Non, hors la loi en Europe !
L'incompatibilité entre diversité culturelle et liberté, entre langues - au pluriel - et principe d'indivisibilité de la République et d'égalité devant la loi demeure récurrente ! Et l'Etat Français, dit des droits de l'homme, s'enferre une fois de plus dans son sectarisme.
Alors qu'un dialogue promis depuis de long mois s'entr'ouvrait sur un projet de loi gouvernemental, une fois de plus, c'est la reculade à l'abrupte : ce n'est plus à l'ordre du jour ! Eric Besson, au nom du Gouvernement a répondu mardi dernier à Madame Martine Faure, présidente à l'Assemblée nationale de l'intergroupe pour les langues régionales, qu'en fait, ”cette loi en accordant des droits aux locuteurs – ce à quoi ils ne peuvent prétendre, à l'encontre des autres pluralité linguistiques européennes ? – serait contraire à l'indivisibilité…etc… etc”.
On connaît l'antienne franchouillarde !
Mais de quoi la république a-t-elle peur ? De devoir à terme, malgré ces combats d'arrière-garde, et sur la défensive, être obligée d'honorer sa signature ? Car elle devra la respecter, c'est incontournable. Ou alors elle se trouvera dans la situation inconfortable, comme précédemment en d'autres domaines, justice et environnement entre autres, de devoir payer des indemnités pour non-respect des traités qu'elle a participé à élaborer et signé depuis 1957 puisqu'elle est membre fondateur de l'Europe ! Quand on sait l'exigence qu'elle a envers les autres Etats entrant dans la communauté pour qu'ils respectent leurs minorités linguistiques et cela, avec quelle arrogance, on en reste pantois.
Elle se renie elle-même une fois de plus mais à quoi bon ? Car elle devra plier. En effet, le droit est le droit et c'est le même pour tous les peuples européens.
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