La Bretagne du peintre Maurice Denis

Dépêche publié le 18/09/09 6:10 dans Cultures par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
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Galatée
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Offrande au calvaire
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Procession sous les arbres
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Le Marronnier

De Pont-Aven à La Roche Jagu, le talent du peintre Maurice Denis éclate au grand jour grâce à une exposition de son œuvre soutenue par le ministère de la Culture. À voir jusqu'au 5 octobre dans les deux sites.

Nabi et peintre chrétien

Le musée des beaux-arts de Pont-Aven et le domaine départemental de la Roche Jagu proposent conjointement du 6 juin au 5 octobre 2009 une belle exposition rétrospective de l'œuvre de Maurice Denis sur la Bretagne. Le grand public connaît mal ce symboliste né en 1870, nabi, véritable théoricien de l'art moderne influencé par Gauguin. « L'exposition et le livre vont enfin ouvrir les yeux sur la qualité d'ensemble de l'œuvre de Maurice Denis », se félicitait début juin lors du vernissage de l'exposition Denise Delouche, auteur d'un ouvrage sur l'artiste paru chez Palantines. C'est vrai que ce peintre chrétien a vraiment su dépasser cette vision de la Bretagne pittoresque. Jamais vues ou presque, « Galatée ou Plage au petit bateau », « Plage au canot et à l'homme nu », « Ils virent les fées débarquer sur les plages » ainsi que « Jeunes filles qu'on dirait des anges » sont issues de prestigieuses collections publiques ou privées.

50.000 visiteurs au musée de Pont-Aven

Le tarif couplé de 8,50 € incite à ce voyage artistique d'une rive à l'autre qui se caractérise par une double sélection de toiles. Dans les Côtes d'Armor, « Les étés de Silencio » mettent un coup de projecteur sur les tableaux liés aux séjours du peintre sur la Côte de Granit Rose et retracent son interprétation des rivages et des scènes de la vie courante : plages, paysages, pardons… Dans le Finistère, « La leçon de Pont-Aven » montre au travers d'une soixantaine de toiles la part du courant synthétiste dans le travail de Maurice Denis et privilégie les artistes bretons. Avec 50.000 visiteurs l'an passé, le musée de Pont-Aven se sent à l'étroit et songe à doubler sa surface ou à déménager. Sa conservatrice Estelle Guille des Buttes-Fresneau prévoit l'ouverture en 2012 ou 2013. « Cette cité et ses environs sont une source inépuisable d'inspiration pour les artistes », confie admiratif le préfet du Finistère récemment nommé.

Ronan Le Flécher


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