Vendredi soir, salle comble à Arzano, dans la salle, l'atmosphère est tendue.
M. Le Nardant, l'entrepreneur, entouré d'une responsable du cabinet d'étude Axe et du spécialiste des tirs de mines de l'entreprise, lance la soirée en faisant un point sur les carrières existantes : 100 aujourd'hui, alors qu'il y en avait 400 il y a peu. Il parle des 96 emplois générés par son entreprise, du besoin de granulats et de l'excellent gisement d'Arzano.
Les participants viennent pour moitié d'Arzano, et pour un bon tiers de l'entreprise Pigeon. Les associations NPCB, Collectif contre la carrière et Ellé vivante ont bien étudié le dossier. Le commissaire enquêteur va diviser le débat en sept grands thèmes. C'est l'hydrogéologie, les camions et le tourisme qui vont enflammer le débat et surtout mettre en difficulté l'entrepreneur.
Après trois heures nonstop, les participants ont un sentiment de doute : malgré un dossier qui semblait bien ficelé, les failles sont nombreuses dans les chapitres cités. Les Arzanois avaient le sentiment que, malgré l'argument de l'emploi (6 emplois créés, mais quid des 35 équivalents plein temps du camping qui perdra son label, des chambres d'hôtes ?), ils avaient beaucoup plus à perdre qu'à gagner dans ce projet.
■