400 personnes ont manifesté ce samedi à Nantes «contre toutes les répressions», à l'appel d'un collectif d'associations et mouvements politiques dont le collectif pro-réunification de la Bretagne : 44 = Breizh.
Des autonomes et des autonomistes
Des dégradations auraient été commises par des «casseurs» en tête de manifestation. Les vitrines de plusieurs banques ont été brisées, des panneaux publicitaires endommagés ou tagués par des «autonomes» encagoulés et brandissant des drapeaux noirs. Les militants du groupe 44 = Breizh qui lui, se trouvait en fin de cortège, rapportent qu'ayant vu ce qui se passait, le groupe pro-réunification s'était alors désolidarisé et s'était replié à la terrasse du café «Le Cercle Rouge».
Terrassés sur la terrasse
Vers 17 h 50 , les forces de police auraient voulu effectuer des contrôles d'identité parmi la vingtaine de militants du collectif des jeunes 44 = Breizh assis tranquillement autour des tables de la terrasse du café.
Devant le refus de certaines personnes, des renforts sont alors arrivés et une quarantaine de CRS auraient alors encerclé puis chargé la terrasse du café où se seraient aussi trouvés des enfants et des personnes n'ayant pas participé à la manifestation. D'après des témoins, les tables auraient été renversées par les policiers et les consommateurs brutalement poussés ou traînés, puis plaqués au mur manu militari.
«C'est celui là qu'il faut attraper...»
Un témoin aurait entendu cette ordre de la part d'un officier de police montrant du doigt Jonathan Guillaume, le porte parole du collectif 44 = Breizh qui cherchait à se mettre en contact avec des médias par téléphone. Il aurait alors été brutalement maitrisé et arrêté. Un jeune qui s'interposait aurait été matraqué et serait hospitalisé pour blessure et traumatisme crânien.
Un autre jeune, Alan Haye, aurait été matraqué et ses lunettes cassés avant d'être aussi arrêté. Les banderoles et les Gwenn ha Du auraient été confisqués.
Aux dernières nouvelles, Jonathan Guillaume et Alan Haye seraient inculpés pour «outrage et rébellion». Par contre, aucun des casseurs n'aurait été interpellé. Ils auraient pris la fuite dès l'arrivée des force de l'ordre en jetant leur cagoule et se dispersant dans les ruelles adjacentes.
Philippe Argouarch
■Mon soutien à Jonathan et à 44=BREIZH.
Les encagoulés n'ont pas été arrêtés et pour cause. Ils ne le seront pas. Pourquoi les agents de la DCRI sont-ils 4 fois plus nombreux dans les manifs que ne l'étaient les ex-RG ? Ces faits répétés (Tarnac, Vichy, Limoges, Stasbourg, Nantes...) montrent que la DCRI n'y a pas pour mission d'identifier et faire arrêter les casseurs, mais au contraire de veiller à ce que les provocateurs «de la maison» puissent accomplir leur mission de «conter gang» sans être démasqués.
Ces opérations de criminalisation des citoyens qui refusent de se mettre à genoux ne les empêcheront pas d'enlever leurs cagoules aux commanditaires qui devront être jugés.
Le terrorisme d'État, ça suffit !