Irène Frain : On arrive à des choses rationnelles par des choses émotionnelles

Dépêche publié le 22/11/10 1:10 dans Cultures par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
fum0mvz439vd7iapgoki.mp4

Née à Lorient, façonnée par la culture de sa terre d'origine, la Bretagne, dans une famille encore très proche du milieu rural et de son dénuement, Irène Frain s'est d'abord signalée par un ouvrage historique sur l'âge d'or de la Bretagne maritime, «Quand les Bretons peuplaient les mers» (1979).

Elle consacre son premier roman à René Madec, petit mousse breton devenu nabab en Inde. Cette fresque épique de l'Inde du XVIIIe siècle, «Le Nabab» (1982) connaît un succès foudroyant et les romans suivants consacrent le talent d'Irène Frain : sens aigu de l'intrigue, écriture tantôt sèche tantôt flamboyante, don de faire vivre le lecteur en empathie avec ses personnages, humour certain, et surtout imagination foisonnante.

Depuis, cette femme de Lorient s'intéresse à l'Orient. «La Bretagne partage avec l'Inde la notion du sacré» a-t-elle avoué samedi à Guérande au Festival du Livre en Bretagne dont elle était la présidente d'honneur.

Son dernier livre «Les Naufragés de l'Île Tromelin» (Éditions Michel Lafon, 2009), relate le naufrage d'un navire négrier de Lorient, avec sa cargaison d'esclaves, sur une île minuscule à l'est de Madagascar. L'expérience de ce groupe de Noirs et de Blancs, poussés à s'entraider et donc se comprendre pour survivre, est la prise de conscience émotionnelle qui, rapportée en France, aboutira à l'abolition de l'esclavage en 1794.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :

Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 8 ?