Histoire maritime de la Bretagne - 8/10. "La Terre aux Bretons" suite

Chronique publié le 5/06/12 17:01 dans Histoire de Bretagne par marc Patay Lejean pour marc Patay Lejean
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Terre-Neuve 16e

Au XVIe siècle, comme on le constate dans l'article précédent (voir notre article) et dans celui-ci, une bonne partie de la côte est de l'Amérique du Nord, à partir de la Floride, s'appelait «la terre aux Bretons» ou la «côte aux Bretons». Jean de Verrazzano, Jean Alfonse, André Thevet, Mercator sur ses globes, y font allusion, et Catherine de Médicis dans une lettre à son ambassadeur en Espagne. Un temps, le Labrador fut la « terra per Britanos inventa », et le golfe de Saint Laurent, l' «Entrée aux Bretons». La France a bien vite effacé ces dénominations trop flatteuses, d'autant que la Bretagne venait de lui être rattachée. Quant aux Anglo-Saxons, sans plus d'effort, ils confondent opportunément Bretons et Britons (ou Britanos). C'est pourquoi dans les histoires du Canada et de l'Acadie il n'est guère fait mention de la «terre des Bretons». Pourtant, avec Normands et Basques, ils fréquentèrent ces lieux avant même Sébastien Cabot qui «découvrant la cote de Labrador, y trouva le nom de Bacallos» (mot basque sans doute), voir « La France et l'Angleterre en Amérique du Nord » par Francis Parkman.

1512, La flotte de Sir Edward Howard était composée de 18 navires, dont le Regent et la Grenade de Peter, transportant plus de 5.000 hommes. L'expédition a conduit à la capture des douze navires bretons en quatre jours près des côtes bretonnes, où les forces anglaises ont lutté avec succès contre les forces locales et incendié des nombreux établissements.

1512, [[Hervé de Portzmoguer]], dit Primauguet (né au manoir de Porsmoguer en Plouarzel vers 1470, mort en mer, en rade de Brest, 1512), capitaine de la Cordelière. En temps de guerre, il participe aux convois escortés, protégeant les navires de commerce. Depuis Morlaix, il harcèle les navires anglais, ce qui lui vaut une plainte du capitaine Conhort et de l'ambassadeur d'Angleterre auprès du roi de France : « plus de trente navires ont esté à ces dernières vendanges prins et pillés par le capitaine Portzmoguer ». En représailles, les troupes de l'amiral Howard pillent et brûlent son manoir au printemps 1512. Son dernier combat est la fameuse bataille en rade de Brest du 10 août 1512 à bord de la Cordelière, In Wikipedia et J.- C. Castex. Concernant la Cordelière, voir le site : (voir le site)

Un Anglais, Nicolas de Hamptoncourt, dépose que « plus de trente navires ont esté à ces dernières vendanges prins et pillés par le capitaine Portzmoguer », Les jardins secrets d'Anne de Bretagne par Geneviève-Morgane Tanguy.

1512, Ce fut la reine Anne qui songea la première à donner une marine à la France. La guerre ayant été déclarée avec l'Angleterre, les vaisseaux français, montés la plupart par des Bretons, battirent leurs ennemis à différentes reprises. Ce fut à cette époque, le 10 août 1512, que trente-neuf vaisseaux français rencontrèrent à la hauteur de Saint-Mathieu, en Bretagne, la flotte anglaise forte de quarante-cinq vaisseaux commandés par sir Thomas Knevet. Portzmoguer dont le navire, la Cordelière, avait été cernée par douze vaisseaux ennemis, parvint à en écarter plusieurs et à en couler quelques-uns à fond. Préférant l'honneur même à la vie, au lieu de se rendre, il continua longtemps un combat si inégal. Il était sur le point de s'emparer du vaisseau amiral, quand le feu prit à son bord. Une partie de son équipage se sauva, mais lui, fidèle à son poste, tenta d'aborder le vaisseau ennemi pour lui faire partager le sort du sien. Les deux flottes restèrent quelque tems spectatrices immobiles de ce combat terrible. Enfin les deux navires étant devenus la proie des flammes, Portzmoguer jugea que l'instant de se dévouer était arrivé, au lieu de chercher son salut dans la fuite, il monta vers la hune, toujours suivi par l'incendie, et de là, il se jeta tout armé dans la mer. Ce n'était pas le seul service que les Bretons devaient rendre à la France. Bientôt la fortune allait changer pour Charles, et ce changement inespéré devait être en partie l'ouvrage d'Artur de Richmond (duc de Bretagne), In Édouard Richer.

« Ces deux bateaux, (le Regent anglais et la Cordelière bretonne), parmi les plus grands d'Europe, furent détruits ainsi que beaucoup de vies », Warfare at Sea, 1500-1650: Maritime Conflicts and the Transformation of Europe par Jan Glete.

Laird Clowes, historien maritime anglais écrit « Le combat de la Cordelière, comme celui du Vengeur en 1794 et de notre Revenge en 1591, mélange de patriotisme, de poésie et de tradition orale, assombri par la brume du mythe, est devenu une légende ». L'attachement de la Reine [Anne] à sa nef était bien connu. Germain de Brie, poète à la Cour, entreprend la rédaction d'une longue épopée latine, près de 500 vers, célébrant Hervé « le nauchier breton » et son combat désespéré. Pierre Choque dit Bretaigne, héraut de la Reine, fit une adaptation libre en français du poème. Le bénédictin franc-comtois Humbert de Montmoret, produisit une autre épopée écrite en latin qui s'inscrivait dans une polémique instituée à distance avec le chancelier anglais Thomas More. Ce dernier avait, dès 1513, fait circuler des épigrammes contre Germain de Brie, dénonçant le caractère anglophobe de son œuvre. Un peu plus tard, Erasme et Guillaume Budé mirent aussi leur grain de sel, Groupe de Recherche en Archéologie Navale, Max Guérout : (voir le site)

1494 – 1547, Il [François Ier] n'avait pas plus soutenu les efforts des Dieppois qui, comme les Bretons, abandonnèrent le Brésil au Portugal, Fortifications et marine en Occident : la pierre et le vent, par Alain Guillerm.

1513, une flotte combinée française, bretonne et écossaise, essaya de capturer Henry VIII qui retournait en Angleterre mais elle fut dispersée par une tempête. La guerre en mer, 1500-1650, Conflits maritimes et de la transformation de l'Europe, Jan Glete.

1513, combat et mort de l'amiral Howard contre les galères de Prégent de Bidoux, près du Conquet, Histoire maritime de France, vol. 1 par Léon Guérin ; Pierre de Bidoux aurait été vice-amiral de Bretagne, voir Jacques Cartier, éd. Ancre de Marine, 2000, par Yves Jacob et (voir le site)

1513, une flotte commandée par Thomas Gray, marquis de Dorset, dut se retirer après avoir incendié quelques hameaux sur les côtes de Bretagne. Des vaisseaux commandés par l'amiral de Bretagne, Jean de Thénouenel, avaient suffi pour la forcer à rentrer dans ses ports, Histoire maritime de France, vol. 1, par Léon Guérin, Paris, 1851.

1513, quatre navires du Croisic combattent sous l'illustre Portzmoguer, In [[Ogée]].

1514, entente entre les habitants de Bréhat et les moines de Beauport où il est question de pêche à Terre-Neuve depuis « 60 ans et au-dedans » (1454), Jacques Cartier, Yves Jacob.

1519, Le premier voyage autour du monde de l'histoire fut celui accompli par l'expédition de [[Fernand de Magellan ]]… il y avait au moins deux Bretons dans l'expédition : Jean Breton, un mousse natif du Croisic, et Barthélémy Prieur, contremaître à bord d'un des cinq navires, le Santiago. Aucun des deux ne revint de cette aventure. Le Voyage de Magellan (1519-1522), Bernard Le Nail et (voir notre article).

1519, Des négociants bretons étaient installés dans divers ports ibériques, dont Bilbao et surtout Sanlucar de Barrameda, l'avant-port de Séville, à l'embouchure du Guadalquivir où l'on peut toujours voir aujourd'hui des vestiges du Quartier breton. Concernant la composition des équipages de l'expédition de Magellan, partie de Sanlucar de Barrameda le 20 septembre 1519. On connaissait le mousse Jean Breton, du Croisic, et un contremaître du Santiago, Barthélémy Prieur, de Saint-Malo, mais aujourd'hui la preuve est faite qu'il y avait au moins cinq Bretons sous les ordres de Magellan. On peut désormais ajouter Pierre Aranot, d'Auray, Guillaume Tanneguy de Groix, et Étienne Villon, lui aussi du Croisic, une du «Voyage de Magellan (1519-1522), Bernard Le Nail (voir notre article) .

1520, João Álvares Fagundes, explorateur portugais, rencontra des pêcheurs bretons du côté de Cap Breton, Cartes marines, constructions navales, voyages de découverte chez les Normands, 1500-1650 par l'abbé A. Anthiaume..

1522, vers Terre-Neuve, Jean de [[Verrazzano]] aperçut une île déjà reconnue par les Bretons, Histoire maritime de France, vol. 1, par Léon Guérin, Paris, 1851.

1523, Le Croisic fournit quatre navires dans l'expédition projetée vers l'Écosse, puis à nouveau sept vaisseaux, In Ogée.

1523, la lettre nous apprend que son auteur [Verrazzano] partit de Dieppe vers la fin de 1523 à la tête de quatre navires, mais qu'une tempête l'obligea à se réfugier en Bretagne avec deux de ses bateaux seulement, la Normanda et la Dauphine. Ses navires réparés, il longea la côte de l'Espagne, harassant les navires de commerce ; puis, ayant apparemment reçu de nouvelles instructions, il poursuivit son voyage, Jacques Cartier par Yves Jacob et Maurice Trudel (voir le site) de l’encyclopédie canadienne.

1524, Verrazzano atteint les îles du Maine, gagne Terre-neuve sans avoir identifié la large baie de Fundy et s'approche « de cette terre que découvrirent jadis les Bretons et qui se trouve par 50° », Jacques Cartier par Yves Jacob.

1524, François Ier s'arrête au Mont-Saint-Michel. Jean Le Veneur présente Jacques Cartier au roi comme capable « en raison de ses voyages au Brésil et en Terre-Neuve, de conduire des navires… », Jacques Cartier par Yves Jacob.

Il existe une reproduction d'un dessin à la plume de Jacques Cartier qui était conservé à la Bibliothèque Nationale, Paul Gaffarel .

1525, sur la carte de Diego Ribero, cosmographe de Charles Quint, Cap des Bretons et Terre des Bretons.

1526, le roi permit par lettres de marques, à Alain de Guengat, vice amiral de Bretagne, de faire la guerre aux Portugais… le roi du Portugal acheta la paix de cet homme, In Bertrand d'Argentré.

1526-1531, 20 navires normands et bretons sont partis pour le Brésil. Le Brésil, l'Europe et les équilibres internationaux, XVIe-XXe siècles par Kátia M. de Queirós Mattoso, Idelette Fonseca dos Santos, Denis Rolland.

1526, une escadre portugaise attaqua trois bâtiments bretons dans la Baie de tous les Saints (Bahia), In l'abbé A. Anthiaume.

1527, Donc, si on en juge par le va et vient des pêcheurs normands et bretons, et par les règlements de pêche aux Terres Neuves, dès 1527 et 1534, il est permis de dire que, depuis longtemps déjà, la France régnait en souveraine sur ces lieux de pêche, dont Cartier lui-même signalait en 1534 les plus importants. « La plus grande pêcherie de grosse morue qu'on puisse voir, dit-il, [est] aux environs du Cap Royal », La Nouvelle France de Cartier à Champlain, 1540-1603, Narcisse-Eutrope Dionne,Québec, Typographie de C. Darveau, 1891. (voir le site)

1528, des Bretons de Saint-Pol vont au Brésil.

1529, La carte de Jérôme de Verrazzano, frère de l'explorateur, marque, au lieu de Francesca, Nova Gallia et à l'entour, des drapeaux français. La région voisine, qui comprend le détroit de Cabot dans la Nouvelle Écosse, montre l'écusson et les hermines du duché de Bretagne. Sur le globe de Rouen (Lécuy) : terra per britannos inventa, Cartes marines, constructions navales, voyages de découverte chez les Normands, 1500-1650, t. 2 par l'abbé A. Anthiaume (1855-1931), p. 77. Paris, Ernest Dumont éd. 1916.

1532, réunion de la Bretagne à la France.

1532, Macrobe, dans le discours qu'il adresse à Pantagruel et à ses compagnons, fait allusion à la Bretagne : « amis peregrins, icy est une des îles Sporades, non de vos sporades qui sont en la mer Carpathie, mes des Sporades de l'Océan ; jadis riche, fréquente, opulente, marchande, populeuse et subjecte au dominateur de Bretagne ». Il y a évidemment une allusion au cap breton, à la terra britonorum… à toute cette région de Terre-Neuve. Les navigations de Pantagruel : étude sur la géographie rabelaisienne par Abel Lefranc, éd. H. Leclerc, 1905 et Slatkine, 1967.

1535, en conséquence, ordre fut donné [par François Ier] à un gentilhomme breton, homme du métier de construire une caraque devant jauger mille tonneaux de plus que le Great-Harry. Les ouvriers se mirent à l'œuvre sur-le-champ et pendant les derniers mois de 1532 et la plus grande partie de 1533, la crique de Percanville, maintenant le vieux bassin du Havre, servit de forme à ce prodigieux vaisseau. Plusieurs vastes sapins du Nord, reliés ensemble par de larges cerceaux de fer, formaient le grand mât, qui avait cinq à six brasses de tour, et qui portait quatre hunes, sur la plus haute desquelles un gabier de la plus belle taille paraissait comme le plus petit mousse.L’art naval, Hachette, 1866, par Léon Renard (1831-18..?).

1534, Cartier signale dans le détroit de Belle-Ile, un havre nommé Karpont, La mesure d'un continent. Atlas historique de l'Amérique du Nord, 1492-1814 par Raymonde Litalien, Jean-François Palomino, Denis Vaugeois, Québec, éd. du Septentrion, 2007 (village de ce nom près de Plouguerneau).

1535, des Malouins font partie de l'expédition de Charles Quint en Afrique [à Tunis], Saint-Malo illustré par ses marins, précédé d'une notice historique sur cette ville depuis sa fondation jusqu’à nos jours, par Charles Cunat. p. 11. (St-Malo, imp. Vve Macé, 1851).

1537, Sébastien Munster dit, en parlant du Labrador, « terra per Britanos inventa », Les navigations de Pantagruel : étude sur la géographie rabelaisienne par Abel Lefranc.

1538, Un galion [le Lion] armé en 1538, qui, en mars et avril 1564, avec l'escadre du vice-amiral Bouillé, capture à l'abordage, au large de Saint Malo, six vaisseaux anglais, In (voir le site)

1541, pour payer leurs équipages, Roberval et Bidoux vont pratiquer la guerre de course, écumant les côtes du Finistère, Jacques Cartier par Yves Jacob.

1543, [[Guillaume Brouscon]], le célèbre cartographe du Conquet, réalisa une belle carte en 1543. Il est le premier à représenter sous sa forme définitive l'île de Terre Neuve. On voit sur le Canada, hermines de Bretagne et dauphins, peut être le blason de François III, dauphin ... et duc de Bretagne. Ceci correspond aux voyages de Jacques Cartier qui, lors de son troisième voyage, s'était assuré les services de [[Jean Alfonse]]. On lui doit un manuscrit intitulé Traité de navigation datant de 1543, un Manuel de pilotage à l'usage des pilotes bretons datant de 1548 avec un dessin de caraque bretonne, ainsi que des almanachs pour marins, InWikipedia.

1545, La flotte espagnole, qui apportoit à Charles-Quint le premier or du Pérou, fut enlevée par des navires qui appartenoient à des négociants bretons, et qui allèrent la chercher et l'attaquer dans les mers de l'Amérique. Un gentilhomme de la même province [bretonne], ayant en vain demandé satisfaction d'une injustice qui lui avoit été faite par des négociants portugais, déclara la guerre en son seul nom au roi de Portugal, et lui causa tant de préjudice qu'il le contraignit de rechercher la paix, et d'accorder la réparation qu'il avoit toujours refusée, Histoire de France depuis Pharamond jusqu'à la vingt-cinquième année du règne de Louis XVIII par [[Jacques-Corentin Royou]], 1819.

1548, En août, Marie [Stuart] embarqua à Dumbarton à bord de la flotte envoyée par Henri II de France [comprenant le navire royal d'Henri] sous le commandement de Nicolas Durand de Villegagnon. Naviguant le long des côtes d'Irlande pour éviter la flotte anglaise, elle accosta en Bretagne, à Roscoff, puis à Morlaix.

1548, « très noble et très illustre Princesse [[Marie Stuart]] Reyne d'Écosse fonda la Chapelle de Saint Ninien (en Breton ils l'appellent sant Dreignon) en l'endroit mesme où elle descendit du Navire, au Bourg de Roscow, lorsqu'elle vint espouser le Roy Tres-Chrestien François II », In Albert Le Grand.

1548, cette année-là, une flotte anglaise de 24 vaisseaux de ligne et de 12 frégates pilla les îles d'Houat, d'Hoëdic et le bourg de Locmariaquer… un navire de Poldavi les combattit et fut pris, In Ogée.

1557, le 29 avril, dit Ogée, les habitants du Croisic écrivirent au duc d'Étampes, gouverneur de Bretagne, pour lui apprendre qu'ils avaient chassé les Espagnols de Belle-Île-en-Mer et pris une de leurs barques, Côtes vendéennes de Lorient à La Rochelle, par V. Vatier D'Ambroyse, éd. Sanard et Derangeon,1892 (voir le site)

1557, [[André Thevet]] parle de la Terre des Bretons, Le Brésil d'André Thevet : les singularités de la France antarctique (1557), Frank Lestringant, éd. Chandeigne, 1997.

1558, [[Jean de Léry]] quitta le Brésil et atterrit au Blavet après un voyage difficile, Histoire maritime de France, vol. 1, par Léon Guérin, Paris, 1851.

1559, mention de la Terre des Bretons par le pilote Jean Alfonse (voir le site) lorsque ce dernier rapporte qu'il a accosté quelque part au sud de Terre-Neuve, à l'embouchure d'un grand fleuve : « En la mer de ce cap en l'Est-sud-est, y a trois ou quatre isles, et d'elles sort un banch, qui va au Nort-est et Sud-ouest, une partie à Ouest-sud-ouest, plus de huit-cents lieues, et passe bien quatre-vingts lieues de la terre neufve, et de la terre des Bretons ». Voyages aventureux du capitaine Jan Alfonce, Sainctongeois, Poitiers, impr. Marnef et Bouchet, 1559.

Jean Alfonse, pilote de [[Jean-François de La Rocque de Roberval]] , est le premier qui, dans sa Cosmographie, mentionne l'île Saint-Jean. « Et icy, dit-il, trouverez une isle nommée l'isle Sainct Jehan qui est au milieu du destroict et plus près de la terre des Bretons que de la Terre Neufve », Une seconde Acadie ou l'Ile Saint-Jean - l'Ile du Prince-Édouard sous le régime français, Québec, impr. de L.-J. Demers & frère, 1894, par l'abbé [[Henri-Raymond Casgrain]], (1831-1904).

1563-1566, Ces querelles particulières étaient à peine calmées, que Catherine entra de nouveau en lutte avec l'Espagne. Albe vint lui demander si le Roi son fils avouait l'expédition de la Floride, car ce serait aller à l'encontre des bonnes relations qui existaient entre les deux couronnes, Le commerce est libre, répondit-elle, la mer n'est jamais fermée à qui va et pratique de bonne foi. Bien savais-je que aucun des nôtres sujets étaient allés en une terre qui est nôtre, découverte par des sujets de cette couronne; elle s'appelle la terre aux Bretons, s'expliquant avec le duc d'Albe du fait de la Floride, Fourquevaux lui dit que depuis trente ans il avoit vu par des cartes marines fort anciennes que la côte sur laquelle la Floride est assise s'appeloit la côte aux Bretons, Au XVIe siècle, le nom de Floride s'appliquait à la côte actuelle des Etats-Unis tant sur l'Atlantique que sur le golfe du Mexique et dans l'intérieur des terres; pour peu qu'on s'y enfonçât, on était toujours en Floride, Lettres de Catherine de Médicis par Hector de la Ferrière, T 2, 1563-1566

1564, Au commencement de l'année 1564, [[René de Laudonnière]] se rendit au Havre et y équipa trois navires : L'Elisabeth, Le Breton et Le Faucon. L'[[amiral de Coligny]], alors gouverneur particulier du Havre, lui avait confié le commandement de l'expédition projetée en Floride. La reine [[Catherine de Médicis]] savait (par cartes marines fort anciennes) que la coste où la Floride est assise, s'appeloit la coste des Bretons, la Franciscane ou la Neuve France. La petite escadre mit à la voile le 22 avril 1564. Après deux mois de navigation, elle découvrit la rivière des Dauphins et entra bientôt dans la rivière de Mai. Laudonnière construisit une forteresse, qu'il appela la Caroline, In l'abbé A. Anthiaume.

1570, février, il se disait en Angleterre qu'il y avait une invasion du pays (par Dumbarton) en préparation en Bretagne pour rétablir Marie Stuart sur le trône d'Écosse, Defending The Island, from Caesar to the Armada Norman Longmate, Hutchinson, 1989.

1578, Les Bretons, commerçants et propriétaires de bateaux de longue date, intégrèrent les marchés et le commerce d'Alicante et de Carthagène dans les années 1578-1590, Les relations commerciales entre le Levant espagnol, l'Europe occidentale et l'Amérique, Les exemples d'Alicante et Carthagène (1575-1700), Vicente Montojo. Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 118-1, 2011.


Vos commentaires :
Jean-Yves Beaudouin
Jeudi 14 novembre 2024
«une bonne partie de la côte ouest de l'Amérique du Nord, à partir de la Floride» C'est bien à l'ouest de la Bretagne mais pour l'Amérique du Nord c'est de la cote est qu'il s'agit.


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