Les Éditions Jean-Paul Gisserot viennent de publier un livre de poche dont le titre peut surprendre.
Il s'agit, pour une part des généalogies, mais, le titre ne couvre pas tout le contenu qui permet de comprendre, sans les ½illères de l'historiographie standard, la situation géopolitique de la Bretagne, de Nominoé à la Révolution.
Des textes courts et efficaces sont insérés pour présenter les tableaux généalogiques des grandes familles qui ont eu un lien avec le trône de Bretagne.
L'auteur, Frédéric Morvan, spécialiste de la Bretagne médiévale, emploie le terme de trône et les anciens ducs portaient une couronne fermée, signe de royauté revendiquée, au moins dans leur duché.
Des éclairages peu connus sont donnés : si Alain Barbetorte (10ème siècle) a accepté de prêter l'hommage simple au roi des Francs, Louis IV, c'est parce qu'ils étaient amis d'enfance, ayant tous les deux du s'exiler à cour du roi du Wessex (Ouest de l'Angleterre).
Du fait de la participation des Bretons à la Conquête de l'Angleterre par Guillaume de Normandie, en 1066, les ducs reçurent des terres immenses avec des centaines de manoirs. C'est pourquoi, au XIIème siècle, le duc, Conan IV, marié à une princesse écossaise, passait plus de temps de l'autre côté de la Manche qu'en Bretagne.
Tant qu'elle fut indépendante, la Bretagne a toujours cherché son salut en Angleterre, quand la frontière Est était franchie, souvent avec la complicité de certaines grandes familles.
En politique intérieure, Frédéric Morvan met le doigt sur deux faits : le pouvoir, au début du Moyen-Âge, venait du Poher, car ce plateau défendu par des chaînes de collines était la citadelle intérieure de la Bretagne. Cela explique que la dynastie de Cornouaille soit montée sur le trône en 1066.
La principale division politique de la Bretagne a rarement été basée sur la présence de deux langues, mais, au contraire, sur un antagonisme Nord-Sud très ancien (opposition des Penthièvres aux ducs Montfort).
Plus inattendu : Anne d'Este, petite-fille d'Anne de Bretagne et de Lucrèce Borgia, élevée dans le ressentiment de sa mère, Renée de France, fille de roi, à qui la Justice royale ne daigna octroyer que le titre de duchesse de Chartres en 1571, elle-même ulcérée du fait que le protestant Coligny ait été innocenté de l'assassinat de son mari, ne fit, peut-être, pas beaucoup d'efforts pour empêcher son fils, Henri de Lorraine, duc de Guise, d'organiser la Saint-Barthélémy en 1572, dont personne ne pouvait ignorer qu'il mettrait le roi, Charles IX, dans une situation impossible. D'ailleurs, il en mourut.
Le plus amusant : François de Wittelsbach, (ou, peut-être son frère, Max Emmanuel?), a hérité des droits au trône de Bretagne (si l'on admet qu'Henri IV n'aurait pas du les obtenir).
Pour faire bonne mesure, il pourrait prétendre aux trônes d'Angleterre, d'Écosse, de France et, bien sûr, de Bavière.
Apparemment, à sa mort, les «droits» iraient au Liechtenstein, paradis fiscal bien connu.
Bien d'autres choses sont à découvrir dans ce petit livre.
Frédéric Morvan, Généalogie des ducs de Bretagne, Gisserot, 5 ¤.
■A noter que le Prince Joseph aura bientôt 18 ans, l'âge de la majorité à laquelle il pourrait devenir le nouveau Duc de Bretagne si le peuple Bretonne le veut !!! Il parle couramment français, anglais et allemand et il fait ses études à Malvern College dans le Worcestershire en Angleterre.
C'est aussi le prince héritier de la famille Stuart. Mais la Reine Elisabeth II est le monarque britannique et ses héritiers sont le Princes Charles puis le Prince William. Ainsi je propose le Prince Joseph pour Duc de Bretagne si élu démocratiquement par suffrage universel...
Et nous serions fini avec ces indécrottables Jacobins de l'élite française !!!
Mais le Droit Breton spécifie que le Titre Ducal ne peut être vendu, ou cédé a une puissance étrangère, sans que le nouvel acquéreur perdre toutes ses prérogatives.
De même que le Duc ne peut habiter hors de Bretagne sans perdre ses Droits.
En conséquence, il n'y a aucun prétendant légitime.
Que ce soit les Rohan, les D'Avaugourt, la france ou tous les porteurs antérieurs qui l'ont donné, ou s'en sont débarrassé pour quelques pièces.
Si on attaque sur les traces génétiques, il faut savoir qu'Anne était atteinte d'une dysplasie d'une hanche qui la faisait légèrement boiter.
Et cela ne concernait que sa famille directe, et ne frappait aucune autre famille en Bretagne.
Un peu comme le Glaucome, qui au départ ne concernait qu'une personne d'une seule famille, du coté de St Brieux.
On peut donc légitimement considérer que toutes les personnes bretonnes ayant eu une dysplasie, soit potentiellement de la famille d'Anne et puisse prétendre directement au Titre.
Une simple recherche ADN suffirait.
Cordialement