Ils sont de Brest et de Paris, avec la même rage et le plaisir de la poser sur des mots et du son ...
Organisée par les jeunes de Taol Kurun, la soirée «libre et autonome» a attiré près de 250 jeunes, venus de Brest, Lorient, du pays de Quimperlé. Mélanger rock et rap, un peu risqué? Non ! finalement, c'est surtout riche en rencontres. Les quatre groupes avaient en commun une parole engagée et critique vis à vis de la société, habitués des scènes parallèles pour trois d'entre eux, sachant que Dihuner faisait ses débuts prometteurs sur la scène. Le groupe «L'Alerte Rouge» de Brest ouvrait la session rap avec un trio de rappeurs efficaces et bien rôdés.
Le rap en français se porte bien et les chanteurs sont aussi des auteurs, preuve en est avec Première Ligne de Paris qui collabore à l'édition «Beton ArméE», via le site BBoyKonsian. Le principe ? Des livres «qui rentrent dans la poche et qui coûtent pas plus cher qu'un kebab». Leurs paroles assénées tranquillement ne font pas de doute sur la lutte qu'ils mènent : «l'utopie n'est pas un rêve elle est c'qui manque à nos vies !» ; «on va raser la ville / interdire l'exil»; «vous avez voulu jouer aux cons mais va falloir assumer / le mouvement est en marche / rien ne peut l'arrêter». Une grande complicité entre les deux rappeurs, un texte parfaitement maîtrisé, bref du rap de pro, de la poésie contemporaine qui lutte et qui trace sa route...
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