Samedi 1er mars à partir de 15h à la librairie Lenn Ha Dilenn (Vannes / Gwened) Jean-Michel Le Boulanger présentera et dédicacera son livre paru aux Editions Palantines
être breton ?
L'identité bretonne a été méprisée quand il s'agissait de construire la France ; cette identité bretonne a été revendiquée, contre Paris, au XXe siècle ; aujourd'hui les Bretons sont Bretons et sont Français. Ces deux identités ne s'opposent plus, se vivent de manière complémentaire, sur des registres différents.
Au XXIe siècle, siècle du mouvement et de la rencontre permanente avec des altérités, des identités composites se tissent. Les Bretons sont de leur ville ou de leur village, ils sont Bretons, Français, Européens, citoyens du monde. C'est le temps des identités plurielles.
L'objet de cet ouvrage est d'affirmer que ces identités sont une chance pour la Bretagne dès lors que les singularités bretonnes, dans tous les domaines et tout particulièrement dans les domaines culturels, sont pleinement acceptées et reconnues. Dans la mondialisation en cours, rien n'oppose le local et l'universel, dès lors qu'entre les cultures du monde se tissent les relations.
Encore faut-il que les cultures de Bretagne soient pleinement respectées et reconnues. À cet égard, on peut affirmer que ceux qui tiennent au XXIe siècle des propos très datés sur l'État-nation France, avec une crainte imaginaire d'un risque communautariste, ces jacobins qui s'accrochent
à une conception totalement dépassée de la France, refusant l'émergence des territoires, sont les ploucs de notre temps, en retard de plusieurs décennies.
La Bretagne est aujourd'hui enracinée dans un terreau de singularités et très ouverte sur les autres, comme sur la modernité. Elle joue modestement une petite musique qui est aussi un plaidoyer pour un nouvel universel.
Être Breton aujourd'hui, c'est cela. Être de Bretagne et du monde. Nourrir un sentiment d'appartenance à la Bretagne tout en restant ouvert aux autres.
Oui, une petite musique dans le bruit de la mondialisation, de ses drames et de ses tragédies.
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