Immigration zéro
Chronique publié le 18/06/21 12:33 dans Politique par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
J'ai lu la stupéfiante et insultante tribune signée en particulier par Kofi Yamgnane parue dans le quotidien le Télégramme et intitulée Nous Bretons, refusons la différenciation. Sous prétexte de s’en prendre à la nouvelle loi de décentralisation qui favoriserait l’Île-de-France, la tribune s’en prend violemment au droit fondamental à la différence, aux Droits Humains en fait. Elle s’en prend à l’identité, aux langues et à la culture bretonne. Il y a aussi des insultes puisque les Bretons comme les Alsaciens ou les Corses sont réduits à l'état de «peuplades» qui composent la «nation». L’ex-maire qui a déclaré avoir été victime d’insultes racistes serait-il un raciste anti-breton ?
A part Kofi Yamgnane, la tribune est signée par une bande d'inconnus dont trois étudiants de Rennes, qui, comme chacun le sait, arrivent de toute la France pour y faire des études sans rien connaître de la Bretagne. Même chose pour les «hauts fonctionnaires» qui ont signé. Seulement deux élus (maire et ex-maire comme Kofi) approuvent. Il y a aussi un journaliste inconnu, Antoine Cargoet, un jeunot d'extrême gauche qui a créé le webmedia le vent se lève , oui très jacobin.
Immigration égale jacobinisme
Nous avons accueilli Kofi, nous l'avons élu maire au nom de «l'ouverture sur le monde» , et puis il (nous les militants bretons) nous descend en flamme. Merci Kofi. J'ai toujours été contre cette «ouverture» que certains d'entre nous prônent... tout simplement car une ouverture sur le monde, et je ne suis pas contre le principe, n'est possible, et est même bénéfique, que dans un état indépendant ou un état autonome doté d’un budget qui contrôle ses institutions et des procédures d'intégrations. Le Québec l'avait bien compris et s'est battu pour avoir son propre ministère de l'Immigration. Celui-ci favorise les immigrants francophones alors que le ministère fédéral favorisait ceux qui étaient anglophones et ce n'était pas dans l'intérêt du Québec. Immigration va avec institutions.
Ce n'est pas dans l'intérêt de la Bretagne non plus de ne pas pouvoir contrôler son immigration, et pour des raisons variées. Avoir des milliers de travailleurs de l’Europe de l’Est qui travaillent aux chantiers de Penhoët ne favorise pas l’emploi local ; avoir des milliers de Vendéens et d’Africains qui s'installent à Nantes ne favorise pas la réunification ; avoir des milliers d’Anglais qui s'installent en Centre-Bretagne n’arrange pas la survie de la langue bretonne ; avoir des milliers de Parisiens qui s'installent sur le littoral des cinq départements ne favorise pas le prix des maisons pour les locaux.
Un immigrant récent en France est rarement communautariste malgré ce que peut dire le Rassemblement National. La plupart, et je parle avant tout des immigrants de première génération, sont jacobins tout simplement parce que le jacobinisme, c’est-à-dire une république de citoyens qui renoncent à leur identité et à leur passé, leur donne des droits à égalité avec les Français d’origine. Ils partagent seulement un présent et un futur selon la définition de la nation par Ernest Renan qui est citée d’ailleurs dans la tribune. Oui, le jacobinisme donne des droits aux immigrants et les met à égalité avec des Bretons vivant ici depuis 200 générations ou tout autre Français d'origine d’ailleurs. Si j'étais un Sénégalais ou un Marocain arrivé en France récemment je serais forcément jacobin comme l’est Kofi Yamgnane !
Oui il y a aussi en France et même dans des grandes villes bretonnes des communautés de migrants et de leurs descendants qui forment des communautés ethniques, et, pas de chance, c’est autant un facteur de renforcement de l’idéologie républicaine et du refus de la différentiation qui s’applique par contrecoup à la Bretagne et nous donne la tribune signée par Kofi Yamgnane. Un peu comme l’article de la constitution qui affirme que le français est la langue de la république a fini par rendre illégal l’enseignement immersif, la nouvelle loi contre le séparatisme risque d’interdire les mouvements séparatistes corses ou l’autonomisme breton.
La vérité, et tout le monde peut le constater, c’est que plus d'immigrants arrivent, plus le jacobinisme se renforce dans le discours politique. Cette idéologie est effectivement la plus adaptée à des communautés de diverses origines qui s’ajoutent aux « peuplades » historiques dont parle la tribune. On a jamais autant entendu les mots « république » et « Valeurs de la République » dans les discours politiques et médiatiques. L’immigration récente a consolidé le jacobinisme avec comme résultat depuis 50 ans : le refus de toutes les demandes bretonnes de différenciation. On a bien compris que derrière le rejet de deux articles de la loi Molac portant sur l’enseignement immersif et les signes diacritiques comme le tilde par le Conseil constitutionnel, il y a la peur de l’ouverture d’écoles coraniques en banlieue parisienne. Ce n'est pas le tilde qui fait vraiment peur mais une demande future pour que Mustapha puisse être écrit مصطفى dans les registres de l'état civil.
Alors voilà, je suis pour une immigration zéro en Bretagne, et donc en France, puisque c’est l’Etat qui décide qui s’installe et où, et cela tant qu’on a pas obtenu nos propres institutions et une réunification administrative.
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Vos commentaires :
Naon-e-dad
Jeudi 26 décembre 2024
«derrière le rejet de deux articles de la loi Molac portant sur l’enseignement immersif et les signes diacritiques comme le tilde par le conseil constitutionnel il y a la peur de l’ouvertures d’écoles coraniques en banlieue parisienne.»
Bien vu. C'est exactement aussi ce à quoi j'ai pensé. Et je m'étonne que personne dans les médias ou la sphère politique n'est eut le courage d'évoquer cette problématique, en arrière-plan. Par contre, pour casser du breton, pas besoin de courage. Un peu de lâcheté «républicaine» suffit. Trawalc'h! Assez!
Quant à Kofi et ses «peuplades» : décevant, n'est-ce pas?
Skolioù dre zoubidigezh en arabeg, ha skoloiù islamek war ar marc'had? War goust ar brezhoneg?
Pascal Lafargue
Jeudi 26 décembre 2024
Il est vrai que l’attitude de Kofi Yamgname est non seulement décevante mais aussi ingrate. Pour autant, cela vaut-il la peine de s’émouvoir au point de réclamer l’immigration zéro ?! Anna Mouradova, nos amis Kurdes, Kabyles etc. apprécieront... Et puis vous le dite vous-même, à part Kofi Yamgname (“Kofi miam-miam” comme disait ma prof d’histoire au collège ?!), c’est une tribune signée par des inconnus.
Il est vrai cependant que beaucoup de personnes ne venant pas de l’Union européenne peuvent avoir des difficultés à saisir le sens de notre notre combat politique : soit ils sont issus de la bourgeoisie compradore, soit ils ont tant de mal à obtenir la nationalité française (à laquelle ils aspirent tellement), qu’ils ne conçoivent pas que l’on puisse vouloir s’en détacher.
En plus du Québec, vous auriez aussi pu citer le pays de Galles en contre-exemple de la France. A Cardiff notamment, la communauté musulmane est très impliquée dans le Plaid Cymru, présentant toujours un ou deux candidats lors des élections locales. Ils sont aussi très actifs pour poser des pancartes Plaid Cymru devant leurs maisons et des affiches sur les vitrines de pratiquement tous leurs petits commerces. J’ai même entendu des femmes voilées parler le Gallois, (les choses de la vie peuvent être en effet pleine de surprises). Ici, la nationalité galloise est vu comme un moyen de se démarquer de l’Angleterre et d’une histoire qui n’est commune que par les conflits du passé...
J'émets cependant quelques réserves quant à l’immigration zéro. Depuis le Brexit, il y a ici une pénurie de main d’œuvre dans beaucoup de secteurs de l’économie. Notamment dans les services de santé et dans le bâtiment où il faut par exemple attendre 3 années avant d’obtenir un ravalement de façade, ce qui est ma situation…
Jean Louis Le Corre
Jeudi 26 décembre 2024
Oui moi aussi je suis «tombé de l'armoire»... en lisant ses propos anti bretons,dommage j'avais plutot une certaine estime pour ce personnage atypique ! Hélas ...
Naon-e-dad
Jeudi 26 décembre 2024
correctif: « n'ait eu» (un tamm skuizh ganin? fatigué?)
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Langues régionales répertoriées en France: 75 (soixante quinze !), parait-il. On pressent où nous amène le législateur, ou plutôt l’on s’interroge sur son intention.
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Il faut redire qu'une « langue régionale » ne bénéficie du soutien logistique, technique, médiatique, financier, etc...d'aucun état politique. Elle est présente « historiquement » dans ce qui est, aujourd'hui, la France. Enfin, et d'abord, il s'agit d’une véritable langue, linguistiquement ou scientifiquement parlant. Pour le breton, c'est une réalité multi-séculaire (voir les dictionnaires et grammaires au cours des siècles passés) . Ce dernier bénéficie en outre d’une littérature (voir les ouvrages de Francis Favereau sur le sujet).
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Voilà les critères majeurs, en première approximation, qui font qu'une langue puisse être qualifiée de «langue régionale». Dans cette dénomination, il y a très justement deux mots : « langue » et « régionale ».
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Le turc, l'arabe (dialectal ou pas) ne sont pas et ne peuvent pas être considérés comme des langues régionales. Autant le dire tout de suite.
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Ar brezhoneg, an euskareg, ha kement zo, a zo yezhoù rannvroel istorel. Ar pezh n'eo ket gwir evit yezhoù-stad all, daoust dezhe bezañ implijet gant tud zo, a-wechoù.
AFB-EKB
Jeudi 26 décembre 2024
Tribune dans le Telegramme insultante et stupéfiante ,en effet. Et en plus de celà pleine de contradictions.
Nous préparons une contre-Tribune. La question reste de savoir si le Telegramme, biberonné comme O.F.aux subventions de Paris, la publiera.
Tiern e peb Amzer
Lucien Le Mahre
Jeudi 26 décembre 2024
Je serais réconforté d’apprendre que Kofi Yamgnane a signé de confiance, sans la lire, cette tribune indigente de la question des identités historiques françaises, européennes et mondiales. Mais si cela n’était pas le cas, il se révèlerait à nous sous un jour bien décevant quant au niveau de la réflexion, pour rien dire du lien émotionnel dont nous pensions qu’il nous rapprochait, du moins au souvenir de ses nombreuses et anciennes déclarations faites dans ce sens.
Car la surprise et la déception concernant ce papier procustien ne viennent pas de sa coïncidence suspecte avec les élections régionales, elle sont tout autres : comment peut-on tenir ainsi de tels propos après avoir étudié, travaillé, été élu et résidé si longtemps en Bretagne.
Ce balbutiant parti-pris jacobin électoral ne mérite évidemment pas qu’on perde son temps à le contester point par point car il faudrait tout recommencer à zéro, mais tenez, il trouverait fort à propos un début d’explication dans l’éditorial d’Etienne Gernelle ouvrant l’hebdomadaire - non pas breton mais bien parisien - du Point de cette semaine et intitulé «Les Régions contre l’absolutisme inefficace» que je viens de lire ce matin.
Yann
Jeudi 26 décembre 2024
Les langues régionales ne peuvent être confondues avec les langues de nouveaux arrivants.
Sans éluder la crainte de l'ouverture d'écoles coraniques, je pense que pour certains, la création d'une entité forte B5, avec une langue spécifique, soit un argument important pour refuser l'immersion.
Une pause concernant l'immigration est absolument nécessaire : nos portes sont ouvertes car il s'agit d'avoir, en particulier, une main-d'oeuvre destinée à baisser les salaires. Ces arrivées, posent de nombreux problèmes puisqu'il s'agit d'un grand nombre d'individus, en majorité des hommes, de cultures, de religions bien différentes de la nôtre.
Faillite de l'intégration pour certains jeunes issus du Maghreb qui ont la haine de la France : «la France nous a volé» « je pisse sur la France» expressions entendues au centre de Naoned. Triste et si on ne peut plus accueillir dignement : composons autrement.
Ce qui n'arrangent pas les choses : les métiers manuels ont cessé d'être valorisés dans l'éducation nationale. Par ailleurs, les repères moraux sont moins présents dans la société française
Si nous en avons les moyens, aidons les volontaires, par exemple, à se former à un métier et à les accompagner pour retourner dans leur pays.
Se réveiller maintenant apparaît nécessaire.
Killian Le Tréguer
Jeudi 26 décembre 2024
Je partage quasi-intégralement la teneur de votre tribune, et il y a un certain courage à la tenir, mais malgré tout vous prenez des gants par moment et cherchez à justifier des choses pourtant évidentes. Je note par ailleurs ce «avoir des milliers d’Anglais qui s'installent en Centre-Bretagne n’arrange pas la survie de la langue bretonne». C'est le genre de remarque qui sert à calmer le franchouillard de base qui nous méprise alors que l'on sait tous en réalité que même si des centaines de milliers de britanniques s'installaient en Centre-Bretagne cela serait bénéfique et peut-être même pour la culture bretonne...
Killian Le Tréguer
Jeudi 26 décembre 2024
«Oui moi aussi je suis »tombé de l'armoire
«... en lisant ses propos anti bretons,dommage j'avais plutot une certaine estime pour ce personnage atypique ! Hélas ...»
De mémoire, il s'était présenté aux Elections présidentielles du Togo. Il est contre la différenciation, dit-il, sauf pour lui. Un breton «atypique» et le revendique, qui se présente aux Présidentielles Togolaises !
Rhys
Jeudi 26 décembre 2024
D'accord avec vous, M. Argouarch, pour l'essentiel.
Toutefois, s'agissant du Québec que vous prenez en exemple, s'il est évident qu'un état indépendant ou autonome contrôle l'immigration via ses institutions (raison pour laquelle tous les « exiteurs » de la terre le sont) encore faudrait-il que les nouveaux arrivants s'intègrent au point de respecter le peuple – encore majoritaire si je ne m'abuse – qui les a précédés et qui a tout créé ou presque dans ce pays. Or, vous aurez beau faire venir des populations majoritairement francophones, la nation québécoise est en grand danger pour les mêmes raisons qui font que la France est menacée pour avoir accueilli beaucoup trop de gens, dont moult francophones, ne se sentant aucune affinité avec les Français et leur histoire.
Une fois les papiers obtenus, pour qui votent très majoritairement les nouveaux québécois ? Pour des indépendantistes ? Pour la CaQ (Coalition avenir Québec) de Legault actuellement au pouvoir ? Non, pour le Parti Libéral du Québec, fédéraliste et multiculturaliste. Sans doute aussi pour Québec solidaire, souverainiste façon LFI.
L'immigration massive est une catastrophe pour le Québec comme il l'est pour la France et pour... notre chère Bretagne ! Et la francophonie ferait une différence ? Allons donc ! Vous pensez vraiment qu'un francophone venu de Haïti, du Maroc ou du Sénégal se voudra canadien français au point de voter pour l'indépendance lors d'un référendum ? Quant aux français partis tenter l'aventure, combien de gauchistes parmi eux qui se soucient de la culture, de la langue et de l'avenir du Canada français comme de leur première chaussette ?
Des francophones certes, mais quels francophones ? De futurs Kofi Yamgnane ?
Matthieu Bock-Côté écrivait dans son blogue en 2019 : « Tant que nous resterons dans le Canada, notre capacité d’intégration demeurera structurellement limitée. Et la croissance démographique démesurée que le Canada souhaite pour lui-même nous condamne à une inévitable marginalisation démographique, identitaire et politique. Il faudra réaliser l’indépendance du Québec pour réussir enfin l’intégration substantielle des immigrés. Il faudra que le Québec ait toute la densité existentielle d’un État souverain pour que ceux qui s’y installent sachent clairement qu’ils rejoignent non pas une province bilingue mais un pays de langue française. Certes, l’indépendance ne réglera pas d’un coup tous les problèmes d’intégration. Mais elle viendra enfin clarifier le cadre de référence auquel les immigrés doivent s’identifier. Elle permettra d’en finir avec le conflit de loyauté qu’entretien le fédéralisme au Québec. Elle clarifiera surtout l’identité fondamentale du Québec pour ceux qui s’y joindront. Un nouveau cycle nationaliste commence au Québec. Il sera centré autour d’une nécessité vitale : la réaffirmation du Québec comme État national du peuple québécois. Pour réussir cette entreprise de réaffirmation nationale, il faudra sortir d’une vision désincarnée du Québec et se rappeler que la majorité historique francophone en est le noyau identitaire. Un peuple, quoi qu’on en pense, n’est pas une abstraction juridique mais une réalité historique ».
C'est un bon début mais le problème est que la situation est tellement désastreuse qu'il vaudrait mieux pour le Québec (même un Québec libre) un moratoire sur une immigration proche de zéro pendant au moins dix ans. Vu le nombre ahurissant de bien-pensants en adoration devant les minorités et autres adeptes de la culture « woke » en passant par les ahuris du politiquement correct au sein de l'élite politique québécoise, eh bien, là comme ailleurs (suivez mon regard) on n'est pas sortis de l'auberge.
Quant à notre pays, la réunification d'abord, bien sûr, mais surtout ensuite l'indépendance qui seule pourra sauver la Bretagne qui décidera de sa politique migratoire entre autres politiques. A condition de ne pas être gouvernés à notre tour par des immigrationnistes fous un peu trop « ouverts sur le monde » qui finiraient d'achever le cher vieux pays de nos pères.
iffig
Jeudi 26 décembre 2024
Tout comme Plaid Cymru et le SNP en Ecosse, la doxa dominante est d'extrême gauche en Bretagne (immigrationniste, LGBT+, féministe etc... autant de 'combats' bien loin de rassembler tous les Bretons). En ce sens la tribune d'Argouarc'h détonne de cette doxa puisqu'elle dénonce l'immigrationnisme. Encore un petit effort donc ! Le combat pour la Bretagne est forcément conservateur (il s'agit de conserver notre identité) donc forcément anti progressiste. J'ai envie d'émigrer en Hongrie.
Léon-Paul Creton
Jeudi 26 décembre 2024
Un peu tard ! Trop tard ? Demain est l’heure d’une nouvelle élection, qui est elle déjà du passé ! Elle ne portera pas grand-chose de libérateur pour nous, ni même quelques grains d’espoir (comme l’aime tant Yvon Ollivier), quelques miettes de réflexion figée dans le Temps et l’inaction sans doute, toujours?
Il suffit que ce soit toi Philippe, le directeur d’ABP, qui mette les pieds dans le plat, pour que quelques claviers ici cliquettent soudain sur la question de l’immigration (et pas seulement la récente) ? Immigrations que j’ai considérées depuis des années comme : La légion étrangère du jacobinisme. Légion étrangère qui se retournera et se retourne de plus en plus non contre ces laxistes responsables indignes et incapables de penser et d’organiser notre Avenir, mais bien et contre nous, les Peuples lointains de ces régions européennes ! Mais c’est bien et juste que tu le fasses Philippe; et je te soutiendrai !
Sur cette question qui est d’importance, des commentaires ont certainement été écrits, dont la plupart n’ont pas été mis en ligne, des miens et je suppose facilement ceux d’autres aussi ; et en ne comptant pas ceux que moi-même, m’autocensurant, je n’ai jamais soumis à la modération d’ABP.
Pourtant quelques rares commentateurs, ICI, ont « osé » depuis des années, aussi quelques rares commentaires sur cette question cruciale, à mots couverts et prudents ô combien, pour que ne s’abattent sur eux les anathèmes et l’ostracisation venant de partout et de n’importe où, hors du champ de la « raison » et de l’observation minimum des faits et conséquences engendrés depuis quarante ou cinquante et plus, par les immigrations. Des immigrations qui, et contrairement aux litanies d’usage, en dehors de domaines très superficiels, elles n’ont en rien enrichi de nos civilisations occidentales! Bien au contraire. La plupart des grands états européens s’en servent pour détruire la leur propre, mais surtout celles des minorités historiques européennes!
Projets politiques ? Régressions et dégénérescences « civilisationnelles », masquées, «voilées», dissimulées et provoquées par le mensonge permanent, par toutes les in_suffisances intellectuelles et politiques de nos hommes, femmes et systèmes politiques, industriels et sociétaux ?
Facile de choisir le camp de la belle conscience humaine en troupeau, même en sachant, un peu, qu’elle a tord. Mais l’on peut dire que cela est un crime contre notre humanité. Mais le temps de subir les conséquences fait son œuvre depuis des années, dans la soumission presque totale !
Je crois que le Temps est largement venu d’en débattre, sereinement, sans « excommunication » tant sur la parole que sur l’écrit ! La peur doit changer de camp, disent certains à tord et à travers ! Alors il est plus que temps de s’y mettre.
NB ; Les Écossais ont donné le droit de vote, « à leurs immigrés » sur l’indépendance de l’Écosse, et l’Écosse a perdu sur cette question, dont un avenir différent pouvait naître. Ont-ils pu mesurer la hauteur de l’impact de cette option sur le résultat négatif ? Car l’on peut aisément imaginer que la majorité ne seraient pas pour.
Nuit de heurts à Redon ! Cette nuit.
Brocélbreizh
Jeudi 26 décembre 2024
Les personnes issues de l'immigration (Mélenchon, Le Pen, Valls, Sarkozy, Balkany et bien d'autres) qui gagnent bien leur vie et ont subi l'assimilation telle un endoctrinement . Ce sont notamment les plus farouches défenseurs du système actuel. Les immigrés qui vivent dans les cités vivent quant à eux l'assimilation comme un repoussoir...
Il faudra donc en BZH travailler vers une intégration qui affranchit l'Homme d'un effacement culturel si tel n'est pas sa volonté. L'outil principal qui favorise l'intégration est le travail (afin de rendre la personne autonome) dont Mélenchon par exemple s'est affranchit très vite par le biais d'une carrière politique interminable et improductive pour ne pas dire nuisible.
Ne pas vendre d'armes, ne pas favoriser les dictateurs et développer la solidarité de façon accrue envers les pays pauvres sont plus efficaces que d’être pour ou contre l'immigration.
Un mal pour un bien : par cette démarche, ce Monsieur favorise les fractures qui nous amènent au crépuscule du centralisme d'état en passant évidemment par sa forme la plus violente : le F-Haine.
La France est ainsi faite : elle n'avance que par à-coups dans son Histoire.
Fañch ar Vilin
Jeudi 26 décembre 2024
Voilà comment nous remercie ceux que l’on accueille.
Complètement d’accord avec vous Philippe. Ce sujet est trop longtemps resté tabou dans le mouvement breton et au delà bien sûr. J’ai toujours pensé que la stratégie de l’immigration de la part de l’état français avait pour but de fabriquer des bons petits républicains sans liens avec une « patrie de l’intérieur ».
Après l’assimilation qui n’a pas trop mal fonctionné sans atteindre le but ultime, on est aujourd’hui entré dans un processus de dilution qui va effectivement dans deux à trois décennies avoir raison de l’identité de la Bretagne et de sa langue.
sparfell
Jeudi 26 décembre 2024
Bonjour,
à Philippe Argouarch
Merci pour cette prise de position courageuse, très politiquement «incorrecte»(selon la doxa ambiante)
mais juste et surtout pertinente : les immigrés dont l'entrée en Bretagne est favorisée, voire plus qu'incitée, afin de diluer l'identité bretonne grâce à cet afflux massif de gens qui vont endosser très vite le costume jacobin, c'est bien vu. Manoeuvre retorse d'un Etat qui ne sait plus quoi faire pour se maintenir en place. Espérons que nos gauchistes bretons de service vont enfin percuter à la lecture de votre texte. Mais je n'y crois pas trop. Nous voulons bien accepter des immigrés, mais à partir du moment où c'est nous, Bretons, qui le décidons, dans le cadre d'un Etat indépendant et souverain. Et non que ce soit imposé depuis Paris. Une manoeuvre d'autant plus minable que cela se fait... sous couvert d'humanisme! Rien d'humaniste à celà, évidemment, mais du bas calcul politicien. Pitoyable... Mais rien d'inattendu de la part de ces jacobins bornés. Merci encore.
Pascal Lafargue
Jeudi 26 décembre 2024
Les Anglais acceptent que monsieur Lewelyn inscrive Llywelyn dans les registres d’état civil et pour autant, Mustapha ne demande pas à ce que lui puisse inscrire مصطفى, pas plus que Wenxuan n’exige que l’on inscrive 文轩 dans les même registres… Donc nous pouvons en déduire que les jacobins se trompent.
Si le jacobin français craint qu’à cause de l’acceptation du tilde, Mustapha demande à son tour que soit inscrit مصطفى dans les registres de l'état civil, alors le problème vient du jacobin et non pas de Mustapha. Et je ne trouve pas très courageux intellectuellement que de vouloir punir Moustapha pour une idéologie dont il n’est pas responsable ni même conscient…
Killian Le Tréguer
Jeudi 26 décembre 2024
Tribune que je partage également. Pour illustrer celle-ci, nous votons aujourd'hui aux élections départementales et régionales : dans la région où je vis actuellement, le candidat de Marine Le Pen à un prénom et un nom serbe, une mère portugaise.
Et sur le canton pour les départementales, la candidate de Marine Le Pen est un sosie de Michèle Obama.
Comme le dit l'auteur de la Tribune : «La vérité, et tout le monde peut le constater, c’est que plus d'immigrants arrivent, plus le jacobinisme se renforce dans le discours politique. Cette idéologie est effectivement la plus adaptée à des communautés de diverses»
yann
Jeudi 26 décembre 2024
Il me faut dire, aussi, que j'ai rencontré quelques migrants installés en France et parfaitement intégrés. En particulier des Kabyles qui comprenaient et approuvaient la demande de réunification de la Loire-Atlantique à la Bretagne.
Lora le Mouk ?️?
Jeudi 26 décembre 2024
Face à une tribune très honteuse de Kofi Yamgnane, cet article présente une réaction pour le moins tout aussi honteuse, comme plusieurs de ses commentaires. Ce n'est pas parce qu'une grande partie des utilisateurs de ce ressource seraient en majorité des hommes blancs (cishet bien sûr) âgés d'au moins 50 ans qu'ils représentent l'ensemble de celles et ceux qui sont soucieux·ses de préserver et promouvoir l'identité linguistique, sociale et politique bretonne; tout en refusant le chauvinisme et le rejet de l'autrui de par son statut d'immigré·e, sa religion, son appartenance à la communauté LGBTQIA+ etc. Les différents combats pour la justice ne sont pas incompatibles l'un avec l'autre, ils se complètent. Ceci est l'intersectionnalité.
Et si certains ici souhaitent émigrer en Hongrie, qu'ils ne se gênent pas. Des gens qui, par leurs convictions réactionnaires, décrédibilisent la cause des droits des peuples de l'État français, ne vont pas manquer pas à ce pays qu'est la Bretagne.
Yann L
Jeudi 26 décembre 2024
Bien que «mâle blanc âgé d'au moins 50 ans», je pense aussi que la lutte pour les langues et la culture bretonnes n'a de sens qu'en tant qu'approfondissement de la démocratie. Et, même si je comprends que la tribune du Télégramme a pu blesser bien des militants, l'immigration zéro ne me semble ni possible ni souhaitable.
Yves
Jeudi 26 décembre 2024
Hongrie ? Que la France ait le même respect de ses minorités et de leurs langues avant que des Bretons s'offrent le luxe de s'attaquer à ce pays. Il faut croire que nous membres du Peuple Breton sommes heureux de notre sort en république française pour nous offrir cette «liberté» de fustiger de concert avec la bien-pensance française nombre de pays à travers le monde... Quant à l'immigration en Bretagne non française elle n'est pas toujours tendre avec le système français. Tant mieux. Quant à l'enseignement de la langue d'origine c'est un droit légitime pour un Algérien comme pour un Breton. La France fait des renégats, nous n'avons pas à cautionner cet État à la recherche d'une pureté française.
Denez Kerlenez
Jeudi 26 décembre 2024
«Et si certains ici souhaitent émigrer en Hongrie, qu'ils ne se gênent pas. Des gens qui, par leurs convictions réactionnaires, décrédibilisent la cause des droits des peuples de l'État français, ne vont pas manquer pas à ce pays qu'est la Bretagne.»
Il ferait beau voir que nous Bretons soyons foutus dehors de chez nous par des étrangers ou des gauchistes de centre-ville. Des lendemains de colère populaire se préparent.
jf zani
Jeudi 26 décembre 2024
il est visiblement plus facile de taper sur les immigrés/immigrants que de faire changer les mentalités des bretons
penn kaled
Jeudi 26 décembre 2024
Au-delà de la lamentable tribune signée par Kofi Yamgnane ,le problème des migrations est bien plus compliqué que les opinions et solutions proposées par les pro et anti migrants . Le cas de figure le plus symptomatique , a été celui de Madame Merkel qui pour palier au manque de mains d'oeuvre , du entre autres à une population vieillissante , a fait venir un grand nombre en Allemagne ,suscitant une certaine incompréhension de la population et provoquant une montée fulgurante de mouvements xénophobes qui y ont trouvés du grain à moudre , d'autant que le comportement de certains de ces migrants était violent ,sans compter que dans leurs rangs il y avait des terroristes .Ce qui s'est passé en Allemagne en 2015 n'est qu'un signe avant coureur qui concernera beaucoup de pays occidentaux au vu de la diminution du nombre d'actifs et du refus de bons nombre d'entre eux d'exercer des professions qui leur semble difficiles notamment celles liées aux travaux manuels mais pas que .Alors oui il faut avoir le courage de le dire nous sommes dans une impasse ,car l'afflux massif de populations sans lien avec les cultures européennes provoque un choc ,le fait que la population n'a pas le droit légalement de s'y opposer comme c'était historiquement naturel ,provoque la montée de l'extrémisme voir du néo nazisme .
L'autre face du problème ce sont les drames que vivent les migrants dans leur traversée ,ceux qui les fustigent devraient parfois se mettre à leur place ,du moins si leur reste un petit peu d'humanisme ....L'ordre économique mondial a aussi sa part de responsabilité , quand par exemple des denrées alimentaires arrivent dans des pays d'Afrique à des prix défiants toute concurrence ,ruinant les agricultures locales ,ce qui provoque d'abord une migration des populations vers les villes puis ensuite vers le continent européen .Vous auriez pu épargner les anglais , dont l'affluence avait permis un moment donné de maintenir des écoles en centre Bretagne ,cette population qui comprenait aussi des ressortissants des pays celtiques ,bien que restant trop recroquevillée sur elle même , s'intéresserait facilement aux thématiques et à la culture bretonne ,beaucoup d'entre eux ont rejoint les groupes d'apprentissage de danse ,c'est un début .Vous auriez pu aussi faire part de la face dramatique du problème des migrations ,comme décrit dans l'article que je vous propose .
Voir le site
Alter Écho & Ego machin
Jeudi 26 décembre 2024
«il est visiblement plus facile de taper sur les immigrés/immigrants que de faire changer les mentalités des bretons»
... et je suppose Mr ZANI, que vous avez une petite idée de la direction vers laquelle il faudrait «faire» changer la mentalité des Bretons? En tapant sur et dans leurs têtes certainement, pour qu'enfin:
« Ils osent penser... par vous-mêmes!»
jf zani
Jeudi 26 décembre 2024
à Alter Écho & Ego machin
je ne comprends pas votre message
PCosquer
Jeudi 26 décembre 2024
Mr Zani : voici un texte en Breton écrit par Gwénaël Maze dans son livre «Emsav hag Istor»
«... Ne welont nemet un hent: nac'h ar pezh ez int, mougañ enno pep elfenn vrezhon, eleze kenlabourat d'an argerzh-arallekaat paeroniet gant ar stad C'Hall. Ar vrezhonelezh a zeu warni gwashoc'h eget biskoazh liv an tremened, ar baourentez pa n'eo ket ar ouezoni; En enep, bed an dazont, hini an araokadur hag ar sevenadur, zo gall »
Le texte parle de nos grands-parents, nés au début du siècle dernier et conduits a renier leur identité; ce texte dit: « ... ils ne voient qu'une seule voie: la négation de ce qu'ils sont, étouffer en eux chaque racine bretonne, de là collaborer au processus d'aliénation parrainé par l'état français. La bretonnité, pire que jamais, représente l' arriération, la pauvreté si ce n'est la sauvagerie ; par opposition, l'avenir du monde, celui du »progrès« et de la culture est française.»
puis encore « Diouzh e zu e venn ar stad C'Hall ren ul labour sevenaat ha destuziañ war un dro e breizh: lakaat da gilañ an azenerezh, ar brizkredennoù, al loustoni ha war un dro distrujañ ar brezhoneg hag ar gevredigezh arallstuz...» de son côté, l 'état français à la volonté de diriger un travail d'éducation et de destruction de la vie coutumière en Bretagne: faire reculer l'idiotisme, les croyances, la saleté et en même temps détruire la langue bretonne."
Voilà, un aperçu de l'histoire des bretons qui commence pour le moins il y a 2000 ans , j'écris pour le moins...parce qu'il n'y a aucune raison de penser que l'histoire des bretons et de leurs ancêtre ne soit pas pas plus vieille encore.
Pour en revenir au texte de Gwénaël Maze: Pour arriver à détourner un peuple de son identité il faut vraiment taper fort et le mot est certainement faible. Pensez-vous vraiment qu'il existe au monde un peuple quel qu'il soit qui se soit mortifié de la sorte sans qu'une force extérieure ne le lui ai commandé de le faire ? Pensez-vous vraiment que l'on auto-détruit sa culture et sa langue sans l'y avoir été conduit?
J'ai bien l'impression que la grande majorité des Emigrés qui arrivent en France imaginent un pays monolithique naturellement constitué par un seul peuple et une forme de penser uniforme. C'est faux il y a 8 peuples originels dont le Peuple Breton. Et les formes différentes de penser sont une réalité.
Alan Stivell a chanté en compagnie de Idir, certainement avec joie ... Ce n'est pas pour rien quand on sait que Kabyles et Bretons ont beaucoup en commun. Idir connaissait bien le problème des peuples colonisés. Pensez-vous que Idir se serait installé en Bretagne en méprisant les Bretons? Je ne crois pas, pensez-vous qu'il aurait demandé ou simplement souhaité que les Bretons changent de mentalité? Je ne crois pas non plus. Idir aurait respecté la culture bretonne comme il serait normal qu'un Breton s'installant en Kabylie respecte la culture kabyle. Pourquoi d'après-vous? Tout simplement parce qu'il n'existe aucune autre forme de fonctionnement humain possible sur cette terre. Le respect des cultures est la condition et je n'écris pas le respect de la culture qui, elle, est un concept des nations dominantes.
Les Bretons ne veulent pas perdre leur identité Mr Zani. Ils n'ont donc pas à changer de mentalité. En exprimant votre opinion, vous agissez comme les autorités françaises... Voyez ce qui est arrivé à nos grands-parents et parents. Merci pour votre compréhension.
jf zani
Jeudi 26 décembre 2024
à PCosquer
vous parlez de compréhension, mais j'ai du mal à en avoir, moi, vis à vis de certains commentaires sur les immigrés
mon père est arrivé en france en 56 ; il n'est pas venu faire la manche, il est venu travailler, parce qu'on (une boite française) est venu le chercher : à l'époque, la france - préférant utiliser sa jeunesse pour tuer les arabes et les berbères, qui osaient vouloir être libres, en algérie - avait besoin de main d'œuvre
ma mère m'a expliqué ce qui lui arrivait quand elle parlait breton à l'école ; du coup, elle ne m'a pas transmis sa langue maternelle, qui devrait être une des miennes ; ça ne me rend pas particulièrement heureux
au vu des commentaires suite au post initial, je redis
- il est facile de taper sur les immigrés/immigrants ; je le comprends d'autant moins que bien des bretons ont dû quitter leur pays pour pouvoir vivre, et ont été reçus comme des chiens par les braves gens qui sont nés du bon côté de la frontière (et/ou du bon côté du portefeuille) ; la situation s’inverse, la bretagne accueille, mais, pour ceux qui ont la mémoire courte, on est toujours l’arabe de quelqu’un d’autre
- hep brezhoneg, breizh ebet ; l'identité bretonne, elle se fonde sur la langue, voire les langues (gallo) ; parler en breton, c'est penser en breton, qui n'a rien à voir avec parler/penser en français, en lombard, en basque, en urdu, en quechua, etc ; si les bretons ne font pas un effort, massif, pour (ré)-apprendre leur langue, et rapidement, le breton disparaitra ... et avec lui la bretagne : car qu'est ce qui différencie encore la bretagne des régions qui l'entourent, si ce n'est cette langue qui n'a rien à voir avec les autres langues parlées en france ? pour paraphraser Marx, l'émancipation des bretons sera l'œuvre des bretons eux-mêmes ; la bretagne n'a rien à attendre de la france, ni de personne d'autre ; en ce sens, oui : les bretons doivent changer de mentalité ... et si le mot ne vous plait pas, remplacez-le par celui que vous voulez
puisque le post initial est sur l'immigration : quand mon père est arrivé, en 56, dans l'arrière pays grassois, il a appris, ou essayé d'apprendre, la langue qui se parlait à cet endroit : seuls les vieux parlaient encore en provençal, tout le monde conversait en français ; si les gens avaient parlé en provençal, il l'aurait appris (ça aurait même été plus facile pour lui)
quand tout le monde parlera breton/gallo en bretagne, les arrivants s'y mettront naturellement