Ce matin dans Ouest-France, un titre « Grand-Paris les craintes des élus bretons »... a retenu toute mon attention intéressée. Cela dans la mesure où je dénonce depuis de nombreuses années la poursuite d'un projet issu des penseurs technocrates tenants du centralisme et irresponsables sur le plan de la gestion des fonds publics.
Cela en oubliant que ce sont les contribuables des régions qui payent une grande partie de la facture. Cela en oubliant les conséquences sur le plan de la qualité de vie et sur la montée de la violence.
Or je n'avais pas encore vu de prises de position, concernant cette absurdité boulimique, de la part d'élus bretons, en dehors de celle de Monsieur Pierrick Massiot alors vice-président du Conseil régional de Bretagne en octobre 2011. dans la Gazette des communes. (voir le site)
Je me suis moi-même élevé contre le projet du Grand Paris, pour les mêmes raisons que lui, en lançant, via l'Agence Bretagne Presse, une pétition le 3 mars 2010. (voir le site)
Or je vois que nos élus bretons confirment aujourd'hui,ce que je regrette depuis de nombreuses années concernant les risques pour la Bretagne.
Je vois de plus et cela va être malheureusement confirmé par la prochaine loi de décentralisation, que les élus n'ont de cesse de reproduire, à chaque niveau, dès qu'une once de nouveau pouvoir leur est attribuée, la malfaisance du centralisme que l'on regrette lorsqu'il est l'oeuvre de Paris ou d'un échelon plus important que le leur!
Ils sont victimes « du syndrome de l'enfant battu ! »
En effet, au moment où il faudrait prendre conscience de l'indispensable équilibre des territoires, ils prônent, pour certains, la métropolisation voire la « mégapolisation, » en rejetant toujours un peu plus loin des centres villes les habitants les plus déshérités et augmente l'insécurité. Ce qui accélère de plus la désertification.
De plus, concernant le contenu de l'article,il est important que soit clarifiée une phrase dite par un des grands élus bretons : « La Bretagne a toujours défendu l'idée d'un Grand Ouest connecté aux principaux centres de décisions dans un objectif d'égalité.... » .../...
Or le Conseil régional de Bretagne a depuis 1997 soutenu, affirmé et confirmé par des v½ux sa volonté de Réunification de la Bretagne.
Cette déclaration remet-elle cette position en cause ?
■Bien entendu vous avez raison Louis le Bars de me dire qu’il faut savoir quel est le retour, par tête d’habitant ou globalement pour la région.
Mais ces « retours » ne sont pas le fruit d'une dynamique régionale féconde, ne se font pas « sur décisions et investissements régionaux propres » créant de l’emploi et de la richesse.
Ou si peu pour les régions faiblement industrialisées en état d'appauvrissement permanent et sous perfusion. Ces retours proviennent principalement des prélèvements et ponctions « obligatoires » de l’état central sur les richesses bretonnes et autres (Impôts divers sur les particuliers et entreprises, utilisation des différents placements et épargnes des Bretons et Français, etc…)
Quelle part de la richesse venant de Paris/Î de F retombe sur les régions, sans oublier l’outre-mer, qui l’ont si bien enrichit ! Riche, non de ses propres ressources mais richesses issues de la colonisation qui exploite et s’approprie celles des autres et leur travail, tout en les maintenant dans un développement relatif et fragile.
C'est Raymond Cartier je crois, reporter à P.Match qui écrivait dans les années 50-60 « Heureux un pays qui ayant perdu ses colonies à l'extérieur en dispose encore à l'intérieur»
Quand encore, cette forme de « redistribution ? », n’est pas faite à reculons et exprimée d’une certaine manière, qui vous laisse le sentiment que l’on vous fait la mendicité.
Très utile également de connaître l’importance de ce qui ne revient pas dans les régions, de l’utilisation qui en est faite et où cela est attribué et en fonction de quels critères. Tout cela relève de la banale gestion qui doit effectivement transparente et connue d’une société, et non n’être qu’un moyen de plus de spoliation .
Cette comptabilité peut être interprétée politiquement, socialement, économiquement culturellement, et plus encore.
Pour la plupart des régions toutes les formes de grandes autonomies sont préférables à cet asservissement, à ce maintient sous tutelle qui nuit à toute la France , preuve également du déficit de perception compétente du politisme français depuis ...Toujours!
Sauf à penser que la prédation est l'objectif...
Les PIB’s nous parlent beaucoup, je pense. Ils font partie de ces thermomètres/manomètres/baromètres, qui nous permettent de juger ou d’évaluer différents éléments. Juger et évaluer l’Histoire, la productivité, le dynamisme des sociétés humaines et leurs qualités et défauts, les méfaits ou les avantages de telle ou telle politique, de la pertinence des choix, des valeurs et forces morales, et des compétences sur les réalisations des Hommes particulièrement quand ils se disent « politiques ».
Bien entendu l’approche est différente que l’on soit d’un pays ou il y a beaucoup de sable et davantage de pétrole ou d’uranium que d'autres encore ont permis d'extraire et de raffiner, de ceux qui ont dû tout créer, ou presque, découvrir, arracher à la nature, et toujours innover pour continuer à exister et que d’autres, différents encore ont pillé à la force des baïonnettes et de pratiques diverses.
Pensez-vous que le TGV Paris intra-muros - Rennes intra-muros soit prioritaire par rapport aux déplacements et logements quotidiens des dix millions de parisiens qui actuellement ont bien souvent du mal à se rendre à leur lieu de travail ?
Ce projet parisien est certes couteux (mais il y a beaucoup de financeurs potentiels sur Paris aussi)... mais il n'est pas révolutionnaire ou réellement original comparativement à d'autres projets de transports en commun dans certaines «métropoles» (toutes proportions gardées, car la 2ème ville française est 10 fois plus petite que Paris): un syndicat d'agglomération métropolitain pour le logement et des lignes de métros en cercles. Est-ce vraiment condamnable en tant que tel ??
En quoi la ligne LGV Paris-centre / Rennes-Centre est vitale ?? Ne feraient-ils pas mieux de réclamer des pouvoirs pour la Bretagne pour que Rennes ne soit pas le 21 ème arrondissement de Paris intra-muros ??
Les politiques qui refusent de comprendre qu'il faut en finir avec cette attitude, n’ont de cesse que de prendre des « pouvoirs » supplémentaires dés qu’une nouvelle compétence leur est donnée et ainsi, reproduire ce qu’ils dénoncent !
Ils perdent un peu plus de crédit et de confiance de la part des citoyens, par la présentation de multiples propositions de lois et le traitement de problèmes qui n'ont aucune actualité face à la crise que connaît le Pays.
Ce qui leur est demandé par les citoyens c'est d'avoir du courage. Le reste viendra après.
Le Grand Paris cher à la Datar qui se cache aujourd'hui sous un autre nom se fera avec leur caution.
Ce qu'il faut c'est que les réformes nécessaires soient faites sans penser à protéger les intérêts de ses petits amis et collègue et pour que l'expression de la Démocratie existe en France.
Sans elles, même avec des élus défenseurs de la Bretagne le résultat sera le même.
Ne pas pouvoir espérer en une «démission fracassante et médiatique de l'un de ceux qui s'opposent» à la gouvernance de leur propre parti parisien en est la preuve.