L'Unesco répond à Bretagne Réunie au sujet du château des ducs de Bretagne de Nantes, du vignobl

Communiqué de presse publié le 10/09/09 1:49 dans Histoire de Bretagne par Henry Colliot pour Henry Colliot
https://abp.bzh/thumbs/16/16033/16033_1.jpg
Un château de la Loire Céramique-Info Ville de Nantes aux abords du château des ducs de Bretagne.
https://abp.bzh/thumbs/16/16033/16033_2.jpg

Nantes, le 9 septembre 2009

Mesdames, Messieurs,

Les amours de vacances se terminent souvent avec la rentrée. Le flirt du château des ducs de Bretagne avec le Val de Loire n'aura pas duré bien longtemps et n'aura été qu'un songe d'une nuit d'été. L'Unesco, à la suite de la réclamation de «Bretagne Réunie», vient de préciser que «le château des ducs de Bretagne à Nantes» ne fait pas partie du périmètre du bien inscrit dans le Val de Loire, et que la France n'a pas fait de demande d'élargissement des limites géographiques du-dit Val de Loire. Voir ci-dessous la lettre en PDF.

Pour mémoire, il convient de rappeler que le Val de Loire correspond à une zone située entre Chalonnes à l'ouest et Sully-sur-Loire à l'est, et qu'une précédente demande d'extension jusqu'aux limites de la Bretagne (Loire-Atlantique) avait été refusée par le Comité de Classement de l'Unesco.

La maladresse des promoteurs de cette supercherie était en fait dictée par l'urgence de finaliser la mutation du château des ducs de Bretagne, en musée municipal, et ce, avant la réunification administrative de la Bretagne.

La suppression du musée d'art régional et du musée des Salorges, le refus d'évoquer la vie et la cour des ducs de Bretagne, les discours hallucinants sur le premier château sur la Loire, etc…préparaient l'intégration de la résidence ducale dans un Val de Loire élargi à la Loire-Atlantique.

Certains pourront penser que ces «perles» sont dues à la déficience culturelle de certains élus, mais la réalité est beaucoup plus sombre. Il y a manifestement une volonté politique locale de supprimer tout ce qui peut nous rappeler notre identité bretonne.

Le feuilleton de l'été a été copieux cette année, si l'on ajoute la malheureuse annexion administrative du château des ducs de Bretagne dans le Val de Loire, à la polémique sur les plaques d'immatriculation, la noyade des vins de Haute Bretagne (pays nantais) dans les vins de Loire, la polémique sur l'absence de nettoyage des panneaux Naoned aux entrées de la ville (pendant 18 mois).

Visiblement, la «Baignoire Nationale» (surnom donné à la Loire pendant la révolution, à cause des noyades) reprend du service. Autre temps, autres moeurs, il ne s'agit plus de noyer les corps, mais de noyer les esprits.

Cette folle escapade du château, chez nos voisins du Val de Loire, met en évidence deux points importants.

C'est, premièrement, le mépris de certains élus à notre égard, notre identité régionale, notre histoire, notre culture, notre patrimoine, notre avenir.

C'est surtout, la position intenable des promoteurs des PDL, coincés entre les revendications locales en faveur de la réunification administrative de la Bretagne, et les Organisations internationales et européennes, qui ont intégré dans les droits de l'homme et les libertés fondamentales la protection des entités historiques et culturelles, et qui dénoncent les politiques d'assimilation forcée à des identités artificielles.

Il n'y a plus de place dans l'Union européenne pour les découpages administratifs imposés.

Que les amoureux de sitcoms se rassurent, l'été indien va être chaud.

La réponse de l'Unesco, met un terme à la question : « Château des Ducs de Bretagne : château breton ou château de la Loire ? »

Forts de cette réponse officielle, Bretagne Réunie, l'Institut Culturel de Bretagne, Eurominority et le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme, demandent que soit retirée des abords du château des ducs de Bretagne, la plaque signalétique posant la question « Un château de la Loire ? ». (Voir photo).

Puisque la question est tranchée, les mêmes associations souhaitent que dans le respect des normes et valeurs protégées par l'Unesco, la vie et la cour des ducs de Bretagne soient à nouveau évoquées dans le château des ducs de Bretagne de Nantes et qu'il soit jumelé avec celui de Suscinio (Morbihan), résidence d'été des ducs de Bretagne, et avec les autres châteaux de Bretagne.

Les visiteurs de la résidence ducale ont le droit de découvrir notre histoire, même au-delà des découpages administratifs arbitraires actuels.


BRETAGNE RÉUNIE
3, rue Harrouys
44000 NANTES
Tél : 06 62 71 42 48
bretagnereunie44@free.fr

Pour mémoire (voir notre article) et (voir notre article) pour les documents joints.


Vos commentaires :
Alain QUERE
Lundi 23 décembre 2024
Bravo, mille fois bravo. Cela commence à ne pas sentir bon pour la propagande PDL. L'heure du toscin approche ! Ce n'est pas surtout pas maintenant qu'il faut baisser la garde. Torr e benn !!! comme disait une veille chanson du Barzaz Breizh! Kalon vad

Jean-Loup LE CUFF
Lundi 23 décembre 2024
Oui bravo pour cette «petite victoire», en attendant la Grande... A propos de Suscinio, je l'ai visité il y a deux ou trois ans, et je me rappelle avoir été surpris, pour ne pas dire plus, par quelques écrits dans l'exposition de l'époque qui ne me paraissaient pas être conformes à la réalité historique... Je me souviens aussi de cette célèbre reproduction du tournoi «Les couleurs du Duc de Bretagne contre celles du Roi de France», vendue en boutique aux touristes, sous forme de cartes postales pourtant éditées par une maison d'édition bretonne de cartes postales bien connue, dont la légende avait été changée en « Le Duc de Bretagne contre le Duc de Bourgogne»(!?) Le «duel historique» a pourtant bien eu lieu entre le Duché de Bretagne et le Royaume de France, et non entre les Duchés de Bretagne et de Bourgogne, alliés du tant de Louis XI, l'ennemi commun. A quoi bon vouloir le nier, ou pire le dissimuler?

henri bideau
Lundi 23 décembre 2024
Merci pour cette très grande victoire

Léon-Paul Creton
Lundi 23 décembre 2024
Le travail de Bretagne Réunie est exceptionnel au service de la Bretagne. Sauf erreur de ma part dans mes recherches, je n'ai pas trouvé dans Presse Océan (Loire Atlantique), Ouest France de la R.A de Bretagne et des PdL, ni même le Télégramme ou ailleurs un seul relais de cette information;En dehors du site de Bretagne Réunie, bien entendu.

Jean-Luc Coat
Lundi 23 décembre 2024
Félicitations à Bretagne Réunie pour cette victoire importante. Et pour compléter le commentaire de Leon Paul Creton : Le black-out de cette information par les media «officiels» montre une fois de plus toute l'importance de l'exitence de l'ABP.

Hervé Leray
Lundi 23 décembre 2024
Un article dans Presse Océan ce matin à ce sujet. (disponible sur internet sur le site de MaVille.com/Loire-Atlantique) une évocation également sur la radio France Bleue Loire-Océan (radio publique couvrant le 44 et le ...85)

Alain Marion
Lundi 23 décembre 2024
Je m'étonne des commentaires si entousiastes de cet article. En effet, il est juste dit que le gouvernement français n'a pas fait de demande d'extension de l'aire géographique des chateaux de la loire classés par l'Unseco. L'Unesco ne dit absolument pas que le château des ducs ne pourrait pas en faire partie ou bien que pour elle ce château fait partie de la Bretagne. C'est en tout beaucoup de bruit derrière cet article qui ne change rien à la question posé par le panneau incriminé. C'est dommage.

alain quere
Lundi 23 décembre 2024
Réponse à Mr Marion Je ne suis pas d'accord avec vous. Il est écrit que «le château des ducs de Bretagne à Nantes et les vignobles nantais ne font partie du périmètre du bien inscrit" dans le Val de Loire. Certes, si la France voulait en faire la demande, elle devrait faire une demande officielle auprès de l'unesco et non procéder en catamini en abusant à sa guise d'une extension d'appellation. En outre, sachez qu'une précédente demande d'extension de l'appellation Val de loire jusqu'aux limites de la Bretagne (loire-Atlantique) a été refusée par le comite de classement de l'unesco. Cela entraine deux conséquences : 1. Il y a eu tromperie manifeste. Cela est attaquable d'un point de vue juridique. 2. Il semble délicat maintenant pour la France (ou des officines spéciales) de faire une nouvelle demande sans avertir la population concernée. Bref, c'est une victoire et charge à nous de rester vigilants pour l'avenir.

PS/ arrêtons systématiquement de voir que les points négatifs si on veut progresser !!! A galon


Anti-spam : Combien font 1 multiplié par 5 ?