Communiqué
La Fédération de Gouren (lutte bretonne), forte de 1.500 licenciés et de quelque 5.000 pratiquants scolaires l'an, partenaire de l'Éducation Nationale dans l'organisation de l'épreuve correspondante du baccalauréat, a été assignée en justice par l'Association Stéphane Lamart pour « attribution d'un animal vivant à titre de lot ou prime ». (voir notre article)
L'affaire passera en jugement devant la juridiction de proximité de Brest le lundi 14 décembre à partir de 9 heures.
L'animal concerné est le Maout (mouton) que nous offrons au vainqueur de nos grands tournois d'été (cinq ou six par an). Il s'agit là d'une tradition ancienne et ininterrompue, parfaitement attestée historiquement.
Le Maout est en outre le symbole des lutteurs bretons, cousu sur leur roched (chemise de combat). Dans notre langue, il est aussi le symbole de la victoire remportée à la loyale, généralement parlant.
En effet, nos compétiteurs prononcent avant chaque tournoi un serment de loyauté excluant traîtrise et brutalité. Ce serment ne peut qu'englober le traitement réservé au mouton, lequel est l'objet de tous les égards. Porté sur les épaules du vainqueur pour un tour de lice, il n'a pas les pattes attachées et reste libre de ses mouvements.
Nous estimons donc ne transgresser ni la lettre de la loi – n'organisant pas de loterie ou distribution de primes – ni l'esprit de la loi – n'exerçant nulle maltraitance. Nous nous réclamons en outre d'une tradition solide, ancienne et constitutive de notre patrimoine culturel.
C'est pourquoi nous sollicitons le soutien solidaire de l'ensemble des citoyens attachés à la culture bretonne et à la défense des animaux.
Nous remercions par avance tous ceux qui nous manifesteront un appui serein et, selon les termes de notre serment, « en toute loyauté, sans traîtrise ni brutalité ».
Erwan Evenou, Président de la Fédération de Gouren
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