La toute récente décision prise par les élus alsaciens de fondre en une collectivité unique le Conseil régional et les conseils généraux de Haute et Basse Alsace constitue une avancée certaine vers une vraie régionalisation. Elle met fin, tout au moins sur ce territoire, à ce qui constitue l'un des handicaps majeurs français, l'empilement des structures de gestion et de décision avec toutes les dépenses inutiles (pour cause de doublon) que cela suppose. Au moment où la France se trouve confrontée à la nécessité absolue de mettre fin à des déficits vertigineux, les élus alsaciens se sont engagés dans une gestion moins dispendieuse de leur territoire tout en renforçant le pouvoir régional. Il est certain que par leur proximité avec l'Allemagne, ils sont d'autant plus à même de juger que la réussite économique est largement tributaire d'une gestion parfaitement décentralisée où les länder, et tout particulièrement celui de Baden-Wurtemberg, disposent de pouvoirs considérables. Tout cela repose sur la notion de fédéralisme. Corsetées dans un système où Paris se taille la part du lion, les régions françaises par comparaison font bien pâle figure.
Face à la crise qui affecte une partie des membres de l'Union européenne, les autorités françaises parlent de plus en plus de «fédéralisme». Il semble bien que leur présentation soit plutôt à sens unique, à savoir sous couvert de ce vocable de mutualiser les déficits (sous-entendu de faire payer les plus vertueux). Or le vrai Fédéralisme procède de deux mouvements: une délégation de pouvoirs vers une structure supranationale et en même temps un mouvement vers le bas qui vise à renforcer les pouvoirs régionaux, y compris celui de légiférer dans certains domaines.
Les élections présidentielles doivent être l'occasion de traiter la question de la réorganisation des structures étatiques françaises dans un sens beaucoup plus proche des territoires en favorisant la démocratie de proximité. De par leur histoire la Bretagne et son peuple constituent une entité originale qui justifie pleinement une gestion spécifique. La grave situation présente impose de sortir de la pensée unique. Aussi serait-il plus que souhaitable que les dirigeants du Conseil régional et les présidents des cinq conseils généraux [ Loire Atlantique comprise] prennent exemple sur leurs collègues alsaciens en s'engageant dans un processus de simplification et de rationalisation des structures. Ce serait là l'un des moyens les plus efficaces pour contribuer à allèger la dette et le meilleur processus d'approfondissement de la démocratie au profit des citoyens.
Le président, Jean-Louis Le Mée
Lettre ouverte à :
Mme Odette Herviaux, sénatrice du Mor-bihan ;
Mme Eva Joly, candidate à la présidentielle ;
Mme Marylise Le Branchu, députée de Morlaix ;
M. Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes ;
M. François Bayrou, président du Modem ;
M. Jean-Pierre Bel, président du Sénat ;
M. François Hollande, candidat à la présidentielle ;
M. Joël Labbé, sénateur du Mor-bihan ;
M. Ronan Le Dantec, sénateur de la Loire-Atlantique ;
M. Jean-Yves Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne B4 ;
M. Michel Le Scouarnec, sénateur du Mor-bihan ;
M. Xavier Musca, secrétariat de la présidence de la République ;
M. Bernard Poignant, maire de Quimper ;
M. Philippe Richert, président de la région Alsace, ministre des Collectivités locales ;
Présidents des Conseils généraux des Côtes d'Armor, du Finistère, d'Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique, du Mor-bihan.
■Oui, nous voyons bien que les partis politiques bretons et les associations partagent des idées communes, et comme par hasard, il s'agit des idées essentielles. C'est tout à fait normal en somme!
Il est important que les citoyens incitent tout ces partis et association à mettre, noir sur blanc un projet commun, comme sont capables avec intelligence de le faire les Alsaciens (avec leur statut) et les Catalans (avec leur constitution).
Il y a quelques jours, un intervenant nous indiquait, qu'il fallait s'inspirer de ce que nos voisins faisaient, mais par forcément recopier... Mais, réinvente-t-on l'eau chaude?
Oui, il faut avoir un projet commun pour qu'il soit enfin visible pour l'ensemble de la population!
Le reste, c'est du blabla!
Ainsi, on peut dire que l'organisation centralisée de la France correspond à une époque antérieure à l'avènement des ordinateurs !
Ce n'est pas tout: l'amorce de fédéralisme qu'entraînerait inévitablement le retour sur la scène européenne d'une Bretagne réunifiée et forte donnerait au couple franco-allemand, censé être le moteur de l'Europe, une cohérence qui lui manque cruellement. Il faut bien convenir qu'une république fédérale associée à une république «une et indivisible», cela fait un drôle d'attelage ! Et pourtant, Dieu sait si nous avons besoin d'une véritable Europe fédérale qui pourrait peser sur les affaires du monde !
En fin de compte, cette convergence des intérêts des Bretons, des Français et des Européens dans leur ensemble nous donne à penser que, à coup sûr, «La Bretagne n'a pas dit son dernier mot».
Ils ne méritent donc rien d’autre que l’indifférence de l’extérieur politique français. Il est d’ailleurs parfaitement inutile de lui demander quoique ce soit d’autre que l’intérêt de la France ! Ce qui est , du reste, absolument normal. L’histoire l’a prouvé depuis deux siècles !
Jean Louis Le Mee pour le bureau de l'AFB-EKB.
Dans toutes nos discussions, il y a des membres de l'UDB et du Parti Breton.
Mais tant que ces 2 partis resteront minuscules face aux partis français, rien ne bougera!
Aucun de ces partis n'est idéal, mais c'est ainsi pour chaque chose, et voter pour les partis français est une balle que les bretons se tirent dans le pied à chaque élection. Malheureusement, ils en ont tellement l'habitude, que cela ne leur fait plus mal!
Si vous voulez faire bouger les lignes, adhérez à ces partis (peu importe lequel), faites entendre votre voix...! Insciter vos amis à vous rejoindre!
La démocratie, cela ne vient pas tout seul, il faut aller la chercher!
A galon!