Histoire Maritime de la Bretagne avant 1532 - 7/10. Le Canada ou la "Terre aux Bretons"

Article publié le 13/05/12 12:47 dans Histoire de Bretagne par marc Patay Lejean pour marc Patay Lejean
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Où l'on voit qu'une partie du Canada s'est appelée tout d'abord Terre des Bretons. En effet, avant même les voyages de Cartier, sur la carte (1529) de Jérôme de Verrazano, frère de l'explorateur, visible au musée de la Propagande de Rome, la région qui comprend le détroit de Cabot et la Nouvelle Écosse, montre l'écusson et les hermines du duché de Bretagne !, Cartes marines, constructions navales, voyages de découverte chez les Normands, 1500-1650. Par l'abbé A. Anthiaume,... ; page 77.

1514, entente entre les habitants de Bréhat et les moines de Beauport où il est question de pêche à Terre-Neuve depuis « 60 ans et au-dedans » (1454 !), Jacques Cartier Par Yves Jacob


XVIe, Du XVIe au XVIIIe siècle, l'amirauté de Bretagne conserve le pavillon de la flotte bretonne, une croix noire avec quatre puis un seul quartier d'hermine.

XVIe, La Bretagne est, après la Hollande, le lieu en Europe où la figuration des vaisseaux dans la pierre est la plus fréquente. Elle témoigne de la prospérité du commerce maritime breton à la fin du Moyen Âge. Celle d'Iliz-Koz près du Koréjou représente une nef en creux dont se distinguent nettement la coque, les châteaux arrière et avant, le mât et sa nacelle, la chaîne et l'ancre, topic-topos.com.

XVIe, parmi les étrangers, les Bretons et les Génois sont les plus nombreux à Cadix, El Cádiz de las Cortes : la vida en la ciudad en los años de 1810 a 1813 Par Ramón Solís,Gregorio Marañón.

XVIe, «Ils [les Bretons] prétendent avoir découvert le Brésil, devant améric Vespuce. », Le Parfait Négociant Par Jacques Savary.

XVIe, Au commencement du 16e siècle, les Terres Neuves ne comprenaient pas seulement l'île de Baccalaos, mais aussi le Cap des Bretons, l'île des Bretons, l'île de l'Assomption, l'île Saint-Jean, les îles Ramées, Brion, etc. Presque toutes les terres arrosées par les eaux du golfe Saint-Laurent, dont une bonne partie s'appelait Entrée des Bretons, étaient dites Bretonnes. Voir carte de 1550 de Pierre Desceliers. La terre ferme elle-même, dans cette partie comprise depuis le fond de la baie Française (Fundy) en descendant vers les Virginies, portait aussi le nom de Terre des Bretons et quelquefois de Terre Française (Terra Francisca). Ainsi, la carte d'Henri II, dite du Dauphin, place la terre française ou bretonne à l'endroit de cette côte que l'on devait bientôt reconnaître sous le nom de Norembègue. Une copie de cette carte, conservée au Musée britannique, à Londres, mentionne la Tierra de los Bretones. On trouve les mêmes désignations dans Gastaldi (1548 ou 1550), Agnese (1554) et Ruscelli (1561). La carte de Rotz (1542), antérieure de deux années à celle de Cabot, signale le Cabo Bretones. Jehan Alfonce, l'illustre pilote de Roberval nous fait connaître dans sa Cosmographie, toutes ces îles et terres bretonnes, que personne avant lui n'a décrites avec autant d'exactitude, La Nouvelle France de Cartier à Champlain, Dionne.

La Couronne de France n'avait jamais admis les prétendus droits de l'Espagne sur les côtes de l'Amérique du Nord. C'était une opinion reçue alors dans le royaume que, bien avant les Espagnols, nos navires du Cap Breton et des ports de la Manche, en particulier ceux des pilotes Denys et Aubert, avaient visité ces côtes de la Floride qu'en souvenir des voyages de nos marins on appelait encore en France Terre des Bretons. Études coloniales.... 1, Origines du Canada Auteur : Ch. Camouilly, .

Le nom de terre des Bretons attribué à cette partie de l'Amérique est fort ancien. Nous lisons dans une note adressée par Catherine de Médicis (1519-1589) à Forquevaulx, ambassadeur de France en Espagne «Aussi ne seroit-il raisonnable que sa majesté Catholique voulut tellement empescher, brider et coarcter aux subjets de sa majesté la liberté de la navigation qu'ils ne puissent aller naviguer et sacommoder ès autres lieux, même en celluy qui a esté découvert passé cent ans par ses subjets, et qui est dés ce temps en tesmoignage de la descouverte faicte par les François appelée la terre et coste aux Bretons.» 28 novembre 1565, Thevet, André - Gaffarel, Paul (éd.). Les Singularités de la France antarctique. Nouvelle édition avec notes et commentaires par Paul Gaffarel. 1878.

«Qu'au Castillan connue, elle fust des François, et tout ce grand climat en leurs cartes s'appelle et terre des Bretons et la France nouvelle», Diogène, poésie tirée de Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles … par M. Anatole de Montaiglon.

Ce ne fut pas sans raison que le sieur de Forquevaulx, ambassadeur du roy très chrétien, put rappeler à « Su Majestad cattolica » qu'il appert de l'ancienne conquête par le nom de ladicte coste, qui s'appelle la terre des Bretons, la Franciscane ou la Neufve-France, Un français dans la Floride : notes de voyage par Edmond Johanet.

Les Bretons et les Normands se sont également, bien avant Christophe Colomb, lancés dans l'Atlantique. En voyant sur toutes les cartes qui datent de la première moitié du seizième siècle les côtes de l'Amérique du Nord indiquées avec des dénominations françaises, on en conclut que ce sont nos compatriotes qui les ont découvertes. Les noms du cap des Bretons, cabo de bretaos, de terre des Bretons, tierra de los Bretones, se retrouvent presque sans exception, même sur les cartes qui n'ont pas été composées en France. Ainsi, sur la carte dressée avant 1520, dont l'original est à Munich dans la Bibliothèque du roi, et dont une belle copie est déposée à Paris, on lit dans la contrée qui correspond à la Nouvelle-Écosse : Terra y foy descubierta per Bertomes. Sur la carte que le capitaine Duro a présentée au congrès des Américanistes de Madrid en 1881 figure également le golfo de BretonesGaffarel, Paul (1843-1920).

1500, Jacques IV (1488-1513), roi d’Écosse, aidé par des constructeurs français et bretons, avait créé une marine de guerre, Horizons marins, itinéraires spirituels (Ve-XVIIIe siècles) : Marins, navires ... publié par Henri Dubois, Jean Claude Hocquet, André Vauchez.

1500, Une autre campagne entreprise pour restituer Pise aux Florentins, que les traités leur assuraient, conduisit en Toscane les troupes françaises. En 1501, un déploiement plus imposant de forces, mille lances et quatre mille suisses, six mille gascons sous d'Aubigny, trois cents lances et deux mille hommes de pied sous d'Alègre, une autre armée sous le bailli d'Occam, une flotte de vingt vaisseaux bretons, provençaux, génois, Louis XII et Ludovic Sforza. Léon-G. Pélissier.

Anne de Bretagne finança sept des meilleures nefs de Bretagne où s'embarquèrent son vice-amiral Hervé Garland, son premier Hérault d'armes Pierre Choque dit «Bretagne», promu historiographe de l'expédition et Jacques Guibé… à qui elle confia la Cordelière, Les jardins secrets d'Anne de Bretagne Par Geneviève-Morgane Tanguy.

1501, bataille de Mytilène. Les Turcs menacent l'Espagne et la Hongrie. Maximilien d'Autriche demande à Louis XII de prendre la tête d'une croisade «pour le bien, honneur et prouffit de toute la chrestienté». La reine Anne fournit le fleuron de sa flotte : la Cordelière.

C'est une flotte de 100 navires normands, monégasques, génois, vénitiens et bretons. Le navire amiral la Cordelière fait partie de la flotte bretonne commandée par le capitaine du Croisic, Le Roy du Chillou.

La flotte de Le Roy du Chillou rallie l'escadre vénitienne le 29 septembre et l'escadre commandée par Philippe de Clèves, sire de Ravenstein, oncle de Louis XII, arrive le 23 octobre devant Mytilène. 3.000 hommes et 24 canons débarquent. La mission confiée à la Cordelière est de prendre la tour principale. Une semaine durant les Bretons partent à l'assaut de la tour sans succès. Une nuit, des marins bretons chantent une gwerz pour tromper l'ennui. Une autre voix en breton part alors des remparts : un Breton prisonnier des Turcs qui se dit de Quimperlé, donne à ses compatriotes des indications sur les forces et les faiblesses des assiégés. Découvert, il est contraint par les Turcs à traduire en breton toute la haine qu'ils ont pour les Chrétiens. Aux marins Bretons qui disent être venus défendre la foi du Christ, les Turcs répliquent qu'ils n'ont qu'à s'en prendre aux Juifs. Les combats reprennent le lendemain. Au troisième assaut une nouvelle brèche est pratiquée et, après un corps à corps sanglant où se distingue Jacques Guibé, Guillaume Cadoré plante lui-même la bannière herminée de la Cordelière sur les murs de la ville. Elle en reviendra toute déchiquetée. Après vingt jours, Ravenstein considère que l'opération est un échec et décide de retourner vers Gènes. La flotte bretonne rentre chargée de trophées levantins à la fin 1502, Skol Uhel Ar Vro.

1501, Louis XII cependant, sans attendre l'empereur, s'était engagé dans la guerre sainte, pour prouver à la chrétienté qu'il n'avait conquis Naples que dans l'intérêt général; aussitôt après la soumission de Naples, Philippe de Ravenstein reçut ordre de faire voile pour les mers de Grèce avec la flotte franco-génoise (et bretonne). Ravenstein invita Gonsalve de Cordoue à fournir le contingent naval promis par l'Espagne : Gonsalve s'en excusa sous de vains prétextes: c'était là un avertissement de se tenir sur ses gardes et de ne point passer outre. La flotte néanmoins continua sa route, et, grossie par une forte escadre vénitienne, entra dans l'Archipel et attaqua inutilement la ville de Mételin (l'ancienne Mytilène, dans l'île de Lesbos). Après plusieurs assauts meurtriers, la résistance opiniâtre de la garnison turque força les champions de Jésus-Christ de se rembarquer à grande perte. Au retour, une horrible tempête dispersa les vaisseaux français; le navire qui portait Philippe de Ravenstein et les principaux chefs de l'expédition, et un autre gros vaisseau, se brisèrent contre les rochers de Cérigo (Cythère); la moitié de l'équipage fut noyé ou périt de misère sur cette terre aride et sauvage, dont l'aspect offre un si étrange contraste avec les fables riantes qui, dans l'ancienne mythologie, en avaient fait le séjour de Vénus. Ravenstein et le reste de ses compagnons ne regagnèrent l'Italie qu'après mille angoisses et mille dangers; le reste de la flotte avait aussi beaucoup souffert (octobre-décembre 1504), Histoire de France : depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Volume 8, Henri Martin.

1501, Marie-la-Cordelière avait couru les mers depuis une douzaine d'années, mais non pas toujours sous les ordres de Portzmoguer ; en 1501, elle avait fait la campagne de Mételin (Mytilène), dans l'escadre commandée par Philippe de Ravenstein et conduite par Jacques Guibé. (Chronique de Jean d'Anton.) Cette nef qu'Anne de Bretagne avait fait orner de toutes les parures dont le luxe se plaisait à charger, au XVe siècle, les bâtiments qui promenaient sur les eaux les bannières des princes et des grands seigneurs; cette nef, que la duchesse reine était allée visiter deux fois à Brest, et dont elle s'était plue à contempler la puissante et magnifique architecture (Alain Bouchard, fol. 232), était mouillée en dehors des passes de la rade de Brest, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire. Jal Auguste.

L'armée française, à laquelle venait de se réunir le duc de Valentinois, se composait de mille lances, de quatre mille Suisses, et de six mille Gascons et aventuriers; d'un autre côté, Philipe de Rabenstein conduisait par mer seize vaisseaux bretons et provençaux, et trois caraques génoises, portant six mille cinq cents hommes de débarquement, Les Crimes célèbres, par Alexandre Dumas.

1503-1505, en citant ses escales au Brésil, de Gonneville constate que «empuis aucunes années en ça les Dieppois el les Malouinois et autres Normands el Bretons vont quérir du bois à teindre en rouge, cotons, guenons et perroquets, et autres denrées», Jacques Cartier Par Yves Jacob.

Peu après les voyages portugais, pour des raisons qui se rattachent sans doute à la fréquentation des lieux de pêche par les Malouins, on fait de la terre neuve une Terre des Bretons, Jean Gagné, à la découverte du Saint-Laurent.

1504, Les Bretons, les Basques, les Normands découvrirent le grand banc en 1504. Ils s'attribuent aussi la découverte du Brésil, bien longtemps avant qu'Améric Vespace y vint aborder, Encyclopédie méthodique. Commerce. Nicolas Baudeau

1504, quelques cartes soulignent la primauté des découvertes du peuple breton à Terre-Neuve, (britonibus primum detecta), La mesure d'un continent : atlas historique de l'Amérique du Nord, 1492-1814, Par Raymonde Litalien, Jean-François Palomino, Denis Vaugeois.

1504, Giovanni Battista Ramusio (1485-1557), géographe italien rapporte «les Bretons et Normands ont découvert l'Amérique du Nord il y a 35 ans, d'où le nom Cap Breton».

1504, Dans le livre, «le Parfait Négociant» de 1679, il est dit : «en l'année 1504, les Bretons, Basques et Normands découvrent la côte des Molues, que l'on appelle le Grand Banc».

1504, La carte n° IV de l'Atlas de Kunstmann, carte de Pedro Reinel de 1504, porte cette légende : « Terra que soy descuberta por bertones », C'est l'avis de Pierre Crignon aussi (1539). Le pilote Jean Alphonse était familier des lieux. Témoignage de John Rut en 1527, voir How deep is the ocean ?: historical essays on Canada's Atlantic fishery By James E. Candow, Carol Corbin. Le nom de Cap Breton se rencontre sur les mappemondes de Miller, Maggiolo, Ferd. Colomb, Ribeiro, Verrazano, Viegas, la Riccardiana, Desliens, l'Harleienne, Desceliers, Freire, Vallard, Homem, Mercator, etc. La Terre des Bretons était la Nouvelle-Écosse actuelle. Le golfe de Saint-Laurent s'appelle «entrée des Bretons» dans la cosmographie de Jean Alfonce.

1508, «la Bonne Aventure» de Bréhat, 1510, la «Jacquette» du Dahouet, 1523, la «Catherine» de Binic, à Terre Neuve.

Toutefois on peut, sans crainte de se tromper, assurer que les Bretons ont pêché la morue à Terre-Neuve avant les Normands. Ainsi voit-on, en 1510, des marins bretons venir vendre à Rouen «le poisson qu'ils avoient esté quérir et pescher es parties de la Terre Neuve», La Borderie.

1511, sur l'ordre de la reine Jeanne de Castille, Juan de Agramonte emploie deux pilotes bretons «qui connaissent bien ces régions» lors de son expédition à Terre-Neuve, Jacques Cartier Par Yves Jacob.

1524, Verrazano atteint «cette terre que découvrirent jadis les Bretons et qui se trouve par 50°»; il se rend plus haut encore, semble-t-il, jusqu'au 54°, mais la barrière continentale se dresse impitoyable ; Verrazano note d'ailleurs que les Portugais ont suivi ce littoral «plus au nord jusqu'au cercle polaire arctique, mais sans en apercevoir l'extrémité». Anglais et Portugais avaient déjà longuement exploré la «terre des Bretons» et la «terre neuve », c'est sans doute pour cette raison que Verrazano, en laissant la côte du Maine, ne prend plus la peine de noter ce qu'il voit, Marcel Trudel, Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 15, n° 4, 1962, p. 477-508.


Vos commentaires :
Patrick Chevin
Vendredi 22 novembre 2024
Le texte mentionne l'antériorité de la présence bretonne le long des côtes américaines mais les dates données sont postérieures à l'arrivée des Espagnols: Christophe Colomb aux Antilles, en 1492, et Vicente Yãñez Pinzón au Brésil en 1500. De plus la Bretagne était de facto française depuis 1488...

Le texte fait allusion aux mouchetures d'hermines comme preuve de bretonnité, mais celles-ci sont d'origine ecclésiatiques, ont été introduites en Bretagne par une famille française et sont présentes dans l'héraldique de diverses familles européennes, y compris espagnoles et portugaises...

Enfin, dans la langue portugaise classique, et peut-être même à l'époque en espagnol, le mot «bretao» signifie britannique, c'est à dire gallois ou anglais...

Ceci dit, il semble que ce soit bien des Bretons qui aient assuré au Espagnols la présence d'une terre à l'ouest de l'océan atlantique, et une théorie circule comme quoi le nom plus ou moins énigmatique du Brésil (dans la mesure où la version officielle du «Pau Brasil, bois couleur de braise» paraît concoctée a posteriori...) viendrait de «Breiz-Izel», d'où étaient originaires les marins en question...


Yann LeBleiz
Vendredi 22 novembre 2024
@ Patrick Chevin

«De plus la Bretagne était de facto française depuis 1488... »

Vous mélangez, la défaite militaire et la perte d'indépendence par le traité d'union de 1532!

De plus, la Bretagne n'ayant perdu ses institutions qu'au 18ème siècle, le terme de «français» est tout relatif du point de vue de la citoyenneté, et encore plus du point de vue de la nationalité.

Considérez-vous qu'une découverte faite par un algérien du 19ème et début 20ème siècle, soit une découverte «française»?

L'écosse est anglaise (elle appartient à la Reine, comme la Bretagne appartenait au roi de France après 1532), mais il ne viendrait à personne l'idée d'appeller «anglaise» une découverte écossaise!

Alors, pourquoi le faire pour les bretons!


Patrick Chevin
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne remets pas en cause la véracité des faits rapportés plus haut. Je me contente de relativiser les arguments utilisés...
Pour ce qui est de la francité de la Bretagne, elle remonte bien au delà de 1488... Sauf, bien entendu pour la Bretagne restée bretonnante et qui le restera jusqu'à la première moitié du XXe siècle...

Yann LeBleiz
Vendredi 22 novembre 2024
@ Patrick Chevin

C'est vraiment n'importe quoi!

Au 19ème siècle au Danemark, une grande partie du pays, l'administration, l'état-major de l'armée, le gouvernement et le roi ne parlait pas 1 mot de danois, mais allemand!

Je n'ai jamais entendu évoquer la «Germanité» du Danemark...!

Ni la «Francité» de l'Angleterre... dont les grandes familles et la monarchie parlaient français jusqu'aux début début du 19ème siècle.

Il faut toujours placer des événements dans leur contexte, c'est le «B,A,Ba»!

Dites-moi pourquoi ce qui est vrai pour les autres pays ne l'est plus pour la Bretagne...?

Parce que c'est la Bretagne???!!!....


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Gwir eo yann ha du ganeoc'h
Mais Patrick pose de bonnes questions qui sont volontairement élucidées .C'est à dire que la Bretagne est dépositaire de la langue et de la culture celtique .Mais la Bretagne en tant qu'état au quinzième ne se référait pas forcément et uniquement à cette culture, à l'époque c'était la course entre les nations pour savoir laquelle avait sauvegardé au mieux l'héritage troyen !! Suite à la perte de l'indépendance d'Argentré dans sa colère face a cette imposture a t-il fait référence à la langue bretonne ??? Je ne sais pas mais je serais curieux de le savoir Chevin est dans une logique ethnique un peuple une nation une langue il n'est d'ailleurs pas le seul à partager cette conception et donc il considère comme Bretagne que l'actuelle partie bretonnante mais l'histoire prouve que les limites linguistique ne sont pas statiques non plus L'aire linguistique des langues celtiques en Europe aurait été bien plus importante s'il n'y avait pas eu la colonisation romaine et les invasions germaniques

SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Erreur j'ai mis volontairement élucidées alors que je voulais dire volontairement évitées

Yann LeBleiz
Vendredi 22 novembre 2024
@ Spered Dieub,

Il faut vivre dans le monde réel.

Que M.Chevin explique ses théories fumeuses à un écossais, gallois, danois,...!

Je trouve débile (désolé pour le terme) d'exiger de la Bretagne des principes auquels aucun pays en Europe ne peu répondre...!

Ce genre de réflexion n'a qu'un but : Diviser les bretons pour rendre le retour à notre liberté impossible!

On le sait, mettre artificiellement la zizanie entre bas et haut bretons est le dernier moyen pour la France d'éviter que la Bretagne ne suive le mouvement d'indépendance des peuples européens!

La preuve, cela ne dérange pas M.Chevin d'appeller «français» des réalisations faites par les bretons... Et cela peut importe la langue de ces bretons!


Patrick Chevin
Vendredi 22 novembre 2024
Le traité d'union n'a été qu'une mise en scène, suivant de plusieurs décennies l'occupation militaire (lire Louis Melennec à ce sujet). Mais la Duché était déjà de culture française depuis pratiquement le début, même s'il est demeurré indépendant jusqu'au XVe siècle.
Quant à la ligne de partage entre le breton et le gallo, elle s'est très tôt fixée à l'ouest d'une ligne St Brieuc - Ploermel - Redon - Guérande (XI/IIe s.), et les reculs ultérieurs (en gros jusqu'à une dizaine de km à l'est de la N 767) se sont fait au détriment du français, comme partout en Basse-Bretagne et non au détriment du gallo. À l'est, le breton a avancé sur la langue romane, jusqu'au IXe mais sans se maintenir, lui restituant le terrain conquis (?) un ou deux siècle plus tard. Ensuite, la différence entre la Basse et la Haute Bretagne est très stable et trés marquée, La BB étant de l'avis de tous les visiteurs une «contrée étrangére», les habitants de la Basse-Bretagne appelant leurs voisins de l'est les «français» (gallaoued) et ceux de la Haute Bretagne, leurs voisins de l'ouest les «Bretons»...

o. Nicolas
Vendredi 22 novembre 2024
Dorénavant, il y a une certaine homogénéité linguistique en bretagne parmis les nouvelles générations puisqu'une majorité de personne parle français le plus souvent(siwazh..hélas). Mais aussi il se trouve des jeunes Bretonnants à Rennes, Nantes..peut-être davantages qu'a Carhaix ou quimper !
Aussi Pour avoir vécu dans l'est du 35, les locaux se définissent bien comme «beurton» ou «breton» (le nb de «gwen ha du» au rétroviseur est assez significatif)..les «meunios» étant les mayennais..différents.

Vincent Le Floc'h
Vendredi 22 novembre 2024
L'are maurique fut-elle bretonne un jour brâves amis celtomanes ? Chacun sait que Quimper vient du vieux fraaaaaaaaançois «qu'un père» ; que Nantes vient du gallo-romain bien de chez nous «n'a tenante» !

Et regardons bien la tête des are-mauriciens : ne sont-ils pas bien tenus comme des lyonnais ?

NON ! Les bretons ne sont toujours pas français !


Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@Yann LeBleiz

« L'écosse est anglaise », dites-vous. Aooh, chocking ! L’Ecosse est britannique, ce qui veut dire qu’elle appartient à la Grande-Bretagne , point de vue géographique, ou au Royaume Uni [de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord], organisation politique.

La Grande-Bretagne comprend l’Angleterre, le Pays-de Galles, l’Ecosse. Tout cela est parfaitement évident pour un britannique. Donc ne jamais avancer que l’Ecosse est…anglaise !.... ce qui ne serait pas audible ni intelligible sur les rives de la Tamise, ni bien sûr au-delà du Mur d’Adrien.

Never say that Scotland is English! It’s a part of Britain, which is quite different, Britain being built with England, Wales,and…Scotland.

Cela dit, merci à son auteur pour cet excellent article.


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Naon vous avez évidemment raison mais avant de faire votre commentaire vous auriez du vous croiser un peu les doigts, car Yann dans le sens ou il a dit que l'Ecosse était anglaise n'a pas tort non plus car elle a appartenu à la monarchie anglaise il s'est servi de cet exemple par pédagogie par rapport aux propos de Chevin

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