne faut pas confondre le bipartisme avec le respect des minorités...
La Chine dans sa Constitution se définit comme une nation multi-ethnique, bien que les Hans constituent 92 % de la population.
Ce statut accorde aux ethnies minoritaires dans leurs régions des avantages tels que la non-limitation du nombre de naissances, des quotas d'admissions aux écoles et d'emplois dans le gouvernement et dans l'armée. Ce qui n'est pas rien dans le contexte chinois. La Constitution reconnaît 55 minorités nationales.
Un lien intéressant sur cette question et notamment sur l'enseignement des langues :