L'arrivée de la Redadeg : cinq mille personnes qui scandent "brezhoneg yezh ofisiel"

Compte rendu publié le 8/05/16 9:32 dans ABP par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

C'est sur la musique de Jil Servat que la Redadeg se terminait, après 1708 kilomètres courus de la Haute à la Basse Bretagne, accueillie par 1700 musiciens, sonneurs venus pour le trophée Ronsed Mor et solidaires de la langue bretonne.

Dans la brume arrivent les camions de la Redadeg, les organisateurs en tête. C'est Loïc Jadé qui porte le bazh-test, le témoin passé de main en main depuis Saint Erblain, au contenu mystérieux. Gerard au micro remercie les organisateurs, les coureurs, parle déjà de 2018, remercie les sonneurs.

Avant de les écouter, la foule des coureurs scande «brezhoneg yezh ofisiel» (breton langue officielle), puis elle frappe dans les mains en rythme avec les sonneurs de cornemuse, batterie et bombarde.

Voici venu le temps de monter sur la scène. Konogan an Habask et Youenn Chapalain vont lire le contenu du bâton témoin. En kan ha diskan, ils se répondent et expliquent combien la coopération entre musiciens et militants de la langue bretonne est d'actualité.

Si la récupération de la musique bretonne est évidente avec ses 10000 musiciens en Bretagne, il faut aller encore plus loin dans la récupération de la langue, pour vivre en breton, à l'école, mais aussi en famille et avec ses amis. Pour créer, pour le plaisir et pour être solidaire de tous les peuples du monde qui parlent des langues minorisées.

Le public applaudit,longuement. Et de scander à nouveau «brezhoneg yezh ofisiel».

La chanson de la Redadeg qui a accompagné les coureurs pendant sept jours et sept nuits, est alors interprétée par quatre jeunes collégiennes de Diwan Mor Bihan avec David ar Gall et son groupe de musiciens. Puis, le bagad de Locoal, bien sûr, les chanteuses du Boillo, puis les Basques, les groupes ... jusque tard dans la nuit. La Redadeg 2016 était encore plus belle que les autres...


Vos commentaires :
Jean Albert
Vendredi 15 novembre 2024
«Si la récupération de la musique bretonne est évidente avec ses 10000 musiciens en Bretagne, il faut aller encore plus loin dans la récupération de la langue, pour vivre en breton, à l'école, mais aussi en famille et avec ses amis. Pour créer, pour le plaisir et pour être solidaire de tous les peuples du monde qui parlent des langues minorisées.»
@F.C. : vous définissez parfaitement, selon moi, ce que sera (au mieux) le futur de la langue. C'est loin de la revendication scandée à l'arrivée de la Redadeg où l'enthousiasme relève de la méthode Coué ! Le principe de réalité est complètement ignoré sous bien des aspects et je crois que vous, vous ne les ignorez pas. Un seul point ici : qui dans les sympathiques supporters et participants à la course est prêt à assumer par ses impôts le coût de l'officialité des langues régionales ??? Ses impôts et aussi ceux du voisin ...

Lheritier Jakez
Vendredi 15 novembre 2024
Ce succès vient de loin:Rappel :
la création de la première école Diwan sur Lampaul Plouarzel il y a 40 ans, je crois (Reun L'hostis..où es tu)?
En 2018 :associer les clubs sportifs portant un symbole breton -Nom de club signe sur le maillot.
associer les groupes de chants de marins qui ont dans leur répertoires des chants bretons.Il y en a beaucoup.

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