En 1925, le ministre de l'instruction publique, Anatole de Monzie, vient de porter un rude coup à la langue bretonne, en signant des arrêtés destinés à la faire disparaître purement et simplement. C'est sans compter la détermination de Roparz Hémon.
Ce jeune professeur d'anglais de Brest répond au ministre en lançant Gwalarn, un supplément culturel trimestriel de la revue Breiz Atao. Le projet est d'abord linguistique. Il s'agit de faire du breton une langue internationale ouverte sur le monde moderne, en l'épurant des apports français inutiles.
Roparz Hémon, né en 1900, a pour collaborateurs le linguiste Fañch Elies, le poète et romancier Youenn Drezen, Jakez Riou ou encore Jarl Priel. Tous sont animés par une conviction sans faille, bien décidés à ne pas laisser le gouvernement français asphyxiser leur langue.
Mais, le combat s'annonce inégal. Et, dans les salles de classes, ont été prises des mesures draconiennes afin d'interdire aux jeunes gens l'usage du breton.
Texte de Bernard Le Nail
■On ne dira jamais assez combien la Bretagne a eu la chance d'avoir un «Roparz Hémon» au bon moment, pour la survit de la langue Bretonne !
Trugarez brazh Roparz, ewit o labour e peuz graet !
Ropazh Hemon pensait sur le tard de sa vie que ce serait une excellente chose, du point de vue de la langue, de republier la collection « Gwalarn » complète, à l’usage des générations contemporaines.
Eu égard au rôle historique et à la qualité de la revue « Gwalarn », on peut penser que ce souhait de Roparz Hemon croiserait aussi l’intérêt de bibliophiles et bibliothécaires avertis. Et ainsi retenir l’attention d’un éditeur ?
Ur Skolaj DIWAN marteze....
Gant Roparzh Hemon war ar voger e kichenn an nor
Betek an trec'h