2513 Interruptions Volontaires de Grossesse ont été pratiquées en Ille-et-Vilaine selon les derniers chiffres connus, datant de 2010. Si 10,7 % des femmes enceintes, âgées de 15 à 49 ans, ont fait ce choix au cours de l'année de référence, la moyenne est ici inférieure à celles des trois autres départements de Bretagne administrative ainsi qu'à la moyenne française.
Le Centre Hospitalier Universitaire Pontchaillou de Rennes en pratique à lui seul 70 % et sur l'ensemble de ces IVG, 20 % seulement se réalisent par voie médicamenteuse, pourtant bien moins traumatisante que l'option chirurgicale.
Le Conseil général du président Jean-Louis Tourenne, réuni depuis hier matin, a donc fait le choix de prendre cette douloureuse problématique à bras-le-corps, en décidant d'autoriser le principe de mise en oeuvre de ce type d'IVG au sein des différents centres du Planning Familial du département, celui de Vitré ayant été retenu afin d'en être le premier concerné.
Si l'opposition, notamment par la voix d'Isabelle Le Callennec de l'Union de la Droite et du Centre, a fait valoir le principe que l'IVG n'était en aucune façon « un acte anodin » et qu'il fallait dès lors, selon elle, donner la priorité aux formes d'information et de prévention, « en particulier pour les mineures » , le président Tourenne a lui déclaré que « Tout ce qui concourt à donner à chacun de nos concitoyens une certaine liberté en matière de corps et de sexualité concourt à l'expression de l'individu ».
Le projet a été adopté avec 36 voix contre une, 5 abstentions et 5 refus de voter émanant de la minorité au Conseil général.
■