L'Élysée dilapide, le peuple se serre la ceinture

Discours publié le 12/06/08 1:34 dans Politique par Jean Yves Quiguer pour Jean Yves Quiguer

On apprend que les dépenses de l'Élysée font apparaître une progression de 8,4 %, deux fois et demie supérieure à celle des dépenses de l'État qui n'est pas, lui-même, le parangon de la gestion vertueuse.

C'est assez cocasse. Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, explique cette explosion par l'augmentation de l'activité présidentielle. « L'activité présidentielle a augmenté de 300 % » dit-il.

Si on admet que Nicolas Sarkozy travaille 3 fois plus que son prédécesseur, il faut alors entendre que l'ancien chef de l'État profitait d'une sinécure, et ne faisait pas grand-chose……

On apprend que les frais de personnel sont aussi en hausse de 10,9 %.

On peut dresser un parallèle avec la région Bretagne. Luc Chatel explique cette hausse par l'augmentation des effectifs, sans doute nécessaire, tout comme le président de la Région Bretagne avait tenté de justifier ses propres recrutements.

Dans un cas comme dans l'autre, on doit se sentir soulagé.

Imaginez : nous étions gouvernés par des personnes surexploitées, à la limite de l'anémie ; en réalité nous étions sous-gouvernés et ce renforcement de la nomenklatura ressort comme vital.

On se sent définitivement rassuré qu'ils dépensent davantage.

Ceausescu aussi dépensait beaucoup. Il a aussi été très rassurant, pendant un certain temps.

Luc Chatel insiste, lourdement : « Les dépenses nouvelles ne portent pas sur des dépenses somptuaires » dit-il.

On lui conseillera d'acheter un ouvrage du français correct, ce qui, à l'évidence, sera moins onéreux que les dépenses qu'il tente de justifier maladroitement.

Monsieur Chatel, il y a des lois et des règlements somptuaires, qui, précisément, limitent certaines dépenses de luxes, les dépenses excessives.

Ces dépenses abusives ou somptueuses ne peuvent en aucun cas être qualifiées de somptuaires sans tomber dans une forme de pléonasme qui ne justifie pas la dépense mais montre seulement l'ignorance de l'auteur.

Notre Président, fâché avec le participe passé, s'entoure de zélateurs qui n'ont pas davantage d'égards à l'endroit d'une langue qu'ils veulent pourtant imposer.

Ce sont les mêmes qui exigent des immigrés qu'ils dominent le français avant de pouvoir venir s'installer en France.

Belle mascarade, Et grosses dépenses….

Le 11 juin 2008

Jean-Yves QUIGUER

Président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 0 multiplié par 4 ?