Par Albert Deshayes
Des gloses en vieux-breton disséminées dans les textes latins du haut Moyen Âge aux dictionnaires du breton contemporain, Albert Deshayes a dressé un inventaire, dictionnaire après dictionnaire, des graphèmes utilisés par les différents lexicographes pour rendre un même mot, voire la notation d'un affixe ou d'une désinence verbale. Il a ensuite été amené à comparer les différentes graphies afin de mieux comprendre leurs évolutions au fil des siècles parallèlement aux changements linguistiques (prononciation, sens) du lexique. Tout ce travail n'a été rendu possible que par le recours à la transcription phonétique.
Les nombreuses observations formulées tout au long de cette étude ont conduit l'auteur à revenir sur la graphie d'un certain nombre de termes notés soit phonétiquement, soit trop proches du dialecte léonais au détriment du cornouaillais, du trégorois et surtout du vannetais. Il fallait donc : ou rendre au mot son origine celtique en se référant aux deux autres rameaux brittoniques, le gallois et le cornique ; ou tenir compte de son emprunt, d'abord à l'ancien français par les clercs ayant fréquenté des universités hors de Bretagne, puis au français moderne (ou au gallo) depuis l'union à la France. Le recours à l'étymologie s'est également avéré parfois nécessaire.
ISBN : 978-2-915915-39-3
EAN : 9782915915396
Dépôt légal : mai 2013
Format : Dos carré collé – 512 pages
Dimensions (en cm) : 14,5 x 20,5
Prix TTC : 25 €
SOMMAIRE
Avant-propos
Le vieux-breton
Le système graphique de Jehan Lagadeuc
Le système graphique de Guillaume Quiguer
Le système graphique du père Julien Maunoir
Le système graphique de dom Louis Le Pelletier
Le système graphique de Pierre de Châlons
Le système graphique du père Grégoire de Rostrenen
Le système graphique de M. L'A
Le système graphique de Jean-François Le Gonidec
Les autres dictionnaires du XIXe siècle
Le système graphique d'Émile Ernault
Le système graphique de François Vallée
Le peurunvan ou « surunifié »
L'orthographe universitaire ou skolveureg
Tentative d'unification : les travaux de la commission orthographique
L'interdialectal ou etrerannyezhel
Conclusion sur les systèmes graphiques
Étude comparative des graphies et discussion
Prononciation et écriture du breton
Observations graphiques et propositions
Application à la nomenclature routière
Conclusion
■Parlez en donc aux allemands! Essayez de vous appuyer sur vos souvenirs scolaires pour parler anglais un peu partout,surtout dans les iles Britanniques d'ailleurs...
Et l'on ne demande pas à l'orthographe française de rendre compte des différentes intonations ou façon de parler: comment un locuteur étranger qui n'aurait entendu que l'«accent pointu», comme disent les gens du Midi à propos des «nordistes» pourrait-il imaginer qu'il y ait, de nos jours et pour un avenir sans doute illimité, un/des accent(s) du Midi?
Le vrai problème est de transmettre la graphie et le savoir-faire pratique du parler. Rien ne vaut la présence d'une mère, d'un natif, à défaut les CD peuvent aider.
Cela n'empêche qu'il y a effectivement quelques retouches à la marge à apporter à la graphie dominante.
Ar pep pouezusañ eo distagañ ha distagañ mat, n'eus forzh pelec'h emaer. Sonerezh ar yezh da gentañ!
Le plus important est la prononciation, transmise verbalement, peu importe la référence locale que l'on se rattache (cela n'empêche pas de se comprendre).
Egalement,la musique de la langue (rythme,intonations,...).
L'orthographe ne peut pas tout.
D'am mennozh, ne c'hell ket un doare-skrivañ bezañ digudenn ebet.