Certains ont reproché aux Bretons leur refus d'acquitter un impôt, l'écotaxe, prétendument minime, et, en réalité, destructeur de l'économie de la Bretagne.
Dans son numéro du 31 janvier 2014, sous la signature d'Emmanuel Lévy, l'hebdomadaire Marianne, dans un dossier intitulé : « Aujourd'hui les camions, demain les voitures ! » fournit tous les éléments nécessaires pour dévoiler les projets soigneusement dissimulés des gouvernements. On ne peut qu'en recommander la lecture, toutes affaires cessantes.
Information majeure : les portiques et les bornes écotaxes sont capables de détecter les badges du même type que les sociétés d'autoroute.
Le vrai projet, expliqué dans les revues confidentielles du Ministère des Transports, est de pouvoir, par détection des badges et par photographie, faire payer la circulation de tous les véhicules sur toutes les routes d'importance et de faire varier les tarifs selon les périodes de l'année, afin d'orienter les conducteurs vers certains itinéraires, plutôt que d'autres, voire de les dissuader de prendre la route.
Science-fiction ? Le gouvernement néerlandais avait annoncé que les poids-lourds seraient concernés en 2010 par l'écotaxe et qu'en 2016, le système serait étendu à tous les véhicules.
On nous a donc caché qu'en 2010, une énorme vague de protestation a contraint les autorités à mettre de côté ce projet.
Mais, l'Allemagne n'a pas encore reculé : l'Agence fédérale de l'Environnement vient de souhaiter l'application de l'écotaxe à tous les véhicules.
Cela indique que les Bretons ne sont que les précurseurs d'une autre vague de protestation qui touchera la France, quand tout sera mis sur la table, y compris la violation de la vie privée par l'État.
Il faut rappeler que l'abolition des péages et la liberté d'aller et venir sont des acquis de la Révolution française.
Christian Rogel
Marianne, n° 876, 31 janvier-6 février 2014 , p. p. 24-26
Lire la version Internet : (voir le site)
■Là où vous avez raison c'est que «l'écotaxe» n'est qu'un prétexte. Mais un prétexte pour créer un réflexe conditionné de rejet. L'absurdité d'une taxe prétendument incitative là où les alternatives n'existent pas, où il n'y a aucune volonté politique de les créer, où il y a une volonté politique affirmée de ne pas les créer, a déclenché, comme prévu par ses créateurs, un mouvement qui sera, et qui est déjà, instrumentalisé pour jeter le bébé avec l'eau du bain et assurer la pérennité du statu-quo. Un statu quo qui nous mène à quoi ? L'augmentation du coût des transports, via le prix des carburants. Augmentation qui pèsera à 100% sur la Bretagne, au lieu des 50% de l'écotaxe. Et même à 200% puisque la part du transport est plus élevée chez nous. Augmentation qui ne financera pas les alternatives à la route, mais seulement les stock options des dirigeants de compagnies pétrolières. Si encore c'étaient des résidents bretons ...
Parce qu'il y a eu des acquis à la Révolution???
Arrêtons de laisser croire que le temps d'avant la Révolution était un temps d'obscurantisme absolu et que la période post révolution une ouverture vers l'intelligence des lumières!
Laissons aux jacobins ce discours à 2 sous!
J'ai du mal à croire que nos ancêtres d'avant 1789 étaient des imbéciles, en tout cas, pas plus que nous!
Avec ce genre d'affirmation, nos amis européens, dont beaucoup vivent dans des monarchies reconnues plus démocratiques que cette République, doivent vraiment nous prendre pour des arriérés!
L'application de l'écotaxe n'est pas un problème en soit... le problème c'est que cette taxe est décidée unilatéralement par PARIS (à son profit) sans aucune considération pour les conséquences pour la Bretagne, vu qu'elle s'ajoute à une taxation déjà insoutenable car source de destruction d'emplois!