La Bretagne encaisse la deuxième vague de la crise : le chômage augmente de 1,70 % en décembre 20

Article publié le 27/01/12 15:43 dans Economie par Louis Bouveron pour Louis Bouveron
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Evolution du chômage en décembre 2011 en Bretagne - Infographie ABP

Le chômage a continué à augmenter en Bretagne en décembre 2011, porté par l'augmentation nette du nombre de chômeurs dans le Finistère et en Loire-Atlantique. Les départements qui embauchaient le plus encore en septembre 2011 (voir notre article) sont maintenant ceux où le chômage augmente le plus.

En France, le chômage croît de 1 % sur un mois portant le nombre de chômeurs de catégorie A à 2,8 millions et de 5,6 % sur un an. Les demandeurs inscrits depuis au moins 3 ans progressent même de 22,5 % en 2011.

Encore une fois, nous pouvons être plus optimistes que les autres organes d'information bretons qui, depuis Rennes ou Morlaix estimaient en novembre que le chômage a flambé, et en octobre, qu'il avait explosé. En décembre 2011, le chômage a augmenté de 1,56 % en Bretagne ce qui ne constitue pas un envol ou une flambée.

Dans le détail, le chômage de catégorie A augmente de 0,98 % dans les Côtes d'Armor (+ 210 chômeurs), 2,78 % dans le Finistère (+ 950 chômeurs), 0,78 % en Ille-et-Vilaine (+ 280 chômeurs), 0,72 % dans le Morbihan (+ 200 chômeurs) et de 2,45 % en Loire-Atlantique.

Le dernier mois où le chômage a baissé en Bretagne est celui de septembre 2011. Depuis, le nombre de chômeurs a augmenté de 4,5 % pour l'ensemble des cinq départements de la région, à 171.306 chômeurs de catégorie A fin décembre 2011.

Sur l'année, la hausse du chômage a le plus affecté le Finistère et les Côtes d'Armor où l'industrie et l'agro-alimentaire souffrent. Mais de bonnes nouvelles éclaircissent l'horizon économique. En effet, alors que la Sobrena et ses 220 salariés continuent à intéresser les repreneurs possibles (voir le site) et les candidats en campagne, le plan social de l'ADMR a été suspendu et une sortie de crise est en train d'être trouvée pour éviter 78 licenciements secs dans le domaine des services à la personne dans le Finistère (voir le site) En revanche, le sous-emploi des seniors et l'augmentation notable de leur chômage inquiète dans le bassin de Saint-Brieuc.

Les chiffres de décembre 2011 démontrent aussi la force qui fait la particularité de l'économie bretonne : alors que le chômage augmente partout en France, à de rares exceptions près (comme le Loir-et-Cher), que la désindustrialisation frappe sans distinction outre-Couesnon, que les plans sociaux et les fermetures d'usines se multiplient, en Bretagne, lorsqu'un moteur économique souffre, un autre prend le relais : en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, le chômage n'augmente presque pas.

En Loire-Atlantique, le bâtiment résiste, notamment grâce à l'augmentation de la population qui oblige presque toutes les communes à construire des équipements culturels et scolaires et qui leur donne aussi les moyens de viser grand. Airbus et les Chantiers continuent sur leur lancée, les entreprises continuent à innover pour résister à la crise. Quant à la fermeture de la raffinerie Beghin-Say, emblématique usine de Nantes qui ne raffine plus, mais conditionne encore le sucre fabriqué dans les raffineries du groupe Tereos, elle est repoussée plus loin courant 2012.


Vos commentaires :
Louis Le Bars
Dimanche 22 décembre 2024
Ne pas tirer des conclusions trop hâtives de ces chiffres.
Le Centre de la France a aussi de très bons chiffres niveau chômage depuis 10 ans (à l'échelle française), c'est pourtant pas le plein boom économique...

Moins il y a pas de jeunes de 18-30 ans, moins il y a de chômage.


André BERLAN
Dimanche 22 décembre 2024
@ Louis le Bars : ça dépend de quel centre on parle. Dans le Loir-et-Cher, le chômage baisse, le département est en stagnation économique. Dans l'Indre, le Cher, l'Indre-et-Loire, le Loiret, le chômage ne cesse de monter. Ne croît que l'Indre-et-Loire, et encore, l'agglo tourangelle seulement.
Si vous parlez du Limousin et de l'Auvergne, c'est autre chose.

Cela dit, deux sources de chômage sont à considérer : les moins de 25 (ou 30 ans) et les seniors, et là c'est en plein boom. Partout.


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