Île de Sein : des marins si courageux sur une île si fragile

Dépêche publié le 19/06/10 16:20 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Hier (et avant-hier), c'était un peu la fête de l'Île de Sein. Un soleil de plomb et une mer toute plate dans le Raz de Sein, ont accompagné la journée des festivités en l'honneur du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin. De nombreux anciens combattants avaient fait aussi le voyage et parmi eux les 4 derniers Sénans survivants de ceux qui répondirent à l'appel du 18 juin. La Marine nationale avait envoyé des amiraux et un commando de marine récemment promu. On a pu voir aussi des élus comme Le Drian et Malgorn et la petite-fille du général de Gaulle, madame de Boissieu, venue inaugurer une fresque en bronze de son grand-père dans l'enclos de l'abri du marin. «Des hommes si courageux sur une île si fragile» c'est en ces termes qu'elle a décrit les Sénans dans une interview accordée au journal Le Télégramme.

Lors de l'inauguration de la stèle, le préfet du Finistère, Pascal Mailhos, a tenu a rappeler que 26 % des 56 000 engagés volontaires des Forces françaises Libres étaient des Bretons. 144 d'entre eux étaient Sénans, ce qui fera dire au général de Gaulle en juin 1940 «Cette Île de Sein, c'est donc la moitié de la France !». C'était surtout la Bretagne, une terre depuis toujours attachée aux libertés fondamentales. Le servage ne fut-il pas aboli sous le duc de Bretagne Alain III ? Les Bonnets Rouges n'avaient-t-il pas demandé l'abolition des privilèges dès 1660 ? Les chouans ne se son-t-ils pas levés contre la Terreur ? Comme l'a montré Jean-Jacques Monnier dans son livre «Résistances et conscience bretonne», la Bretagne a joué un rôle essentiel dans la lutte contre l'occupant allemand.

Philippe Argouarch


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