Le nouveau Conseil d'Administration de Bretagne Réunie s'est réuni pour la première fois ce samedi 30 janvier à Saint-Sébastien (44).
Il avait été élu lors de l'Assemblée générale de l'association le 16 janvier dernier à Ploemeur (56). Jean-François Le Bihan est élu président, à l'unanimité moins une abstention. Il sera entouré de quatre vice-présidents, dont Patrick Mareschal, d'un secrétaire général et d'un trésorier.
L'ordre du jour était dense pour la rentrée du nouveau Conseil d'Administration de Bretagne Réunie. Une journée complète afin d'élire un nouveau Bureau, d'arrêter l'objectif et la stratégie du mouvement, enfin de créer les différentes commissions et le rôle de chacun.
Suite au vote des administrateurs, le nouveau Bureau est ainsi composé :
- Président : Jean-François Le Bihan ;
- Vice-présidents : Paul Loret, Patrick Mareschal, Hervé Morvan, Alain Peigné ;
- Secrétaire général : Henri Colliot ;
- Secrétaires généraux-adjoints : Gilbert Deshayes, Reun Jezegou ;
- Trésorier : Hervé Morvan.
On notera dans ce Bureau la réélection de Jean-François Le Bihan. Celui-ci avait démissionné de cette fonction, lorsqu'il se présenta sur la liste «Le Fur», lors des élections régionales en Bretagne administrative. Une autre arrivée, dans l'exécutif de l'association, est celle de Patrick Mareschal élu à un poste de vice-président. Qu'il soit élu ici n'est pas une surprise, tout le monde se doutait bien que, nouvellement élu au CA il y a deux semaines, il y offrirait ses compétences et ses entrées parmi le peuple des élu(e)s politiques, en étant titulaire d'une vice-présidence.
Le lecteur retrouvera ici (voir notre article) un compte-rendu de la dernière Assemblée générale de Bretagne Réunie et sur ABP-TV un large extrait du rapport moral de Le Bihan.
Le CA a également planché sur les axes stratégiques pour les deux années à venir, en précisant son objectif, en conformité avec ses statuts. Celui-ci est ainsi acté :
agir pour la modification de la carte territoriale dès 2017, incluant une Bretagne à cinq départements.
Trois axes stratégiques ont été définis :
1- Sensibiliser les élus ;
2- Sensibiliser la population ;
3- Développer la communication et la veille.
Différentes actions pour chacun de ces axes ont été discutées. Elles seront affinées dans chacune des six commissions de travail, et seront arrêtées lors du prochain CA le 27 février. Nous reviendrons alors dessus.
Parmi ces actions une des plus visibles sera la grande manifestation annuelle à Nantes le 24 septembre 2016. Ce rendez-vous se voudra annuel et d'ampleur toujours plus grande. Pour l'instant, aucun chiffrage sur le nombre de participants espéré. Les manifestants sont toutefois attendus nombreux, la communication a déjà commencé, et un tract commence à être distribué.
D'autres actions sont prévues, sur lesquelles nous reviendrons, dont la continuation des opérations «war ar pont» (banderoles sur des ponts stratégiques de Bretagne le premier samedi de chaque mois), signature de la pétition...
Certains administrateurs nouveaux portent ce sujet à coeur, et proposeront rapidement des actions afin de développer et conforter la sensibilisation des élu(e)s existantes : voeux soumis aux conseils municipaux, gwenn ha du sur les hôtels de ville, signature de la charte.
Elle consistera entre autres à faire valoir le droit d'option prévu par la loi sur la réforme territoriale, qui permet sous certaines conditions (drastiques, NdlR) à un département de pouvoir quitter sa région d'origine afin d'être intégré dans une région voisine.
L'équipe nouvelle des administrateurs, en nombre plus important, aura soin de développer les outils de communications internes et externes et la coordination entre les actions des différents comités locaux.
Une des actions récurrentes depuis de nombreuses années est celle d'une veille permanente, d'une vigilance, afin de réagir au plus vite face aux attaques contre la Bretagne.
Nous avons rencontré rapidement Jean-François Le Bihan. Voici les quelques mots échangés.
- ABP - Dans quel but vous êtes-vous représenté ?
- JFLB – «Dans le but de continuer le travail réalisé avec le CA ces dernières années. Après la déception de la réforme territoriale, il m'apparaît plus que nécessaire de regrouper nos forces et renforcer notre action pour peser sur les prochaines élections électorales, et affirmer notre volonté de voir modifier la carte territoriale pour y inclure une Bretagne à cinq départements».
- ABP – Le combat n'est donc pas fini ?
- JFLB – «Oh non ! Notre action combative dans ce sens se poursuit dès aujourd'hui».
- ABP – Patrick Mareschal vient d'être élu un des vice-présidents, pouvez-vous commenter ?
- JFLB – «Je me réjouis que Patrick Mareschal ait rejoint le CA et ait été élu vice-président de Bretagne Réunie. Son expérience, ses qualités ainsi que sa détermination nous seront très utiles».
■Les «élus», qui ne sont là que pour représenter leurs Partis et leurs intérêts ne nous sont pas d'une grande utilité. Eux sont clairement une perte de temps...la réunification ne se réglera pas autour d'une tasse de thé au Conseil Départemental de Loire-Atlantique. Pour une association dite apolitique, c'est étonnant d'insister sur les élus locaux. Par ailleurs ces derniers nous sont franchement hostiles dans le 44 . La loi française rend notre réunification impossible, perdre son temps avec ces élus c'est faire le jeu consciemment de la fusionnite grand-ouest qui n'apporterait rien de positif pour la grande majorité des bretons et des habitants de l'ouest de la France.
Le manque de femmes pose problème. Je ne vois pas bien pourquoi ce ne serait qu'un sujet masculin ?
J'ai même presque envie de dire que la question de la réunification pure et simple politique et administrative devrait être mise en arrière-plan voire très très loin actuellement, d'une part ce n'est pas ce qui est possible, réalisable aujourd'hui, et d'autre part cela peut même être nuisible sur pas mal de sujets relatifs à l'identité ou la culture en Loire-Atlantique. Je me demande même de plus en plus si c'est une revendication souhaitable tant que la Région Bretagne n'a pas une reconnaissance constitutionnelle, tant qu'il n'y a pas de processus démocratique pouvant être mis en place (consultations reconnues, possibilité pour des intercommunalités ou départements de changer de Région, pas de passage devant un Conseil d'Etat non élu...) sur les changement de limites territoriales, et tant que la Région Bretagne ne s'est pas un minimum renforcée par exemple avec une collectivité unique (sans départements).