La représentation de Madame Butterfly de Giacomo Puccini s’est terminée par une ovation debout.
Cette pièce est jouée cette semaine à l’Opéra de Rennes et sera aussi présentée sur grand écran dans 50 villes de Bretagne, le 16 juin.
Un grand moment de partage musical gratuit, en famille ou entre amis, sera à nouveau possible en plein air après deux ans sous le signe du Covid.
Cet opéra, écrit au début du XXe siècle selon le livret de Luigi Illica et Guiseppe Giacosa, fut présenté pour la première fois en février 1904 à la Scala de Milan.
L’histoire se passe au Japon à Nagasaki. Un jeune officier américain, Pinkerton, de passage au « pays du soleil levant » rencontre à la fin de son séjour une jeune geisha Cio-Cio-San.
La signification de son prénom en japonais est « papillon ». La fille a 15 ans et ressemble à un papillon qui va s'ouvrir sur le monde. Pour la premier fois de sa vie, elle tombe follement amoureuse et croit que les intentions de Pinkerton sont pures. Mais pour lui, sa fiancé est un trophée, une poupée à jouer. Il est fasciné, tant par sa jeunesse et sa beauté, que par la culture nippone. Il prend cette fascination pour des sentiments et demande la main de Cio-Cio-San.
La fille vient d’une famille très modeste et ce jeune officier semble un bon parti. Le mariage unit deux êtres complètements différents et provoque un choc de cultures : par amour Butterfly se convertit au christianisme.
On a l’impression que cette idylle va durer toute la vie, mais l’amour de Pinkerton s'envole très rapidement.
Il rentre aux États Unis et y construit un nouveau ménage. Madame Butterfly met sa vie en attente en rejetant les sentiments d’autres prétendants.
Elle croit encore que son mari va revenir. Elle s’occupe de son fils qui est né après le départ de son père en Amérique.
Enfin, Pinkerton décide de revenir au Japon. Cio-Cio-San est tellement heureuse qu’elle coupe toutes les fleurs du jardin pour décorer la maison et attend toute la nuit son mari sur le pont.
Elle ignore qu’il revient avec sa nouvelle femme pour prendre son fils et l’amener aux États Unis.
Quand la trahison est découverte, Madame Butterfly ne trouve plus de raisons de vivre...
Cet opéra, écrit au début du XXe siècle, touche toujours profondément le cœur des spectateurs et surtout des spectatrices.
Cent ans après, on peut encore malheureusement retrouver la tragédie de Butterfly dans les histoires des femmes abandonnées, affaiblies par la lâcheté de leurs compagnons.
La mise en scène pour ce spectacle était confiée à Fabio Ceresa, qui sait comment nous émouvoir jusqu'à la dernière scène. Sa Madame Butterfly est fière et héroïque. On ne trouve dans son comportement aucune ombre de faiblesse. Sa seule faute ayant été de tomber amoureuse d’une personne qui ne le méritait pas.
Il fut très créatif de montrer cette histoire d’amour à travers un objet. Un long pont rappelle à Cio-Cio-San les moments heureux avec son mari. Il est aussi le témoin des ses larmes.
Le pont représente la distance qui sépare les époux mais aussi le baromètre de leurs sentiments.
La direction musicale était prise dans ce spectacle par Rudolf Piehlmayer, qui dirige l’Orchestre National des Pays de la Loire. Il sublime la pièce, on a l’impression de se retrouver dans des temps pucciniens.
C’est l’un des plus beaux opéras tragiques qui va être retransmis le 16 juin à 20h sur grands écrans et en plein air à Rennes, Nantes ou Angers. De plus, il va être retransmit en direct sur sept télévisions dont les locales TVR, Tébéo, Tébé Sud ainsi que sur les stations Radio France et régionales.
Pour rappel, cet événement est GRATUIT.
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