Il est encore possible de rééquilibrer les budgets publics…

Rapport publié le 6/12/09 15:21 dans Economie par Yves Mervin pour Yves Mervin
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…avant la faillite de l'état.

Dans ce communiqué, les milliards d'euros sont notés Md€.

Le Cercle Pierre Landais publie ce jour un état des budgets publics en Bretagne pour l'année 2005. Ces budgets publics s'entendent au sens des deux grandes lignes budgétaires que sont l'Etat et les collectivités locales, sans y intégrer la troisième ligne que constituent les budgets de la sécurité sociale (ce qui fera l'occasion d'une publication prochaine de a part du Cercle Pierre Landais). Ces budgets sont représentés de façon synthétique dans le premier diagramme, où apparaissent les dépenses et les produits, selon les principaux niveaux que sont l'état et les administrations publiques locales, dont les collectivités locales, pour les dépenses, ainsi que les impôts, taxes et produits centraux et locaux pour les recettes.

Il ressort que pour un produit intérieur brut (PIB) de 108,3 Md€, soit la mesure de la richesse économique produite en Bretagne, les budgets publics représentent 27,16 Md€, en déficit de 1,98 Md€, soit 2,2 % du PIB. Pour la même année 2005, avec un PIB de 1145,4 Md€, la France accuse un déficit de 50,5 Md€, soit 2,9 % de son PIB. La dette de la Bretagne est estimée à moins de 59,8 Md€, soit 55 % de son PIB.

Depuis 2005, année de cette étude, les finances publiques se sont dégradées et la France accuse aujourd'hui un déficit record de 8,5 % en 2010 et une dette qui dépassera inévitablement les 100% du PIB. Le gouvernement justifie le laisser-aller budgétaire par une hypothétique croissance, bien illusoire dans le contexte de crise économique mondiale, quand bien même quelques phases de croissance pourront se produire. Les « solutions » d'aujourd'hui sont surtout les problèmes de demain.

Au moins à court terme, il est impératif d'engager en Bretagne les orientations budgétaires évidentes et incontournables :

  • Réduire les dépenses et non pas augmenter les recettes,
  • Régionaliser les budgets publics
  • Résorber la dette en la régionalisant.
Ces orientations budgétaires ne peuvent être mises en œuvre sans procéder à des refondations institutionnelles globales, car le système n'est plus réformable. Les refondations institutionnelles que sont la régionalisation et le renforcement de l'intercommunalité, doivent être menées sans attendre. Elles permettront de gérer au plus près des besoins des citoyens les budgets publics, de réduire la dépense et le déficit publics et de résorber peu à peu la dette. Ces refondations permettront d'atteindre un budget en équilibre, qui peut s'exprimer, sur une base 2005, par le deuxième diagramme, où apparaissent trois grands niveaux de subsidiarité et de responsabilité budgétaire : l'Union européenne et l'Etat, la région et les communautés de communes.

Sans agir maintenant, le déclin puis la faillite sont à termes inéluctables. La refondation de nos institutions et du fonctionnement de notre société doit être perçue comme une opportunité de retrouver nos valeurs et de se réinventer. Si tout sera à reconstruire, autant reconstruire dès maintenant.


Vos commentaires :
Loeiz LAURENT
Lundi 25 novembre 2024
L'intercommunalité a l'immense vice de dissocier la ville et l'espace rural périrbain De ce fait elle oblige à gérer loin des populations les équipements les concernant, logement,routes, collèges,lycées, transports. Il faut créer en Bretagne une quinzaine de départements liant la ville et la campagne. C'était le projet du Célib. Je ne comprend pas que personne ne s'en souvienne. commun

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