Lors de cette conférence de presse qui s'est tenue à Montpellier le 8 février, le candidat du Front de Gauche aux élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon, a réaffirmé qu'il n'y a pas de minorités nationales en France.
Pour Jean-Luc Mélenchon, reconnaître des droits aux locuteurs de langues minoritaires serait une forme de reconnaissance de minorités nationales.
Ignorant volontairement le cas de la Suisse, l'État du monde le plus stable dans ses institutions et dans ses frontières, et pourtant l'antithèse d'une République jacobine puisque décentralisé à outrance et reconnaissant 4 langues officielles, ignorant aussi la quasi totalité des états européens qui ont signé et ratifié la dite charte, sans démembrement de leur territoire, Jean-Luc Mélenchon a ressorti le mantra de la République Une et Indivisible.
Au passage, il s'en est à nouveau pris au bilinguisme des panneaux de signalisation en Haute-Bretagne et au rôle de Roparz Hémon dans une unification de la langue bretonne que le candidat semble regretter.
Les positions du Front de Gauche sur les langues régionales avaient été postées sur ABP par le Front de Gauche lui-même en novembre dernier (voir notre article) .
Philippe Argouarch
■Penaos 'ta ez eus 5 brezhoneg e Breizh ? N'anavezan nemet unan ! Met marteze e fell dezhañ komz eus ar KLTG (ar pezh a ra 4 rannyezh - ha n'eo ket 4 yezh)… Met n'eus forzh penaos, ar skrid eo a zo bet unvanet ha n'eo ket an dre gomz !
An unvanadur a zo bet graet e 1941 ha n'eo ket 1942 !
Ar yezh n'eo ket unvanet dre ur geriadur met dre ar skridoù ha dre un emglev etre skrivagnerien hag embannerien !
Roparz Hemon n'eo ket bet morse kondaonet d'ar marv ha nebeutoc'h c'hoazh dre zesfailh ! Didamallet eo bet er c'hontrol ha prouet n'en doa ket kenlabouret !
N'ouzon ket da betra servij eilgeriañ da gomzoù ken toull ha diot. Met klevout en UR frazenn kement a fazioù istorel a zo grevus kennañ eus perzh un den uhel eveltañ. Adober barnadenn un den, un den marv ouzhpenn, pa ne c'hell ken n'em zifenn, a zo a-fed denel, gwashoc'h eget e lazhañ un eil gwech…
En em c'houlenn a ran c'hoazh, hag ez eo un diouer a anaoudegezh istorel… Moarvat n'eo ket, hag en deus graet a-ratozh kemenn kement-se !
Et ben! Quelle richesse chez nous, ou quelle plouquitude chez eux!
Sur un point, il a raison : la question des minorités nationnales.
Pourquoi, pose-t-on la question sur les langues? Simple... Parce que l'on n'a pas le COURAGE de porter la question sur les Minorités Nationales!
Minorité qui en Bretagne EST la Majorité!
Les bretons, si nous sommes bretons, c'est bien parce que nous ne sommes PAS Français!
Donc, la reconnaissance des langues de France, c'est intéressant, mais nous ce que l' on souhaite c'est que l'état français ne puisse plus décider pour la langues des bretons!
Car c'est NOTRE langue, PAS la leur!
Au minimum, cela s'appelle un simple respect!
Et République Indivisible, c'est tout sauf du respect, c'est du COLONIALISME affirmé!
A savoir ce livre : « D'une prison - précédé du procès, vu par Jean-Bernard-Derosne Les quatre témoignages principaux, le réquisitoire et la plaidoirie de Mr René Floriot.» Otto Abezt. 1950. écrit en 1949.
p.177 .Au cours de son interrogatoire du 11 septembre 1948, l'ancien chef de la section politique de l’Ambassade, le conseiller de la section politique de l’Ambassade, le conseiller de légation Dr Achenbach, a déclaré au sujet de mes rapports tactiques :
“Mr Abezt, dont j’étais l’ami et un des plus intimes collaborateurs jusqu’à mon rappel à Paris, était un excellent allemand, mais en même temps il était un grand ami de la France parce qu’il croyait que ces deux qualités n’étaient point incompatibles.
“Son but, qu’il n’a jamais abandonné, c’était l’amitié entre la France et l’Allemagne, amitié qui selon lui était la condition première et la base élémentaire d’une politique européenne constructive. Contre vents et marées M . Abezt a osbtinément lutté pour cet ideal….
p.53 Chapitre sur la politique culturelle
Dans sa déclaration sous la foi du serment du 10 mai 1949, le directeur de l’Institut allemand à Paris, le Dr Epting a déposé à ce sujet en ses termes :
“L’ambassadeur Abetz avait chargé l’institut allemand d’intervenir auprès de tous les organismes allemands saisis de ces questions, pour que la vie intellectuelle à Paris et en province puisse aussi vite que possible reprendre d’une facón normale et s’épanouir aussi librement que les circonstances le permettaient. “Il n’était jamais question d’empêcher le rayonnement intellectuel de la France à l’étranger…
“ D’ailleurs, une partie considérable des institutions francaises situées dans les territoires occupés par l’Allemagne, ont pu continuer leur travail sous l’occupation allemande”
p.54
Dixit Otto Abezt
“ La vie universitaire francaise a joui d’ailleurs pendant les quatres années d’occupation, d’une tranquillité presque absolue….”
P.80 Concerant le separatisme Breton
Dans mon rapport du 30 juillet 1940, je cherche déjá à atténuer ces tendances:
“ En Bretagne, le mouvement autonomiste cherche à gagner du terrain sous la protection des autorités d’occupation allemandes, mais il serait indiqué, dans son propre intérêt, qu’il se limite tout d’abord à prendre soin de l’indépendance culturelle.” Dixit Otto Abezt.
Dans son interrogatoire du 1ier septembre 1946, le Dr Feihl relate que l’Ambassade avait déjà, dans les premieres semaines de l’occupation, rédigé un long exposé sur la question bretonne à l’intention de Berlin, et il déclare :
“Abetz s’est prononcé contre le séparatisme breton estimant que la France devait rester une entité.” A la suite de ma démarche auprés d’Hitler, j’obtins que tout appui allemand au mouvement séparatiste breton cessât”.
P. 58
“En 1943, l’édition francaise marchait, en pleine occupation, avec 9348 titres, à la tête de la production mondiale avant les USA avec 8320, la Grande Bretagne avec 6705 et la Suisse avec 3325 titres”
Otto Abezt écrit“D’une prison” après sa condamnation de 20 ans de travaux forcés à la Prison du Cherche-Midi -1949.
L’histoire est écrit par les vainqueurs et c’est un vaincu qui écrit …..Pour plus d’informations, vous pouvez aller sur la page wikipédia, page bien vide…
Jean Luc Mélenchon, fils de franc-maçon et maçon lui-même de la loge du Grand Orient de France est un admirateur de monarques absolus caractérisés par leurs politiques centralisatrices et répressives de Philippe Le Bel à Louis XI et des successeurs républicains comme Robespierre et Saint Just.
Faut-il s’étonner que dans le conflit qui opposa les Tibétains au pouvoir central chinois, il prit le parti du pouvoir de Pékin pour la répression contre le peuple Tibétain. Cette démarche est une constante chez lui lorsqu’il se range sans état d’âme du côté des dictatures ce qui n’augure pas d’un projet de plus de liberté politique. De son catéchisme communiste sur la dictature du prolétariat, il aura surtout retenu un credo fondamental dans son câblage mental, c’est le mot « Dictature »
Dans sa jeunesse il avait rejoint un courant trotskiste d'obédience lambertiste. Pour ceux qui ne connaissent ce mouvement d’extrême gauche, réputé secret, influent et très strict par ses détracteurs, a compté parmi ses membres Jean-Christophe Cambadélis, Lionel Jospin, Alain Corneau ou encore Nadine Trintignant. Cette organisation s’appuyant sur une tradition du secret est surtout connue pour sa politique d’entrisme dans des structures de philosophie totalement opposée à la leur.
On connaît ses rapports parfois tendus avec certains journalistes mais c’est parce qu’il connait bien le milieu. Il a été journaliste au quotidien local Les Dépêches du Jura, dans les années 1970, sous le pseudonyme de Jean-Louis Mula. Il l’avait avoué lui-même en déclarant à des reporters « Vos trucs pourris de journaliste, je les ai faits moi-même ! ». Il a tout fait en effet et même le dessinateur, sous le pseudonyme de Moz, à l'hebdomadaire catholique La Voix Jurassienne et a dirigé La Tribune du Jura, mensuel de la fédération socialiste du département, aujourd’hui disparu. On n’y pense pas toujours mais entre sénateurs grassement rétribués par la république, la différence de classes sociales n’existe plus. C’est beau l’égalité républicaine avec l’argent du contribuable et cela est si vrai que Jean Luc Mélanchon pourfendeur du capitalisme est un grand ami du grand patron Serge Dassault.
Quelques portraits du personnage sur Voir le site
Pour info M. Mélanchon, ceux qui ont unifié la langue bretonne en 1941 sont entre autre : Xavier Langlais, les abbés Yann Vari Perrot et Maodez Glandour et Loeiz Herrieu. Ils n'ont pas agit selon les ordres des allemands, mais n'ont fait que valider ce qui se pratiquait depuis quelques années déjà.
Encore une fois : Mélanchon, vous être un MENTEUR, un MENTEUR, un MENTEUR !
Tout ce que vous dites ne sont que grossières caricatures, raccourcis intellectuels et amalgames honteux. Vous êtes une menace pour l'intelligence et l'honnêteté.
Bonjour,
Militant syndical à la CGT et parent d'élève Diwan, je suis une nouvelle fois atterré par l'attitude de M. Mélenchon qui c'est vrai, cette fois, prend un peu plus de pincettes qu'à son habitude.
Dans Libération en 2002, il insultait violemment* les parents de ce réseau d'écoles associatives sous contrat, école respectant par ce contrat les programmes et obligations de l'Education nationale en matière de connaissance transmise aux enfants.
Il le sait : l'Education nationale ne fait AUCUN effort pour faciliter l'apprentissage des langues minoritaires. Dire le contraire comme il le fait, c'est assurément se foutre du monde.
C'est le réseau associatif non confessionnel dont Diwan, Seaska, qui avec trois bouts de ficelle constitue la locomotive dans toutes les régions concernés.
En quoi les qualités de «pédagogue» — autoproclamé ? — de Mélenchon lui permettent-t-elles de considérer que l'immersion est une pédagogie fâcheuse. Nous ne l'entendons jamais s'en prendre à l'Alliance française qui, en France ou à l'étranger, utilise aussi cette méthode pour promouvoir le français.
Les enfants de Diwan ont le même niveau que les autres élèves en langue française. Non le français n'est pas enseigné comme une langue étrangère pour la simple raison que la langue française n'est évidemment pas étrangère aux oreilles des enfants de Diwan.
Comment M. Mélenchon qui se dit nullement frileux vis à vis des langues régionales peut-il être opposé à l'unification de quatre dialectes — d'une même langue — pour l'enseignement et l'éventuel sauvetage de la langue bretonne ? C'était la seule solution pour favoriser son enseignement !
M. Mélenchon est souverainiste et nationaliste (la nation, la patrie, la République, «l'universalité» des valeurs françaises (sic). Il n'a que ces mots à la bouche. Soit ! Mais les circonvolutions de ce nouveau discours ne doivent pas masquer la vérité et sa mauvaise foi. Les arguments qu'il déploie sont ceux des personnalités les plus hostiles à la promotion des langues régionales :« laissons-les à l'état de patrimoine, préparons leur entrée dans les musée, mais faisons en sorte qu'elles ne soient plus vivantes.»
Dernier point et osons ouvrir le débat dans les rangs de gauche. Et sur ce débat que la raison nous anime et pas le dogme sectaire svp.
Il n'y a pas de minorité nationale en France nous dit Mélenchon. Qui est M. Mélenchon pour l'affirmer aussi péremptoirement et quel autre débat attend-il ? Il existe une définition reconnue par le parlement européen (et pas seulement le Conseil !), élaborée par l'ONU. Que dit cette définition :
L'expression « minorité nationale » désigne un groupe de personnes dans un État qui :
a. résident sur le territoire de cet État et en sont citoyens ;
b. entretiennent des liens anciens, solides et durables avec cet État ;
c. présentent des caractéristiques ethniques, culturelles, religieuses ou linguistiques spécifiques ;
d. sont suffisamment représentatives, tout en étant moins nombreuses que le reste de la population de cet État ou d'une région de cet État ;
e. sont animées de la volonté de préserver ensemble ce qui fait leur identité commune, notamment leur culture, leurs traditions, leur religion ou leur langue1.
Pour être aussi péremptoire que Mélenchon je pense que cette définition est juste ! Parce qu'il est difficile quand on fait partie d'une minorité, quelle qu'elle soit, de s'entendre dire qu'elle n'existe pas. C'est étonnant cette posture surplombante qui définit ce que les autres sont !
Mélenchon le dit, le conseil constitutionnel français s'est opposé et s'opposera à cette reconnaissance ; et si l'idée venait à germer, le même conseil constitutionnel serait soutenu en cela par tous les souverainistes qui agiteraient les chiffons républicains du communautarisme etc. etc. Mélangeant laïcité, religion, langues régionales, Bref la logorrhée habituelle du républicanisme franchouillard (Onfray, Polony, Fourrest, …j'en passe)!
En réalité, la nouvelle frontière du racisme.
Or, cette non reconnaissance, c'est le fait philosophique d'un Etat fort et centralisé, la France, qui s'est construit sur la négation de l'existence de ses minorités, tout comme comme la Turquie (vs Kurdes), la Chine (Tibetains), le Mexique (indiens, Chiapas notamment) contrairement à la quasi intégralité de tous les autres Etats européens.
Ne pas vouloir reconnaitre de minorité sur le territoire national de la France, c'est un point de vue philosophique, politique, qui n'est aucunement lié à l'histoire du mouvement ouvrier ou du mouvement social. il y a de Lénine à Gramsci en passant par Rosa Luxembourg ou certains courants anarchistes, particulièrement pour ceux-ci pendant la guerre d'Espagne, de nombreux points de vue divergents sur les questions des minorités et de leurs langues. Entre autre, souvenons nous du soutien de Lénine au nationaliste irlandais James Conolly exécuté en 1916. (Or, les Irlandais étaient devenus Anglais depuis le début du XVIe siècle !) Si Staline est encore apparenté au mouvement ouvrier, c'est le seul qui a organisé la déportation de masse de minorités nationales de l'empire soviétique, centralisé et bureaucratique… (voir à ce sujet le site du Parti de gauche de Midi-Pyrénées)
Voilà, on peut défendre les langues régionales, sincèrement, et être syndicaliste. On peut même faire du syndicalisme en langue minoritaire, une langue n'est pas une idéologie, elle véhicule les idées. Et à part s'appeler Guéant, il n'y a pas à hiérarchiser les langues ou les civilisations. On peut aussi appartenir au mouvement ouvrier et appartenir à une minorité.
Pas besoin des leçons de Mélenchon ou du Parti de gauche, pour me dire que je me fourvoie ou que je m'égare. Je suis proche des positions des Alternatifs et je ne voterai pas Mélenchon au vu de ses positions hostiles réitérées sur cette question.
Salut et fraternité,
JP
* «Tout ça est une queue de comète de l’exaltation des années 68-70 qui mélange de vrais naïfs et des obstinés qui viennent de loin, il n’y a rien de pire que de céder au terrorisme intellectuel qui permet à des gens de préempter la représentation de toute une région. Faire sombrer la Bretagne dans la caricature de Diwan est odieux.»