Jean-Marc Ayrault pris en flagrant délit de Twitter

Rompant le huis-clos imposé en commission sur la réforme des retraites, le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault s'est connecté sur Twitter mardi à plusieurs reprises. Il y avait une taupe en commission des affaires sociales, en la personne du président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

«Woerth, absent, est rappelé au respect du Parlement et sommé par la commission de venir», peut-on lire sur le réseau social sur Internet vers 11 heures, sur la page Twitter de Jean-Marc Ayrault ( (voir le site) «Ambiance toujours électrique. Multiples interruptions de la majorité», poursuit-il en temps réel. Nouveau tweet quelques minutes plus tard : «Normal que le gvt refuse la publicité des débats en commission mais fasse de la pub dans les journaux? Woerth a répondu: c'est normal.» Devenu un adepte du micro-blogging, le député nantais ne peut plus se passer de ces messages rapides et courts envoyés de son smartphone : 140 caractères maximum par «post». Auteur de 313 «tweets», l'élu compte plus de 1100 «suiveurs».

Le président de la commission des affaires sociales, Pierre Méhaignerie, avait décrété le huis clos sur la réforme des retraites afin de préserver le sérieux des débats. Jean-Marc Ayrault n'a pas hésité à briser l'omerta. L'objectif de la gauche? Bousculer les rangs de la majorité. Oh, il n'est pas le seul à avoir contourné le huis-clos imposé pendant les trois jours de huis clos Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre, la députée de Paris Sandrine Mazetier et Lionel Tardy, député UMP de Haute-Savoie, se sont eux aussi livrés à ces gazouillis interdits.

On savait que Jean-Marc Ayrault savait agir en douce, à l'image de cette intervention en catimini pour torpiller la réunification de la Bretagne ((voir notre article)). L'épisode Twitter le confirme une fois de plus.