L’Histoire de Bretagne, cette inconnue…

Communiqué de presse publié le 30/04/13 10:12 dans Histoire de Bretagne par Ronan Badouel pour Ronan Badouel

Surprise et une tristesse, notre Histoire ne serait pas enseignée dans les Écoles Diwan ! Ceci en application des règles intangibles imposées par les Grands Maîtres de l'Éducation Nationale depuis le 19e siècle. Le système éducatif breton est lié par contrat à l'État. Il lui est donc soumis en l'absence de toute autonomie de la Bretagne.

En effet l'Administration n'admet dans les écoles, collèges et lycées de l'Hexagone qu'une seule histoire nommée par elle Histoire de France, en fait l'histoire de l'État.

Or les populations réelles qui constituent la Grande Nation ont toutes un passé particulier et local qu'il est mensonger de vouloir séparer de l'histoire enseignée. Si on ne souffle mot aux élèves de ce passé, il surgit pourtant dans leur vie à tout moment dans nos paysages par un riche patrimoine que partout on cherche à mettre en valeur, on ne contribue pas à une éducation démocratique. Par exemple on peut ainsi proclamer que le château des Ducs bretons de Nantes fait partie des « Châteaux de la Loire » comme si un fleuve… pouvait construire des châteaux ! Mais ce faisant on occulte une partie du passé nantais alors qu' il est breton.

A l'heure du refus des discriminations, le cas particulier des régions bilingues de France aurait pu échapper à cette sorte de discrimination culturelle. Si on enseigne par exemple en langue bretonne, il est plus que surprenant d'escamoter en même temps l'histoire particulière de cette langue… Sans compter l'histoire des gens qui la parlent. La langue et l'Histoire sont bien sur inséparables.

Une Histoire non transmise est de fait une histoire morte. Comme une langue non transmise est un langue que l'on assassine.

Il serait grand temps d'ouvrir un large front culturel breton pour l'enseignement de l'Histoire de Bretagne dans nos établissements scolaires, à Diwan et ailleurs et de mettre en place des tournée permanentes de conférences d'histoire dans nos cinq départements (comme le fait avec talent l'historien Jean Jacques Monnier en ce moment), de célébrer les anniversaires de nos grands personnages comme celui de la duchesse Anne en 2014 afin de permettre aux adultes de découvrir un passé qui leur a été caché. À côté de l'histoire de la France il y a de la place pour les histoires des Peuples qui la constituent.

Loeiz Ar Beg


Vos commentaires :
yann pourlet
Samedi 23 novembre 2024
C'est un communiqué malhonnête. J'ai été enseignant à Diwan et j'ai enseigné aussi l'histoire de la Bretagne, dansle cadre de celle de l'Europe où se toruve le Bretagne. On n'enseigne plus l'histoire à la Lavisse avec images d'Epinal. Après selon les écoles, on en fait plus ou moins, ça va dépendre de l'instit. Diwan n'est pas une caserne et les inspecteurs de l'Educ Nat ne m'ontjamais posé une question en rapport avec l'histoire...

patrick chevin
Samedi 23 novembre 2024
Les livres sur l'Histoire de Bretagne sont dans les librairies et les bibliothèques... Si Diwan ne l'enseigne pas, c'est qu'ils ont fait le choix de l'intégration dans l'EN. À nous d'en faire un autre, celui d'être bretons pour de vrai, c'est-à-dire en cessant d'être français... ha paouez da gallegal evid kaojeal brezoneg, ha kuit da ober van da vrezonega (gallonega pa lavaran mad) dirag ar hameraiou...
«An oll bobl mêz al lezenn!» (Gueltaz)

Serj an Huede
Samedi 23 novembre 2024
La priorité de Diwan a surtout été de transmettre la langue, et quand on sait d'où on vient, c'est déjà énorme. Mais une langue sans son environnement, son histoire et sa culture, peut paraître artificiel, et le reproche d'une langue «chimique» est bien connu...
L'histoire est essentiel, mais aussi tout l'imaginaire collectif: le cycle arthurien, les Gwerz, celle de Skolan par exemple ou les chants comme Gousperoù ar Raned, c'est aussi toute cette culture qu'il faut conserver et c'est certainement ce qu'avait compris Hersart de la Villemarqué avec la publication du Barzaz Breizh: relier l'imaginaire à l'histoire...
L'histoire n'est pas neutre et se nourrit d'imaginaire, voire l'importance des Prophéties de Merlin, JP Le Mat a bien fait ressortir son influence dans l'histoire de notre pays.
Le projet d'un enseignement de l'histoire dans les écoles est très bien, mais il faudrait aussi prévoir quelque chose pour les adultes, et comme nous n'avons aucune télévision, contrairement à d'autres régions européennes,peut-on prévoir un projet de grande ampleur sur la région d'éducation populaire ?

Yann S.
Samedi 23 novembre 2024
Re wir eo siwazh : ne vez ket kelennet Istor Breizh da skolidi Diwan, ha den ne lavar tra ! E skolioù 'zo e vez graet un tamm, war intrudu ur skolaer-ez bennak, met ral eo...

Poent-bras e vefe da renerien Diwan kaout kalon a-walc'h evit lakaat Istor ha Douaroniezh Breizh e programoù an holl skolioù ha stummañ an danvez-skolaerien war ar sujedoù-se !

Met sur a-walc'h eo huñvreal tout an traoù-se, rak gouzout a rit : «Diwan zo ur skol evel ar re all» ha «Arabat goulenn d'ar skolaerien strivañ betek re». Gant se ez imp pell, sur !

Ce n'est que la triste vérité : l'Histoire de Bretagne n'est pas enseignée dans les écoles Diwan, et personne ne dit rien ! Parfois, un(e) instit' prend sur lui (elle) d'enseigner autre chose que Charlemagne ou Jeanne d'Arc, mais c'est bien rare...

Il serait grand temps que les dirigeants de Diwan aient le courage de mettre l'Histoire et la Géographie de Bretagne au programme de toutes les écoles, et de former les futurs enseignants à ces disciplines.

Mais c'est pas demain la veille, car vous connaissez la consigne : «Diwan doit être une école comme les autres» et «Il ne faut pas demander trop d'efforts aux instits». La Bretagne et les Bretons ne sont pas prêts de s'en sortir...


Yann LeBleiz
Samedi 23 novembre 2024
@ yann pourlet

Non, sur le coup, c'est vous qui n'êtes pas honnête.

Vous savez pertinemment que l'histoire de Bretagne n'est pas enseigné à DIWAN.

D'ailleurs, combien de profs de DIWAN ais-je rencontré qui avouent ne pas avoir le temps d'ouvrir les livres d'histoire pour apprendre (vu qu'eux même n'ont pas reçu cet enseignement).

Mais pour un prof avoir une difficulté à ouvrir un livre est inquiétant!

Ils sont nombreux, trop nombreux, les professeurs de DIWAN a posséder une culture milimaliste sur leur origine et sur leur histoire.

La peur de sa propre histoire, la peur d'être accusé par Paris de former des indépendantistes!

Alors, on cache l'histoire!

Serj an Huede a raison, pour sauver une langue, il faut aussi sauver tout ce qui va avec!

Faire des élèves bretons, des élèves comme les autres (les élèves européens)!


Mikael Kel
Samedi 23 novembre 2024
Qui de Yann Pourlet ou de Yann Le Bleizh dit vrai ? Quand j'étais môme (aujourd'hui 56 ans) on me disais que tel roi de france avait été celui de mon peuple, alors même que nos pays étaient en guerre.
Il est aberrant et surréaliste de voir qu'au 21ème siècle on enseigne une histoire comme celle professée aux petit africains noirs des colonies françaises («nos ancêtres les Gaulois, moustaches blondes, yeux bleus»)
Le totalitarisme mêlé de négationisme culturel est aussi le fait du pilier jacobin de l'éducation nationale. Scandaleux !

yann pourlet
Samedi 23 novembre 2024
Si votre but c'est de raconter autant de bêtises en histoire de Bretagne qu'on en racontait à l'école sur l'histoire de France, ça ,'a aucun, intérêt,l'histoire ce n'est pas «la Vie des Saints». Un livre ne sera pas fait par un instit isolé, ça demande pas mal d'efforts. Pour moi, c'est à TES de le faire, ils ont l'argent pour ça. En attendant, chaque instit fait ce qu'il veut ou ce qu'il peut.

patrick chevin
Samedi 23 novembre 2024
Le jacobonisme est la matrice de de tous les totalitarismes des XIX et XX (et XXI?) siècles... Sans un état bretonnnant en Basse Bretagne le breton disparaîtra... et l'Histoire de la Bretagne n'y changera rien (puisique que la Bretagne était officiellement francophone un siècle avant la France!)

Yann LeBleiz
Samedi 23 novembre 2024
@ yann pourlet

Je pense que c'est assez lamentable ce que vous dites, et en tout cas très symptômatique d'une catégorie de personnes!

L'histoire de Bretagne, ce n'est pas l'histoire d'un peuple à peine connu sur une planête lointaine!

Et votre évocation à l'histoire des «saints» en dit long sur votre pensée...!

Cela frôle le racisme anti-breton par un ex-prof de Diwan... Un comble!

Priver un peuple de son histoire est une violation des droits élémentaires de l'homme (voir ce qu'en dit l'ONU).

Un instit breton (et britophone de surcroit) qui prive ses élèves de son histoire participe à cette violation!

Un instit breton (et britophone) qui ne connait pas son histoire est un inculte!

En tout cas, quel tristesse quand je rencontre un prof de Diwan (et c'est souvent le cas) qui n'a qu'une vision «bon sauvage» de notre histoire :

«YA BON les bretons, le chapeau rond et les pieds dans la boue, avec une duchesse en sabot!!!»
Une forme de fièreté de la «ploucitude» et qui entraîne souvent une «ploucatitude»...!

Sauf, que notre histoire, ce n'est pas ça!

Mais il est vrai que cela colle comme un gant avec certaines idées politiques issues du 19ème siècle! (Je n'en dis pas plus...!)


yann pourlet
Samedi 23 novembre 2024
Yann Le Bleiz, si vous cherchez à être ridicule, je vous rassure, vous y arrivez très bien. Je n'ai jamis traité personne de plouc, et l'hostoire de Bretange, je connais ,merci, et mes ex-élèvres en ont entendu parler. Mais je refuse d'enseigner l'histoire comme les jacobins l'enseignaient aux élèves quand j'étais élève, en changeant juste «français» par "«bretons». C'est en cela que je parle de «Vie des Saints». Pas pour dénigrer les saints bretons. L'histoire n'est pas qu' un catalogue de gens célèbres et de dates et je ne vois pas pourquoi un élève bretonnant devrait subir ça. Les bretons sont un peuple aussi respectable qu'un autre, jen'en ai jamais douté. Mais les races supérieures, ce n'est pas mon truc, désolé.

Yann LeBleiz
Samedi 23 novembre 2024
@ yann pourlet

Il y a 27 pays en Europe qui enseignent leur histoire à leurs enfants, mais votre référence à vous c'est la France. Belle ouverture d'esprit!

Et intéressant votre rapprochement de la vision de Jules Ferry «les races supérieures», quand on sait le bien que pense nombre de profs de cette figure du socialisme français!!!

Oui, toutes les raisons sont bonnes pour ne pas apprendre l'histoire de Bretagne aux enfants!

Ce qui fait, oui, des bretons un peuple à part, cultivant la honte de son histoire pour le seul but d'avoir des subventions et la satisfaction de quelques adultes politiquement très orientés!

Si ridicule il y a, c'est malheureusement un élève de Diwan, super bon en breton, super bon au bac français et qui ne sait rien dire sur l'histoire de son pays quand il discute avec un jeune européen de son âge!!!

Et ça, c'est loin d'être rare!

Je ne serais pas très fier à votre place!


yann pourlet
Samedi 23 novembre 2024
Je ne sais pas si vous êtes totalement illettré ou si vous avez des problèmes de liaisons dansles neurones, mais depuis le début, vous inventez mes positions et vous les déformez systématiquement.J'arrête donc tout débat avec vous, il n'a aucun intérêt. .

Yann LeBleiz
Samedi 23 novembre 2024
Cher monsieur, vous n'êtes pas le nombril du monde.

Que vous ayez donné quelques cours d'histoire de Bretagne à vos élèves, soit!

Mais que vous laissiez entendre que les élèves de Diwan dispose d'un enseignement sur leur histoire à la hauteur de ce qui doit être la normale dans un pays de liberté, ça non!

D'ailleurs, vous vous fâchez, c'est bien qu'il y a un problème à Diwan face à l'enseignement de l'histoire de Bretagne!

Un tabou qu'il faut taire, surtout ne pas laisser entendre que la mission est inexistante sur le sujet!

Pour ce qui en doutent, il suffit de discuter avec un élève de terminale, pour s'apercevoir de la montagne d'ignorance qui est la leur à ce niveau!

Soyez agressif si vous le voulez, reste que l'histoire de Bretagne reste la honteuse de Diwan!

(Une école formidable pour ce qui est du reste!)


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